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Agriculture : Plaidoyer pour la petite irrigation villageoise

Publié le lundi 30 janvier 2006 à 07h41min

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Il s’est tenu le 26 janvier 2006 à Ouagadougou, la table ronde sectorielle sur la politique nationale de développement durable de l’agriculture irriguée au Burkina Faso. Les autorités nationales et les bailleurs de fonds ont échangé sur la mise en œuvre de ce programme.

Présenter la politique d’aménagement du pays à travers les axes stratégiques, les objectifs, les coûts et les perspectives constituent l’enjeu de la table ronde sur la stratégie de développement durable de l’agriculture irriguée au Burkina Faso. « Nous allons demander aux partenaires de s’engager pour boucler notre cap financier afin de nous permettre de démarrer notre programme d’investissement », a déclaré M. Ambroise Ouédraogo, directeur général de la politique agricole au Burkina Faso.

Les objectifs visés à travers cette politique sont entre autres, l’assainissement des grands aménagements, la mise en place d’un système durable d’aménagement des bas-fonds et d’une approche définitive et durable de la petite irrigation. Il est surtout prévu des mesures d’accompagnement pour assurer la durabilité des réalisations. Selon M. Salif Diallo, ministre en charge de l’Agriculture, « pour assurer le développement durable d’une nation, il est impératif de garantir à ses populations, une production alimentaire suffisante et bien répartie ».

Les activités agro-pastorales qui occupent plus de 80% de la population souffrent de la rarefication des ressources naturelles et de la mauvaise répartition de la pluviométrie. Pour pallier ces déficits et relever le défi de l’autosuffisance alimentaire, une pratique généralisée de l’irrigation est incontournable. Le Burkina a 40 ans d’expérience de pratique de l’irrigation.

Les anciennes méthodes ont montré leur limite. Il est donc temps, de bouleverser les modes de production surannés, d’œuvrer à la maîtrise de l’eau et d’amener l’irrigation à un niveau très élevé. La philosophie du ministère de l’Agriculture, c’est d’aller vers une irrigation communautaire, qui, grâce à son faible coût, est à la portée des producteurs.

Mobiliser les ressources

Dans son discours d’ouverture, le ministre des Finances et du Budget M. Jean-Baptiste Compaoré a affirmé que la maîtrise de l’eau est une option proclamée par le Président du Faso qui a le souci de sortir l’agriculture de la dépendance de la pluviométrie, d’en faire un secteur pourvoyeur d’emplois et un facteur de croissance économique. Il faut donc approfondir le dialogue afin de s’assurer de l’engagement des partenaires à accompagner cette politique.

Le ministre Diallo a invité à son tour, les bailleurs de fonds à desserrer les cordons de la bourse, à prendre leurs chéquiers et à répondre à l’appel de la lutte contre la pauvreté au Burkina Faso, pour que les Burkinabè sortent des affres de la famine. La représentante-résidente par intérim du PNUD, Mme Anna Coulibaly, a, au nom des partenaires techniques et financiers, loué l’initiative du Burkina à travers la stratégie nationale de développement durable de l’agriculture irriguée. Elle a rappelé les engagements internationaux pris par les institutions dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. « A travers cette table ronde, l’opportunité nous est offerte de traduire dans les faits nos différents engagements », a-t-elle insisté.

Elle ne doute pas de l’implication de certaines institutions dans les programmes de développement rural, mais, pense qu’elles peuvent mieux faire, si elles veulent répondre aux attentes des populations et soutenir le Burkina Faso dans sa volonté d’atteinte des OMD en 2015. Mme Anna Coulibaly invite donc ses pairs à rechercher et à réunir toutes les conditions pour la mise en œuvre de cette stratégie, afin qu’elle produise vite des résultats escomptés.

Le Burkina à travers le fonds PPTE finance le programme. Mais, ces ressources sont limitées. « Les Burkinabè attendent de cette table ronde, qu’elle ouvre la porte à une révolution bleue et verte », a conclu Mme Anna Coulibaly.

Assétou BADOH

Sidwaya

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