La population de Kompienga n’oubliera pas de si tôt, la journée du 26 janvier 2006. Et pour cause, la pose de la première pierre d’une usine d’égrenage de coton par la Société cotonnière du Gourma (SOCOMA), après celles de Fada N’Gourma et de Diapaga. Un évènement qui a été couplé avec le lancement du programme de biodiversité dans la zone cotonnière de l’Est.

A cet effet, l’aire de la cérémonie a refusé du monde. Car beaucoup de gens ont voulu être témoins oculaires de ces deux évènements (pose de la 1re pierre de l’usine et lancement du programme de biodiversité). La cérémonie, riche en couleur (danse de la localité oblige) a connu une grande mobilisation des Kompiengalais.

Une forte délégation gouvernementale a fait le déplacement de la Kompienga. Au rang des officiels, on pouvait remarquer la présence des ministres du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, de l’Environnement et du Cadre de vie, des Ressources animales, du gouverneur des cinq provinces que compte la région de l’Est, des autorités administratives et coutumières, des partenaires techniques et financiers de la SOCOMA dont le président directeur général (PDG) du groupe DAGRIS (Développement des agro-industries du Sud), Gilles Peltier, venu de Paris pour la circonstance, des présidents de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) et de la Confédération paysanne du Faso (CPF)...

Promouvoir l’emploi des jeunes

D’une capacité d’égrenage de 45 000 tonnes, cette usine portera, selon le PDG du groupe Dagris, Gilles Peltier, la capacité « globale » de la société à 120 000 tonnes d’égrenage de coton graine. Le représentant des producteurs, Philippe Yonli et le haut-commissaire de la province de la Kompienga, Bazamboué Bazié, ont salué l’initiative de la SOCOMA.

Pour eux, l’implantation de cette usine à Kompienga, est une contribution « efficace » à la lutte pour la promotion de l’emploi des jeunes dans la localité. Aussi permettra-t-elle de lutter contre la pauvreté. Pour M. Bazié, l’agriculture constitue le secteur qui a enregistré, le développement le plus notable, ces dernières années, dans la province. Et la culture du coton occupe une place de choix dans ce secteur.

L’usine, selon lui, donnera, sans conteste, « un coup de train » à la production du coton dans la zone. Elle va apporter une solution aux difficultés d’enlèvement et de commercialisation du coton. Dagris et la SOCOMA se proposent de mettre en œuvre un ensemble d’actions permettant d’accroître les revenus et d’améliorer les conditions de vie des populations de la localité. Cela, en prenant en compte les contraintes environnementales.

A cet effet, le gouvernement, la SOCOMA et Dagris, ont convenu d’établir, cette année, selon M. Peltier, une charte sur « l’environnement et le développement durable ». Le ministre en charge du Commerce, Benoît Ouattara a traduit, quant à lui, toute la satisfaction du gouvernement pour le programme d’investissement réalisé par la SOCOMA et Dagris, au profit du monde rural de la région de l’Est.

Il affirme que l’implantation de l’usine, participe à la consolidation du processus de décentralisation et à la promotion du développement de la future commune de Kompienga. D’un montant de dix milliards de F CFA, l’unité sera fonctionnelle à la campagne 2006 - 2007.

Aïssata BANGRE
Sidwaya