Les bénéficiaires du matériel et équipements informatiques travaillent au niveau des radios communautaires de la région du Liptako-Gourma.
Le matériel est composé de dix ordinateurs portables, dix dictaphones, deux unités de tables de mixage, dix unités de disques durs externes, dix multiprises, cinq ordinateurs de bureau et dix onduleurs.

Neuf radios communautaires ont bénéficié de ce don d’une valeur de plus de 12 millions de FCFA. Ce geste s’inscrit dans le cadre du « Programme régional conjoint d’appui à la mise en œuvre des activités de coopération transfrontalière dans la région du Liptako-Gourma » mis en œuvre grâce à l’UNESCO avec le financement de l’Union européenne (UE), le gouvernement de Suède via les fonds (ONU) fiduciaire multipartite du PNUD. Il faut noter que ce projet a été initié en 2019 dans l’optique de renforcer la résilience des communautés et la sécurité humaine face aux chocs environnementaux et climatiques et aux divers conflits au Sahel.

Il a été demandé aux bénéficiaires de prendre soin du matériel

Une doléance des acteurs des médias formés

Ce don fait suite à une série d’ateliers nationaux et régionaux sur le journalisme sensible aux conflits organisés à l’attention des acteurs des médias communautaires de la région du Liptako-Gourma pour lutter contre l’extrémisme violent et promouvoir la cohésion sociale en 2021. Après leur formation, les journalistes ont plaidé pour une amélioration de leurs conditions de travail.

Comme réponse, l’UNESCO a donc offert ce matériel. « En effet, en raison de leur proximité et accessibilité aux populations locales, mais aussi de leurs capacités à éveiller les consciences citoyennes pour pousser au changement, les médias communautaires jouent un rôle fondamental dans la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la paix pour le développement durable. Fort de cela, vous conviendrez avec moi de la pertinence de ce projet qui a largement contribué à améliorer les capacités éditorialistes et techniques des professionnels des médias communautaires du Burkina Faso pour un meilleur traitement de l’information sensible aux conflits, et la pratique d’un journalisme préventif et éthique pour la promotion de la cohésion sociale. C’est dire donc, que le gouvernement de la transition attache un intérêt tout particulier aux actions de ce projet dont les résultats à moyen et long terme sont la sensibilisation et l’engagement des populations sur les questions de paix, de sécurité et de développement, à travers des contenus éditoriaux, programmes, et émissions interactives sur les radios communautaires. Du reste, le président de la transition, chef de l’Etat, a une grande ambition d’améliorer dans de meilleurs délais, le maillage du territoire par les médias, la radio en particulier. Ce qui va contribuer de manière significative à la lutte contre le terrorisme à travers la diffusion d’une information saine et porteuse d’espoir pour notre peuple », a affirmé le ministre de la communication dans son allocution, Jean Emmanuel Ouédraogo.

« Je voudrais vous assurer également que des mesures idoines sont d’ores et déjà prises pour garantir un bon usage de ces matériels informatiques » Jean Emmanuel Ouédraogo

Pour améliorer la qualité informationnelle

Selon la coordonnatrice de l’antenne de l’UNESCO au Burkina Faso, Oumou Pafadman, après la formation, il était évident « qu’on puisse les accompagner, les outiller pour qu’ils puissent bénéficier de ce matériel afin de réaliser des productions de qualité. Les radios bénéficiaires sont celles qui ont été renforcées sur la production d’informations de qualité, constructives et pouvant aboutir à un changement de comportement. Ces équipements apportent une plus-value contre la désinformation » a-t-elle justifié.

Oumou Pafadman a réitéré la volonté de l’UNESCO de faire la promotion de la qualité informationnelle au Burkina Faso

Du côté du représentant des bénéficiaires, Ibrahim Lompo, « c’est un sentiment de joie pour nous, car ce matériel va nous permettre de sensibiliser sur la cohésion sociale et le vivre-ensemble. Les acteurs des radios communautaires sont en contact avec la majorité des populations rurales et occupent les espaces transfrontaliers. Ces zones sont souvent le théâtre de bons nombres de faits susceptibles de troubler la quiétude des populations et de mettre en danger le vivre-ensemble », a-t-il notifié. Il faut préciser que le Burkina n’est pas le seul pays bénéficiaire de la formation et la remise de matériels. Le Mali et le Niger ont été également concernés.

Ibrahim Lompo ( au milieu) a remercié les donateurs pour ce geste qui va améliorer les conditions de travail des acteurs de media bénéficiaires

SB
Lefaso.net