Une entreprise se doit d’être résiliente pour assurer sa survie. A tous les stades de son existence, elle doit trouver les moyens de s’adapter. Un regard particulier doit être porté sur les crises et leur prise en charge, qui sont des moments pendant lesquelles le fonctionnement habituel de l’entreprise est affecté. Mal gérée, elle peut engendrer des conséquences irréversibles.

Pour le communicateur Dr Yaro, les crises sont des faits inévitables dans la vie d’une entreprise. Elles peuvent provenir de facteurs internes ou externes à l’entreprise. Il faut trouver des solutions adaptées à la taille et aux activités de l’organisation. Selon son expertise, il faut mettre en place deux dispositifs : l’un pour anticiper la crise et l’autre pour la gérer. Anticiper une crise demande la mise en place d’une équipe dédiée, de stratégies de réponses aux risques, la diversification des activités de l’entreprise, et le recours dans la mesure du possible aux pouvoirs publics.

Pour gérer une crise, il faut éviter de céder à la panique, bien identifier les difficultés et leur cause, réduire les charges de l’entreprise, stabiliser sa trésorerie, mettre en place une communication de crise et savoir profiter des certains textes et opportunités (exemple est pris sur le domaine bancaire, sur le fait de demander des délais de remboursement plus long).

Ce qu’on peut clairement apercevoir, c’est que les entreprises n’ont pas su s’adapter à la crise sécuritaire à laquelle fait face le pays. La principale raison est certainement la capacité à anticiper les crises qui permet d’adopter des mesures de résiliences, a-t-il affirmé.

Pour une entreprise, la meilleure façon de faire face aux difficultés et de prendre des décisions idoines est de le faire collectivement, chaque acteur de l’entreprise pouvant impacter son évolution. L’équipe doit se sentir concernée par cette lutte ; elle mobilisera ainsi le maximum de son potentiel pour relever les défis et acceptera plus facilement les décisions qu’elle a contribué à prendre. Ainsi, l’implication du personnel dans le processus de résilience est aussi un paramètre important bon à prendre en compte, conseille-t-il.

Tebo Yaméogo, participant évoluant dans le domaine de l’assurance et diverses activités

Tebo Yaméogo évolue dans le domaine de l’assurance et diverses activités. Il a participé aux échanges. « Je ressors satisfait de cette séance d’échanges, avec à mon actif des pistes et solutions et des outils auxquels se référer pour mieux gérer mes activités », dit-il. Il ajoute qu’en « cette situation de crise sécuritaire, ou l’accès à certaines zones devient caduque, il faudrait exploiter les services digitaux. Pour finir, le rôle des pouvoirs publics a été évoqué : les pouvoirs publics devraient aussi jouer leur partition. Ils doivent mettre en œuvre des mesures de relances économiques et adopter des solutions qui permettraient d’accompagner les petites et moyennes entreprises. Il faut également penser à payer une bonne partie de la dette intérieure, qui permettra à certaines entreprises de rebondir ».

Jugeant être à la bonne adresse, Dr Yaro a demandé aux membres du service AMIS de la Maison de l’entreprise du Burkina Faso, qui est l’une des structures d’appui du secteur privé du pays, de porter à ses responsables, ces solutions mutuellement trouvées.

C.D
Lefaso.net