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Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

Publié le lundi 1er mai 2023 à 23h25min

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Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

Les ressortissants et rescapés du massacre de Karma et environnants ont animé une conférence de presse, ce samedi 29 avril 2023 à Ouahigouya, pour « donner des détails » sur ces évènements dramatiques qui ont, selon les conférenciers, fait 147 morts, dont 45 enfants.

« Le jeudi 20 avril 2023, notre village, Karma, situé dans la commune de Barga et à une quinzaine de kilomètres de la ville de Ouahigouya (chef-lieu de la région du Nord, ndlr) a subi une attaque ignoble et lâche. Depuis lors, des informations fallacieuses, diffamatoires et mensongères ont été largement partagées, notamment sur les réseaux sociaux, par des individus se réclamant “activistes” et autres. Ces informations ont provoqué une onde de choc au sein de l’opinion publique, plus particulièrement chez les ressortissants et survivants de Karma et environnants, déjà éprouvés par la situation », se sont indignés les conférenciers, précisant que cette conférence de presse vient apporter un démenti par davantage d’éléments d’éclaircissements sur « le tragique incident survenu à Karma et environnants ».

Les conférenciers ont ensuite présenté la situation dans laquelle vivait la population de Karma avant cette date fatidique du 20 avril 2023.

« Le village de Karma relève de la commune de Barga, située dans la province du Yatenga. Cette commune compte 22 villages dont le chef-lieu (Barga) ; Dinguila-Peulh et Barga-Peulh ont déguerpi en mars 2020 sur ordre des groupes armés terroristes. Cependant, à la date du 20 avril 2023, jour du massacre à Karma, 19 villages sur 22 du registre communal étaient encore habités par leurs populations. Le village de Karma est frontalier avec d’autres villages des communes de Koumbri et de Ouahigouya et se trouve bordé au sud par le village de Aorèma, à l’ouest par Ronga, au nord-est par Lemnoogo et au nord-ouest par Dinguiri. De ces quatre villages limitrophes, deux ont été déguerpis par les groupes armés terroristes, à savoir Ronga en janvier 2021 et Aorèma en mars 2023. Par conséquent, Karma est devenu le premier village habité sur l’axe Ouahigouya-Barga. Selon le dernier recensement de la population en 2019, il comptait 895 habitants », situe le principal intervenant à la conférence, Daouda Belem.

Les conférenciers ont observé une minute de silence en la mémoire des victimes du massacre, des FDS tombées le 27 avril à Ougarou et de toutes les victimes du terrorisme au Burkina

« De fortes sommes d’argent ont été retirées »

« Le village a été encerclé tôt le matin par des hommes en tenues militaires burkinabè, lourdement armés et à bord de motos, de pick-up et de véhicules blindés. Les villageois se sont d’abord réjouis de leur arrivée, mais leur joie a été rapidement brisée par des coups de feu. Les habitants ont alors fui, pour la plupart dans leurs concessions, mais ont été rattrapés par les hommes armés et mis en groupes. Plusieurs groupes ont été exécutés sur place, y compris des blessés laissés pour mort qui tentaient de fuir. Certains groupes ont été ligotés et copieusement bastonnés avant d’être exécutés. Un autre groupe d’une vingtaine de personnes a échappé au massacre grâce à certains soldats qui les ont épargnés. Pendant ce temps, les exécutions se poursuivaient dans d’autres quartiers du village, atteignant leur paroxysme à Moiga-Yiri, où des vieillards, des femmes (certaines enceintes), des enfants ont été cruellement tués. Des bébés sont morts étant sur le dos de leurs mamans exécutées. Le carnage a duré plus de six heures avant que les soldats ne quittent le village pour celui de Dinguiri. Les rescapés ont pu partir après leur départ, tandis que certains blessés ont été transportés au CHUR [Centre hospitalier universitaire régional] de Ouahigouya par les rescapés. D’autres blessées n’ont cependant pas pu être évacués et ont succombé à leurs blessures. Après le village de Karma, ces hommes ont continué leurs activités criminelles dans d’autres villages comme Dinguiri (trois morts), Kèrga (trois morts) et Ramdola (trois morts). Selon certaines informations qui nous sont parvenues, d’autres villages n’ont pas été épargnés. En plus de ces pertes en vies humaines, des hangars et des greniers ont été incendiés, des animaux tués, de la volaille emportée, des téléphones portables ainsi que de fortes sommes d’argent retirés », relatent les conférenciers.

Le bilan présenté par les conférenciers affiche 31 morts à Rikin (tous des hommes) ; un mort à Sagayiri (un homme) ; quatorze morts à Ipala dont le président du Conseil villageois de développement (tous des hommes) ; 93 morts à Moingayiri dont 28 femmes et 45 enfants âgés de neuf jours à quatorze ans.

« Aux alentours du village, huit morts, tous des hommes. En ce qui concerne le bilan dans les autres villages, selon les informations reçues, on dénombre trois morts à Dinguiri, trois à Kèrga, trois morts à Ramdola. Au total, nous avons pu dénombrer 147 personnes tuées à Karma, dont 28 femmes, 45 enfants âgés de neuf jours à 14 ans, et neuf blessés. Dans les villages environnants, on dénombre neuf morts, tous des hommes. Par ailleurs, dans la matinée du 24 avril 2023, nous avons entrepris courageusement de nous rendre à Karma pour enterrer nos parents, malgré tous les risques encourus. Cependant, l’armée avait barré la route au niveau de l’axe Ouahigouya-Youba, empêchant ainsi les villageois de rejoindre leur village. Il est important de noter que les téléphones portables de ceux qui venaient dans le sens inverse (ceux qui se dirigeaient vers Ouahigouya) ont été confisqués, les photos supprimées avant restitution », a expliqué le porte-parole à la conférence de presse.

La conférence a enregistré la participation de nombreux participants, ressortissants de la localité

Ce vieux …, ils l’ont abattu, il avait environ 80 ans

Les ressortissants et rescapés dénoncent également et condamnent les propos diffamatoires et erronés qui circulent sur les réseaux sociaux, « portés par certains suppôts du pouvoir en place ». Ils invitent les autorités judiciaires à poursuivre les auteurs de ces propos et disent être disponibles pour toutes sollicitations pouvant contribuer à la manifestation de la vérité. Appelant les autorités à assister les blessés et les rescapés (hommes, veuves et orphelins du drame), les conférenciers exigent toute la lumière autour de cette affaire, la poursuite des auteurs, commanditaires et complices.

« Nous étions assis chez nous, c’était le jeûne, lorsqu’ils sont arrivés dans le village. Les enfants sautaient, disant que ce sont les soldats. Ils se baladaient à travers le village, à motos, en véhicules. Lorsqu’ils ont bouclé les quatre côtés du village, ils ont commencé les hostilités. J’étais en train de causer avec un ami. Je me suis donc levé pour dire aux enfants et aux femmes d’entrer dans les maisons, et je me suis mis à abreuver mes animaux. C’est en ce moment qu’ils sont arrivés à notre niveau, où ils ont pris mon petit-frère et une autre personne, qu’ils ont mis à l’écart. Peu après, on a entendu des coups de feu. Ils sont venus ensuite enlever des vieux dans leurs concessions, ils étaient cinq, qu’ils ont conduits devant ma concession et exécutés. Après cela, ils ont commencé à faire sortir nos vieilles, qu’ils ont fait asseoir quelque part et ont continué les exécutions. Quand ils ont fini avec les hommes, ils sont revenus dire aux vieilles (…) de tourner le regard ailleurs vers une direction, ce qu’elles ont fait. Mais dans le lot, ils ont laissé deux dames. Ces deux dernières étaient enceintes. Ils leur ont dit que comme elles sont enceintes, d’aller se reposer. Quand ces deux sont parties, ils ont mis tout le reste à nu et les ont plaquées au sol. Quand ils repartaient, ils m’ont vu. Ils m’ont demandé ce que je faisais ici. Je leur ai dit que je suis chez moi. Ils m’ont demandé qu’est-ce que j’en pensais. Je leur ai dit : je suis dans ma cour, je n’ai aucun jugement sur vous. Ils m’ont demandé de présenter ma carte d’identité. Je l’ai fait. Ils m’ont ensuite dit qu’ils veulent qu’on quitte le village. J’ai dit qu’il n’y a pas de problème. J’ai dit aux femmes de prendre les affaires on va partir. C’est en sortant que nous avons croisé un autre groupe, qui a pointé les armes vers nous et demandé où on va. J’ai dit qu’on part à Ouahigouya. Ils me demandent si les autres ne m’ont pas vu, j’ai dit qu’ils m’ont vu. Ils m’ont demandé ma carte d’identité, j’ai présenté, et ils m’ont dit de partir. Sur la route, on a vu d’autres stationnés, à côté de leurs véhicules, en grand nombre. Ils m’ont laissé partir. C’est au même moment que je me suis rendu compte qu’ils ont exécuté les vieilles qu’ils ont prises, avec des hommes en même temps. Mais comme c’était en groupe, il y a des chanceux qui ont survécu. Ces derniers ont pu s’échapper pour se retrouver dans le village de Youba et nous les avons conduits à l’hôpital. Mon petit-frère y est resté et ses biens ont été emportés. C’est le peu que nous pouvons relater de la situation pour que ceux qui peuvent nous venir en aide », témoigne ce rescapé.

« Sincèrement, nous pensions que nos Forces de défense et de sécurité avaient les moyens pour faire la part des choses et éviter de tel actes », s’indigne un autre interlocuteur, convaincu que de tels agissements n’augurent pas une bonne chose dans la lutte contre le terrorisme.

Le CISC apporte un soutien effectif aux victimes

Le CISC apporte divers soutiens aux victimes

« Quand j’ai vu la colonne de soldats venir, j’ai cru qu’elle traversait pour poursuivre son chemin vers un autre village. J’étais toujours arrêté devant ma cour, mais j’ai dit aux gens d’entrer parce que les soldats sont sortis et qu’ils ont dit qu’ils n’aiment pas que les gens s’attroupent. Les femmes qui étaient au niveau du puits ont commencé à fuir. Quand la colonne est arrivée, au lieu de continuer, elle a tourné pour entrer dans le village. Nous avons donc fui pour entrer dans nos concessions. Mais jusque-là, je croyais que c’était juste pour nous effrayer, j’avais même allumer la radio que j’écoutais dans la maison. A un moment, j’ai senti des pas, c’est là je me suis rendu compte que c’était vraiment sérieux. J’ai éteint mon poste radio et me suis couché. Il y avait des éléments qui fouillaient les maisons. Ils ont, à un moment, rassemblé des gens vers la mosquée, non loin de ma concession. Ils les ont malmenés, j’ai reconnu les cris de certains de mes proches pendant les manœuvres. Les armes crépitaient. On a notre vieux qui était-là, qui disait aux gens de ne pas fuir, que ce sont nos enfants, nos petits-frères, nos sauveurs ; que ce ne sont pas les terroristes, de ne pas fuir. Ce vieux, ils l’ont aussi abattu, il avait environ 80 ans. Quand on était dans la maison, une femme nous a rejoints en pleurs en disant de sortir qu’ils ont tué tous les hommes. Au même moment, un des éléments est venu ouvrir la maison où nous étions. Je me suis caché sous un matelas. Il a demandé s’il n’y avait pas d’homme ici. Les femmes ont dit non, il dit c’est faux, que si je ne sors pas, il va tirer. Je suis sorti, et il m’a dit d’envoyer mon portable. J’avais un peu dans ma main, que je lui ai donné, en plus du portable. Il les a pris et a dit qu’il va me tuer. J’ai dit qu’il n’y a pas de problème, plaise à Dieu. Il s’est ravisé en disant qu’il ne va pas me tuer. Il est ressorti et n’est plus revenu. Voici comment ça s’est passé, j’ai eu la chance, on ne m’a pas tué, mais j’ai perdu beaucoup de mes proches. Ils nous ont dit de ne plus rester dans le village. C’est ainsi que nous avons mis les enfants dans des charrettes pour partir », reconstitue cet autre survivant.

Au cours de cette conférence de presse, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a marqué sa solidarité envers les victimes, notamment par le don d’une tonne de riz et d’une enveloppe financière de 200 000 F CFA pour aider les blessés à l’hôpital. L’organisation s’est dit également prête à les soutenir afin que justice soit faite.

O.H.L
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Vos commentaires

  • Le 30 avril 2023 à 14:30, par Zango En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Les présumés rescapés de karma doivent aussi se poser la question suivante pendant leurs témoignages : Qu’avons-nous fait, nos maris ? Sont-ils coupables de quelque chose ? Pourquoi notre village ?? On récite comme si on vous a dicté ce que vous devez dire, personne ne se pose la question pourquoi karma ? Trop facile, à mon avis, .ma seule prière, que Dieu face rayonné la vérité sur cette tuerie lâche..je ne fais qu’analyser la manière dont les témoignages se font, à mon avis trop facile.

  • Le 30 avril 2023 à 15:41, par Soucieux pour mon pays En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Cette dame qui dit avoir vécu en live le drame, une semaine après a le courage pour parler avec véhémence comme si elle n’a pas vécu l’horreur. Ce n’est pas facile hein. Que Dieu fasse jaillir la lumière seulement

  • Le 30 avril 2023 à 17:21, par Le Patriote "Le vrai" En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Mes chers amis ressortissants de Karma. Vous auriez dû être prévoyants. Faut-il rappeler que votre zone abritait des terroristes il y a longtemps pendant même qu’un de vos fils était ministre de la défense. Il avait commencé la guerre offensive avec les terroristes en tuant une partie des terroristes. Suite à cette bourrasque le calme était revenu un instant dans la zone. Et vous devriez alerter vos parents pour qu’ils abandonnent le djihadisme mais vous n’avez rien fait. Et les choses ont repris de plus belles jusqu’à l’entrée de Ouahigouya au poste de police à la sortie vers Ouagadougou. Et vous savez qu’actuellement les moyens de surveillance du territoire se sont accrus et se sont sophistiqués au niveau de l’armée. Vos parents ont repris leur sale besogne en s’adonnant au terrorisme. Et vous avez été prévenus, des zones ont été sommées de déguerpir pour laisser place à l’offensive. En ce moment là vous auriez dû demander à vos parents d’obtempérer et d’aller ailleurs et vous ne l’avez pas fait. Alors que faire, il faut couper l’herbe par sa source, Cette opération de nettoyage des villages infestés par notre l’armée qui n’en pouvait plus de supporter le spectacle des terroristes qui massacrent des innocents et qui fuient se cacher alors qu’ils sont bien suivis et clairement identifiés. Puis l’offensive est partie. Je jure que cette zone va rester tranquille pendant au moins un long moment. Pour ma part je félicite notre armée d’avoir fait du bon boulot, votre village n’étant pas au dessus des 20 millions de burkinabé, cette œuvre est une œuvre de salubrité publique.

  • Le 30 avril 2023 à 17:29, par Espérance En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    On attend impatiemment la réaction de l’état major des armées et mieux celle du Président de la transition...

  • Le 30 avril 2023 à 17:33, par Jeunedame seret En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    ZANGO tu dis vrai. Il faut souvent ralentir la créativité des témoignages pour des temps d’auto-inspection, d’interrogation et de responsabilisation. On ne résout pas le problème en criant malheur pour profiter des tonnes de riz ou inspirer pitié. Dites clairement les choses.

  • Le 1er mai 2023 à 01:51, par DF En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Je compatis à la douleur des victimes mais sincèrement quand je lis et relis les témoignages, il y a des éléments qui ne tournent pas rond. Personnellement, on sent des témoignages qui ont été bien préparé avec des détails etc....Une chose qui est sure, notre armée se fait tuer pour la protection des civils et cette même armée ne peut pas aller massacrer des gens ainsi. Soit, ceux sont les vrais terroristes ou bien les terroristes FDS qui sont au sein de l’armée. Dans ce second cas, c’est du sabotage qui est entrain d’être fait. Je me souviens que WCS était le tout premier a parler de ce qui s’est passé sans nommer le nom du village. Mais plaise à Dieu, le Burkina tiendra ferme. Cette transition réussira et tous les ennemis de la nation seront demasqués et périront.

  • Le 1er mai 2023 à 07:54, par lepaysvamieux En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Pauvre du Burkina Faso. Comment on peut arriver à monter la population contre l’État et pourtant on sent qu’un travail formidable est fait actuellement ? Depuis le début de la tragédie que nous vivons un président n’a jamais fait avancer les choses comme Traoré. De grâce soyons vigilants sinon nous courons à notre perte. Moi je propose comme au Mali que tous les OSC financés par Paris soient supprimées.

  • Le 1er mai 2023 à 13:11, par Sidpassata Veritas En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Seule la vérité nous rendra libre. Qui est coupable de quoi et comment faut-il le sanctionner afin que la paix revienne pour tous. Il est contre-productif et même dangeux d’imputer des responsabilités aux uns ou aux autres sans aucun début de preuve. Les seules personnes qui affectionnent la violence gratuite et que nous connaissons tous ce sont les terroristes : les actes ressemblent à leurs agissements, mais les tenues ressemblent à celles de nos FDS. Quelque soit le coupable, il doit être sanctionné sans pitié.
    Il faut que la lutte pour la défense nationale we poursuive sans entrave, et la vérité sur ce massacre aidera à la mobilisation nationale.

  • Le 1er mai 2023 à 15:54, par Le Vigilent En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Des déclarations des rescapés et des témoins, il ressort clairement. que les assaillants ont massacré indistinctement des hommes et des femmes de 0 à 80 ans et plus.
    Pourquoi donc ont-ils épargné certains témoins et rescapés, dont certains ont même pu conversé avec les assaillants ? Les assaillants avaient-ils d’une part, la liste des personnes à exécuter et d’autre part, la liste des personnes à épargner ? On ne nous explique pas pourquoi, dans le même village, des bébés, des femmes allaitantes et des vieillards peuvent être soupçonnés d’être des terrorists ou d’être leurs suppos ou complices, et tués, alors que des adultes jeunes sont jugés innocents et épargnés. Ceux qui se disent rescapés et/ou témoins n’ont-ils pas été épargnés avec pour mission de donner une version des faits qui arrange les assaillants et leur complices et commanditaires ? Le parti pris avec lequel certains témoins et rescapés relatent les faits et les certitudes avec lesquelles ils désignent les coupables font penser à un véritable plan de manipulation de l’opinion publique. Tout est possible dans cette affaire rocambolesque.

  • Le 1er mai 2023 à 15:54, par Le patriote En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Si cela est le travail de nos FDS et VDP, c’est ainsi que les traitres et complices doivent être traités. Seulement, il fallait épargner les bébés, les enfants, les femmes et les vieilles personnes. Leur tuerie fait froid au dos et donne la chair de poule.
    Vous avez cru que vous êtes plus malins en collaborant avec les terroristes contre vos autres frères et soeurs que ces mécréants se plaisaient à tuer. C’est bien fait pour vous.
    Au suivant !

  • Le 1er mai 2023 à 22:16, par Citoyen ordinaire En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    La déclaration du fameux General Nigerien est un cadeau du ciel car elle annonce clairement les intentions de certains pays coalises pour en finir avec le Burkina surtout que le "cheval WAGNER" n’a pas marcher pour justifier une invasion du Burkina. C’est suffisamment clair que les pauvres populations ont été utilisées comme de simples objets pour preparer un plan. Ce plan ne marchera pas au Burkina !

  • Le 2 mai 2023 à 06:33, par Kladjou En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Paix à l’âme de ces paisibles populations mort en martyr. Que Allah les accueille dans son paradis .
    Apparemment la multiplicité de ces conférences de presses n’est pas anodine et participent à "mettre la pression sur le régime". Comment vouloir exploiter un drame aussi horrible pour assouvir des ambitions personnelles et de positionnement. Franchement je ne reconnais plus mon pays et ces hommes.
    Vous savez nous sommes dans une savane et tout se sait dans ce pays. Le Temps est l’autre nom de Dieu. Qui vivra verra

  • Le 2 mai 2023 à 08:34, par Naso En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Cet acte audieux est à condamner avec la dernière énergie et justice doit être rendue. Cependant il y a quand des questions à se poser.
    Qui sont réellement ceux qui ont porté des tenues militaires et perpétré ce massacre ? Les enquêtes pourraient permettre d’élucider cela. Est ce que les personnes dites rescapées ne sont pas manipulées ? Il y a certains éléments qui ne trompent pas quand on est en face d’une personne qui a vécu en live ces genres de massacre. Les visages (surtout la dame sont si limpides que des doutes sur la véracité de ce qu’elles racontent s’installent. Quand une personne est temoin directe de massacre pareil, la psychotherapie s’impose pour ceux qui sont du modernisme et dans la tradition également il y a certaines choses à faire pour éviter que la personne ne perde la tête. Or à ce que je vois sur les visages de ces soi-disants rescapés, aucun signe de traumatisme psychologique. Donc la question demeure. Est ce que ces gens ne sont pas tout simplement manipuler pour raconter ce qu’ils n’ont pas vu. Une chose semble évidente, nos FDS et VDP n’ont pas ce courage pour massacrer femmes et enfants. Cherchons ailleurs et je pense que vous savez déjà qui peut faire cela.
    Pas plus tard que le 1er mai, à Ougarou, ce qui s’est passé à Karma allait se produire mais grâce à la vigilence des VDP et FDS, cela a pu être évité. Ce qui ce tramait à Ougarou était exactement le même scénario que celui de Karma. Après attaque des FDS et VDP, ont revient avec des tenues militaires pour attaquer maintenant la population civile.
    Il faut qu’on réfléchisse dans le sens d’aider la transition à nous débarasser des ces impurs. Le reste ça se règle entre nous. Pour paraphraser Alain Foka, "l’échec de ces jeunes officiers n’épargnera personne, même pas leurs adversaires".
    La france ne lachera pas prise de si tôt. Elle est prête à massacrer femmes et enfants pour se débarrasser de cette transition.
    En tant que Burkinabès, hommes et femmes intègres, restons dignes et sauvons notre pays pour de bon, rendons notre pays prospère et agréable pour nos enfants et petits enfants.
    Pais aux âmes des FDS et VDP tombés pour la patrie, ainsi qu’aux âmes des paisibles citoyens victimes des balles des ennemies de l’intérieur et de l’extérieur.

  • Le 2 mai 2023 à 09:51, par Deafnot En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Des temoins qui rassurent vraiment pas. Ils ont tué les hommes et ils t’ont épargné parce que c’est toi seul que Dieu aime. Et c’est seul qui pu voir toutes ces scènes d’horreur. Tu n’ai vraiment pas clair. On veut connaitre la vérité mais les temoins fabriqués là, on n’en veut pas.

  • Le 2 mai 2023 à 11:35, par Burkina En réponse à : Massacre de Karma : « Dans le lot, ils ont épargné deux dames qui étaient enceintes », témoigne un présumé rescapé

    Burkinabè de toute couleur, de toute ethnie, de toute région... Unissons-nous, faisons la paix. La guerre commence toujours par le meurtre de l’autre et finit toujours par la mort de soi.

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