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Beurre de karité : Promouvoir l’entreprenariat féminin

Publié le mercredi 1er février 2006 à 08h10min

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Samedi 21 janvier 2006, a eu lieu à Léo, la cérémonie d’inauguration du Centre de production et de commercialisation du karité (CPCK) placée sous le haut patronage de Mme le ministre de la Promotion de la femme, Gisèle Guigma et en présence du gouverneur de la région du Centre - Ouest, Banworo Seydou Sanou, ainsi que de nombreux invités.

Ce projet initié par le Centre canadien d’étude et de coopération internationale (CECI) de l’Association technologie pour le développement (Tech-Dev) et d’Ingénieurs sans frontière (ISF) sur la base des acquis et des leçons apprises, des actions antérieures du CECI dans la filière, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la filière karité au Burkina.

Promouvoir l’entreprenariat féminin à travers une amélioration des prestations de l’union en matière de production, de contrôle de la qualité et de conditionnement des produits du karité, principalement du beurre de karité en plus de l’appui et de l’accompagnement à la recherche de débouchés pour la filière karité de la région, tels sont les objectifs poursuivis par la réalisation de cette infrastructure dont le financement a été assuré par le ministère français des Affaires étrangères à travers le Fonds spécial prioritaire « Commerce équitable ».

D’une valeur globale de 32 100 000 F, le Centre de production et de commercialisation de karité de Léo comprend :

un bâtiment d’un montant de 16 000 000 F incluant une contribution de 10% de l’union des productrices, soit un bâtiment principal de 150 m2, une salle de stockage des amandes de 35 m2, une salle d’emballage de 35 m2 et une unité sanitaire de 4 m2, les équipements d’homogénéisation et de neutralisation du beurre de karité d’un montant total de 14 500 000 F comprenant une chaudière biomasse qui fonctionnera avec les boues de barattage et les coques de karité comme source d’énergie, un groupe électrogène et du matériel pour charger le conteneur.

De façon spécifique, la réalisation de cette infrastructure vise à améliorer la qualité et à garantir la régularité des approvisionnements par une meilleure organisation de la filière et par la création de « Centres de production de karité (CPK), coopératives de production d’un beurre homogénéisé et stabilisé ».

Appuyer la recherche de marchés et la commercialisation par l’accroissement de leur part de marché sur des secteurs mieux rémunérés (industrie de la cosmétique) selon une approche de commerce équitable.

Améliorer la position stratégique des femmes productrices de karité au sein de la filière par le renforcement de leurs organisations.

Ce sont au total, 32 groupements totalisant environ 1 200 femmes productrices actives des provinces de la Sissili et du Ziro qui bénéficient actuellement des retombées du projet. Aussi, il est également prévu la couverture des provinces du Nahouri et du Houet dans le cadre de ce projet, selon un rythme qui se fera en fonction de la dynamique locale, a indiqué le directeur du CECI, Adama Ouédraogo.

Il a, enfin, exprimé sa profonde gratitude au ministère français des Affaires étrangères d’avoir accepté de financer la réalisation de cette infrastructure.

En procédant à la coupure officielle du ruban symbolique, le ministre de la Promotion de la femme, Mme Gisèle Guigma s’est tout particulièrement réjouie de cette heureuse initiative du consortium d’avoir planifié et réalisé cette infrastructure, qui permettra, sans nul doute, d’accroître le rôle des femmes de la Sissili/Ziro dans la promotion de la filière karité au Burkina.

Elle dira ensuite que ce joyau n’est pas seulement un ouvrage en béton mais tout un symbole d’un investissement à la base nécessaire à une mise en conformité de ce centre pour un accès au marché mondial du beurre de karité de plus en plus exigeant sur la qualité, l’hygiène et la traçabilité.

C’est aussi le lieu pour Gisèle Guigma de rendre un vibrant hommage au CECI - Burkina et à ses partenaires techniques et financiers associés dans le cadre de ce projet. Elle s’est dit rassurante que son ministère ne ménagera aucun effort pour appuyer et plaider en faveur des femmes productrices du beurre de karité dans la recherche du marché et dans le marketing de leurs produits. Toutefois, elle a invité individuellement chacune d’elles à assurer son entretien quotidien afin d’être toujours en règle vis-à-vis des normes de ses clients tout en leur souhaitant davantage de persévérance dans leurs activités dans le domaine du karité qui leur confère l’outil de base indispensable à leur épanouissement.

Olivier Alexandre NIGNAN
AIB/Léo

Sidwaya

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