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Burkina : Le gouvernement fait le point de la situation sécuritaire aux organisations de la société civile

Publié le mercredi 3 mai 2023 à 23h47min

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Burkina : Le gouvernement fait le point de la situation sécuritaire aux organisations de la société civile

Une délégation gouvernementale, conduite par le ministre d’État, ministre de la défense, a initié une rencontre avec les composantes des forces-vives nationales. Elle a échangé ce mercredi, 3 mai 2023 à Ouagadougou avec des organisations de la société civile (OSC).

Ce cadre a pour but de montrer qu’il n’y a pas d’informations à cacher au peuple, précise le modérateur de la rencontre, le ministre d’État Bassolma Bazié.

La rencontre a permis à la délégation gouvernementale de faire un exposé sur l’état des lieux. Pendant plus d’une heure, l’équipe du gouvernement a fait le point de la situation, en dressant une cartographie des groupes armés terroristes qui agissent au Burkina, les mesures mises en place par l’État dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les résultats obtenus et les mutations que tentent d’opérer les groupes armés face à la pression des forces combattantes.

Ainsi, on note que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) sont les deux grands groupes qui agissent au Burkina (chaque groupe ayant des entités affiliées).

Le premier, GSIM, se caractérise par un « fort encrage local » (ses cadres sont issus de communautés locales) et une exploitation des fibres ethniques et religieuses (pour surtout recruter).

Selon l’exposé fait par capitaine Ouédraogo, le GSIM est moins violent. « Sur cinq attaques, il tue une personne. Et c’est le groupe qui attaque le plus sur le territoire national : plus de 90% des attaques sont son oeuvre », dévoile-t-il.

Par contre, l’EIGS est, lui, violent. Sa tête pensante est constituée d’étrangers, mais il s’appuie sur la ressource humaine locale pour mener ses actions. « Ce groupe tue au moins quatre personnes par attaque. Il est réputé pour les exécutions violentes et est actif dans le milieu rural », décrit le capitaine.

Les nombreux participants à ce cadre d’échanges ont également eu droit à un point sur les mesures prises par l’État dans le cadre de la lutte (elles partent du maillage du territoire national au renforcement de la ressource humaine en passant par l’acquisition de la logistique).

Des efforts qui ont aujourd’hui permis d’engranger d’importants résultats et de se mettre sur une bonne dynamique. Sur ce point, on peut noter entre autres, que la multiplication des offensives terrestres et aériennes ont permis de freiner l’élan des terroristes ; certains groupes terroristes ont des problèmes de coordination de leurs actions et mouvements ; la destruction de plusieurs et importantes bases terroristes ; la difficulté éprouvée par certains groupes armés pour recruter (d’où le recours à des enfants) ; la réouverture des écoles, centres de santé et administration publique dans certaines localités.

La rencontre a également permis au colonel Yaméogo de la justice militaire de présenter les dispositions de l’État en matière de protection des droits de l’homme dans ce contexte de lutte contre le terrorisme.

Le gouvernement a saisi l’occasion du cadre pour lancer un appel à l’ensemble des Burkinabè à plus d’union sacrée autour de la mère-patrie.

La rencontre se poursuit au jeudi 4 mai avec les organisations politiques, les autorités coutumières et religieuses, les médias et les diplomates.

O.L
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 mai 2023 à 08:56, par kwiliga En réponse à : Burkina : Le gouvernement fait le point de la situation sécuritaire aux organisations de la société civile

    "le GSIM est moins violent. « Sur cinq attaques, il tue une personne..."
    "Ce groupe (l’EIGS) tue au moins quatre personnes par attaque..."
    Hum, drôles de statistiques...?
    Le GSIM, filiale d’AQMI, représentant Al Qaïda en Afrique, a su tirer les leçons de l’occupation du Mali en 2012. Ils s’étaient alors montrés terriblement rigoristes dans l’application de la charia et avaient fini par se faire détester par la population, ce qui leur avait été fortement préjudiciable lors de la phase de "reconquête".
    Aujourd’hui, bien installés au Mali, ils ont appris à négocier avec les populations locales, une instauration plus modérée de la charia.

  • Le 4 mai 2023 à 22:49, par idrissou diagouro En réponse à : Burkina : Le gouvernement fait le point de la situation sécuritaire aux organisations de la société civile

    très bien
    tous les moyens pour avoir une solution endogène à ce conflit seront utilisés. n’oublions pas que l’Inde avait utilisé des troupes théâtrales qui passent dans les zones rurales pour sensibiliser la population.
    tout le monde, l’ intellectuel surtout, doit chercher et proposer une solution pour consolider l’unité nationale. les meilleures propositions seront appliquées.. les auteurs seront inscrits dans la liste du patrimoine vivant de l’état. grattons les méninges pour l’honneur

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