Mis en œuvre en fin 2020, le projet pour la stabilisation de la région du Liptako Gourma a permis d’engranger plusieurs résultats sur le terrain. Au nombre de ceux obtenus depuis la dernière session (8 mois), l’on note, entre autres, l’amélioration de l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement au profit de 6931 ménages, construction de 10 forages communautaires équipés de kit scolaire, et 9 blocs de latrines dans les lieux publics, 137 autres en cours, dont une centaine de latrines familiales.

En plus de ceux sus cités, il y a par ailleurs 260 lampadaires installés dans 42 lieux publics dans les communes de Seytenga et de Falagountou, et des systèmes d’énergie solaire pour le renforcement de deux maternités et des centres médicaux dans les mêmes communes. Outre ces résultats, il y a aussi eu le lancement de la réhabilitation de 64 infrastructures éducatives, sanitaires, et de loisirs. Et la liste n’est pas exhaustive.

Toutes ces réalisations répondent aux attendes du gouvernement, selon le ministre en charge des finances, et président du comité de pilotage, le Dr Aboubakar Nacanabo.

Le ministre en charge des finances, président du comité national de pilotage, Dr Boubakar Nacanabo souhaite qu’il y ait davantage de synergie pour avoir plus d’impact

Car selon lui, dans le plan de stabilisation adopté par la transition qui identifie quatre piliers, dont la sécurité, la gouvernance, l’humanitaire et la réconciliation, et lorsque l’on regarde ce qui a été déroulé et ce qui a été prévu, il y a un alignement entre le plan d’action et ce qui a été réalisé par ce projet. « Cela permet de prendre en considération certaines préoccupations dans certaines localités comme le Sahel, l’Est, et le Nord, mais il faudra qu’il y ait davantage de synergie d’actions afin d’aller dans le même sens pour avoir plus d’impact sur le terrain », a laissé entendre le ministre en charge des finances.

C’est pourquoi, selon lui, cette 3e session ordinaire du comité de pilotage est une tribune offerte aux membres pour donner les grandes orientations relatives à la conduite du projet et s’assurer de sa bonne exécution sur le terrain, en vue de produire les résultats escomptés.

L’occasion pour le président du comité de pilotage, de revenir sur le projet à proprement parler. « Le projet « mécanisme pour la stabilisation de la région du Liptako Gourma -fenêtre nationale du Burkina-Faso » s’inscrit dans la volonté manifeste des chefs d’Etat et des partenaires de faire un sursaut civil face à ce phénomène d’insécurité imposé par les groupes terroristes dans la zone du Liptako Gourma, a-t-il noté, tout en soulignant qu’il s’agit donc de travailler à consolider et assurer la sécurisation des investissements du gouvernement dans le but de réduire le risque de violence et de promouvoir le retour à une situation normale dans les zones en crise.

Vue partielle des participants composés de gouverneurs de régions concernées, des acteurs du domaine et des partenaires

Contribuer à mettre fin aux conflits

C’est ainsi, dit-il, qu’à travers la réalisation des infrastructures socio-économiques de base et des services publics essentiels dans les zones sécurisées par les forces de défense et de sécurité, le projet entend renforcer la cohésion sociale et contribuer à mettre fin aux conflits, à la spirale de l’insécurité et aux déplacements forcés des populations.

Par ailleurs, la réalisation de toutes ces activités menées sur le terrain a coûté plus de 3 milliards de FCFA pour l’année 2022, et les prévisions de 2023 prévoit plus de 6 milliards de FCFA, a souligné la représentante résidente du PNUD au Burkina, Dr Elsie Laurence-Chounoune. « Nous nous retrouvons aujourd’hui a un moment où la dynamique de stabilisation mérite d’être davantage accélérée et élargie dans les 3 régions du pays et la consolidation de la sécurité dans les zones de stabilisation, notamment sur les bandes frontalières n’est plus une option », foi de la représentante résidente, tout en indiquant que de ces différents prérequis, le mécanisme est en mesure de contribuer à la stabilisation et au développement de ces territoires du Faso et leurs communautés.

Pour la représentante résidente du PNUD au Burkina, Dr Elsie Laurence-Chounoune, l’année 2023 porte l’espoir de mettre en synergie les moyens, ressources et intelligences en vue de transformer l’essai

Et la suite de ce projet, selon le ministre en charge des finances, c’est de continuer ce qui est en train d’être fait et de renforcer davantage pour que la reconquête du territoire qui est en cours soit accompagné par des actions de stabilisation et consolidation de sorte que les zones libérées puissent être prises en charge.
Cette 3e session ordinaire du comité de pilotage s’est en outre tenue en présence de l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Burkina, Andreas Pfaffernoschke, et la secrétaire exécutive du projet pour la stabilisation de la région du Liptako Gourma, Hawa Aw.

Tous deux ont aussi parlé de l’importance de ce projet pour la stabilisation de la région du Liptako Gourma. Pour la secrétaire exécutive, ce programme de stabilisation de la région du Liptako-Gourma a été initié, avec les accompagnements et orientations des Etats, et de toutes les couches de la société, avec l’appui technique et financiers des PTF. « Et les efforts menés au Burkina Faso, au Mali et au Niger, découlent des consultations intenses et continues avec toutes les parties concernées et permettront l’élaboration de la stratégie de stabilisation, de relèvement et de résilience de la région du Liptako-Gourma », a-t-elle indiqué.

Yvette Zongo
Lefaso.net
Crédit photo : Le pays