Afin de disposer de ressources humaines bien formées et en adéquation avec l’environnement scientifique qui dicte aujourd’hui la marche du monde, le ministère de l’Education nationale mène depuis 2017, une politique volontariste de développement des lycées scientifiques. Sourires joyeux et foule curieuse dans les couloirs flambant neufs du Lycée scientifique régional (LSR) du Plateau central. Le nouvel établissement scolaire est sorti de terre dans la commune de Ziniaré, deux ans après le lancement officiel de la construction de six lycées scientifiques régionaux. L’événement a été célébré avec l’inauguration des lieux par le ministre de l’éducation nationale, Joseph André Ouédraogo. De nombreux invités ont fait le déplacement pour être des témoins privilégiés de cette réalisation.

Photo de famille avec les élèves

Le LSR de Ziniaré a ouvert ses portes en 2021. Après deux ans de fonctionnement sur un site d’emprunt, 67 élèves dont 32 pour la promotion 2021-2022 et 35 pour la promotion 2022-2023, rejoignent leur site définitif qui se compose, entre autres, d’un bloc administration, d’un bloc pédagogique de trois classes entièrement équipées, d’une salle informatique à la pointe de l’équipement technologique, d’une bibliothèque, d’un laboratoire, d’un plateau omnisports, d’un parking, d’un château d’eau fonctionnel.

Le ministre de l’éducation nationale, Joseph André Ouédraogo, a remercié les partenaires dont la Banque mondiale

Ce temple du savoir a une capacité d’accueil de 105 élèves dont 35 par classe (seconde C, Première C et Terminale C). Il sied de noter que le LSR de Gaoua est également achevé. A ce jour, il reste quatre autres à construire. Il s’agit notamment des lycées scientifiques régionaux de Banfora, de Manga, de Fada N’Gourma et de Dori délocalisé circonstanciellement à Ouagadougou. Ce qui portera à six, le nombre total de lycées scientifiques régionaux prévus. Ces réalisations bénéficient d’un financement sous forme de don de la Banque mondiale, à travers le Projet d’amélioration de l’accès et de la qualité de l’éducation (PAAQE), pour un montant global d’environ 75 milliards de francs CFA.

Les autorités coutumières ont adhéré à la présente cérémonie

La création des lycées scientifiques régionaux, à en croire le ministre de l’éducation nationale, répond à une vision, celle de doter le Burkina Faso de cadres de haut niveau dans les sciences. « Je pense que c’est une très grande vision que nous avons le devoir d’accompagner jusqu’à son terme. C’est le lieu pour moi de remercier toutes ses personnes qui ont œuvré à ce que l’espace des lycées scientifiques soit une réalité. Le lycée scientifique de Ziniaré c’est une belle réussite », a déclaré le ministre Joseph André Ouédraogo.

En ce qui concerne les quatre autres lycées scientifiques régionaux qui sont en cours de réalisation, la même dynamique sera engagée avec notamment la mise en place d’un service technique chargé du développement des établissements publics d’excellence. « Celui qui est à la tête mettra tout en œuvre pour traduire la vision du gouvernement en actes concrets. Il a l’obligation de faire en sorte que ces établissements d’excellence connaissent un aboutissement heureux », a laissé entendre le ministre Ouédraogo.

La représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna M’Bow Fam

Dans son discours, il a félicité et encouragé les bénéficiaires de ce joyau à persévérer dans l’effort pour acquérir les connaissances et de la compétence afin de mériter la confiance des autorités et des donateurs. Il a conclu par un émouvant message : « sachez faire preuve de patriotisme en protégeant le bien commun et en évitant tout comportement de nature à dégrader les édifices publics et générer des dépenses superfétatoires à notre nation qui plus que jamais, a besoin de toutes ses ressources pour mener la guerre contre l’obscurantisme ».

Le développement du capital humain est un pilier essentiel de la stratégie globale de la Banque mondiale. « C’est dans ce cadre que l’institution à travers le PAAQE a fait don de 75 milliards de FCFA au gouvernement du Burkina Faso pour doter le secteur de l’éducation d’infrastructures, d’appui technique, de support pédagogique et aussi d’appui aux élèves à travers des bourses pour augmenter la qualité, l’accès et plus particulièrement renforcer aussi le vivier de scientifiques qui pourrait être développé à travers ces lycées », a pour sa part signifié la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna M’Bow Fam. Tout en saluant le dynamisme qui a permis à ce lycée de voir le jour, elle a invité le gouvernement à s’inscrire dans cette approche très rapide pour avoir des résultats tangibles au bénéfice des populations.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net