La famille des chercheurs burkinabè s’est agrandie dans la journée du jeudi 7 avril 2023 avec la soutenance de la thèse à l’Institut 2IE sur le thème : « Evaluation des conditions de développement d’une filière de gazéification de biomasse agricole au Burkina Faso ». « La thèse vise à évaluer les facteurs qui influencent le développement de la gazéification des biomasses agricoles au Burkina Faso », a expliqué d’entrée de Fanta Barry, l’impétrante.

La gazéification est la transformation de matières organiques en gaz combustible. Elle contribue à la sécurité énergétique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, au développement d’une économie circulaire à travers la création d’emplois par le recyclage de la biomasse résiduelle.

Mais Selon Fanta Barry, le manque des matières premières constitue l’une des principales entraves au développement des conditions de la gazéification au Burkina Faso. « Cependant, elle est entravée par une variété de facteurs tels que la faible disponibilité et la qualité variable des matières premières, les coûts élevés des technologies, l’insécurité des approvisionnements en énergie et le manque de financement », a-t-elle affirmé.

La viabilité des projets de gazéification passée à la loupe

La thèse est une double diplomation entre l’Institut 2iE et l’Université de Liège Gembloux Agro-Bio Tech (Belgique). Pour ses recherches, l’étudiante a été encadrée par les Docteurs Igor W. K. Ouédraogo, Maître de Conférences CAMES et Thomas DOGOT, Chargé de Cours de Gembloux Agro-Bio Tech.

Dans le cadre de son travail, Fanta Barry a réalisé des entretiens avec des experts et des représentants des secteurs public et privé afin de recueillir des informations sur les opportunités et les défis associés au développement de la gazéification de la biomasse agricole. Elle a aussi analysé des données sur la disponibilité et la qualité des matières premières et effectué des estimations sur les coûts en vue de s’assurer de la viabilité économique des projets de gazéification.

Il est nécessaire d’accroitre le financement pour le développement de la gazéification

Les recherches ont été concluantes pour l’impétrante. En effet, les résultats de ses travaux montrent que le développement de la gazéification de la biomasse agricole au Burkina Faso est possible. Seulement, il faut fournir des efforts supplémentaires en vue d’améliorer le cadre réglementaire, les infrastructures et le financement. « Les technologies de gazéification restent encore trop coûteuses pour les entreprises au Burkina Faso », a-t-elle relevé. Fanta Barry a, pour cela, préconisé que des initiatives pour encourager la recherche et le développement de technologie en les rendant plus abordables soient prises pour stimuler le développement de la gazéification de biomasse agricole au Burkina Faso.

La qualité du travail a été saluée par le jury

Les membres du jury, à l’unanimité, ont trouvé le document très bien écrit, bien structuré, facile à lire. Ils ont également relevé que les approches ont été bien développées et les résultats parfaitement discutés. Pour tout cela, ils ont décerné la mention « Très honorable » à l’impétrante. Depuis le 7 avril 2023, Fanta Barry fait désormais du club fermé des docteurs du Pays des Hommes intègres. Elle entend poursuivre ses travaux afin de rendre réel et réalisable son projet sur le développement de la gazéification au Burkina Faso.

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