C’est dans une chapelle pleine à craquer et en allégresse que pensionnaires du juvénat, fidèles, religieux et religieuses camilliens ont rendu grâce à Dieu pour ces 50 ans célébrés en différé. Un jubilé d’or placé sous le thème « 50 ans de services, 50 ans de grâces, engageons-nous davantage pour une formation intégrale de la jeune fille ».

Au cours de cette messe qui a duré plus de quatre heures, la chorale de la chapelle, composée uniquement de juvénistes, a tenu en haleine le peuple de Dieu avec des chants. La profusion de joie a fait esquisser des pas de danse aux religieux et religieuses, devant le cardinal Philippe Ouédraogo et Mgr Séraphin Rouamba.

Le peuple de Dieu en allégresse

Dans son homélie, le cardinal Philippe Ouédraogo a d’abord rappelé que ce jubilé d’or était prévu pour 2021. Mais en raison du Covid-19 et de la situation sécuritaire, il est célébré en différé en 2023. Mais le plus important, dit-il, c’est l’action de grâce pour le travail merveilleux réalisé par ces religieuses camilliennes au Burkina. Car elles contribuent à la formation de la communauté religieuse et laïque. En 50 ans, ce sont plus de 2 212 jeunes filles formées. 116 religieuses sont issues de ce juvénat, dont 59 Burkinabè reparties à travers le monde.

Le cardinal Philippe Ouédraogo a prié pour la pérennité du juvénat filles Saint-Camille

« C’est pourquoi, au nom de la société burkinabè, nous disons merci aux sœurs camilliennes. Nous prions pour la postérité et la pérennisation de cette belle œuvre juvéniste, et qu’elles continuent cette formation intégrale des jeunes filles du Burkina et d’ailleurs, pour le service de l’Église et pour le monde », a lancé le cardinal.

La sœur responsable, Sabine Gnanou, a présenté l’élargissement de l’école comme l’un des projets qui tiennent à cœur les religieuses camilliennes

L’archevêque de Ouagadougou a exhorté les sœurs religieuses camilliennes à s’aimer d’un amour vrai, sans hypocrisie ni jalousie, et à faire de leur juvénat un lieu d’amour et de formation.

Avant de clore la messe d’action de grâce, la représentante de la Mère générale du juvénat, la porte-parole des anciennes juvénistes et la présidente du comité d’organisation se sont succédé au pupitre pour exprimer leur joie et leur reconnaissance. Elles ont toutes reconnu que le juvénat filles Saint-Camille fait preuve d’une grande vitalité et est ouvert au monde et à son évolution. Leur souhait, c’est que le flambeau camillien continue son œuvre dans cet établissement de formation.

Une vue des participants à la messe d’action de grâce

Parlant de l’avenir, la responsable des sœurs de Saint Camille au Burkina, la sœur Sabine Gnanou, a évoqué la création d’une école de santé de référence et la volonté de donner une formation plus solide aux jeunes filles. Et cela passe par l’agrandissement de l’école, avec la création d’une annexe.

Yvette Zongo
Lefaso.net
Photos : Ange A. Paré