Les participants ont été sélectionnés en fonction des critères de l’IBRO. Selon le Pr Athanase Millogo, enseignant à l’université Joseph Ki-Zerbo, chef de service de neurologie du CHU Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso, cette formation a été initiée pour renforcer les capacités et les compétences des neurologues dans la prise en charge des personnes atteintes de l’épilepsie chez l’enfant et chez la femme.

« Outre la formation technique et pratique, cette formation c’est pour favoriser un échange entre les participants et les formateurs. Aussi c’est pour tisser des liens collaboratifs entre les différents participants. C’est pour les mettre en réseau pour développer la neurologie et la meilleure prise en charge des personnes atteintes de l’épilepsie », a signalé Pr Millogo.

Pr Athanase Millogo enseignant à l’université Joseph Ki-zerbo, chef de service de neurologie du CHU Sourou Sanou de Bobo-dioulasso

Le chef de service de neurologie du CHU Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso, appelle les autorités à les accompagner dans cette lutte contre l’épilepsie qui est devenue une maladie stigmatisante en facilitant l’accès au circuit conventionnel de traitement.

Le Pr titulaire de neurologie à l’université Joseph Ki-Zerbo et chef de service de neurologie à l’hôpital Bogodogo, Christian Napon, dans sa présentation a fait savoir qu’il existe aujourd’hui de nouveaux produits contre l’épilepsie qui ont moins d’effets secondaires et que ces produits peuvent favoriser la guérison des malades épileptiques.

Neurologue venu du Togo, Dr Ephoevi-Ga Adama,

« Beaucoup pensent que l’épilepsie est une maladie liée aux génies ou se sont des sorts qu’on leur a lancés. Ce qui fait que beaucoup de malades restent en périphérie. Dans les villages, on les cache parce que pour eux c’est une maladie honteuse. Alors qu’il y a des médicaments quand le malade les prend, il ne fait plus de crise. L’épilepsie est une maladie qu’il faut sortir de l’ombre. Ce n’est pas une maladie à cacher. Il existe des médicaments qui peuvent amener le malade à avoir une meilleure qualité de vie », a laissé entendre le Pr Napon.

Il invite les parents des personnes atteintes de l’épilepsie à emmener les malades à l’hôpital car, dit-il, l’épilepsie se soigne.

Neurologue venu du Togo, Dr Ephoevi-Ga Adama,

Neurologue venu du Togo, Dr Adama Ephoevi-Ga, dit avoir beaucoup appris lors de cette formation axée sur la prise en charge des personnes atteintes de l’épilepsie. « J’ai beaucoup appris surtout sur les aspects sociaux parce qu’en Afrique, l’épilepsie est une maladie stigmatisante. On a abordé ces aspects et essayer de voir comment faire pour que cette maladie soit moins stigmatisante », a indiqué le participant.

Rama Diallo
Lefaso.net