« Etat des populations et aptitudes de résilience de l’arbre à encens, Boswellia dalzielii Hutch, au Burkina Faso ». C’est sous ce thème que le doctorant Prospère Sabo a défendu les résultats de ses recherches devant un jury de plusieurs professionnels du domaine. Il s’agit des sciences biologiques et appliquées, option botanique et phytoécologie.

« La présente étude qui s’inscrit dans une démarche de capitalisation des connaissances sur Boswellia dalzielii, a pour objectif général d’orienter les stratégies de conservation, de gestion durable et de valorisation des ressources de Boswellia dalzielii au Burkina Faso », a-t-il indiqué.

L’étude de Dr Prospère Sabo a duré quatre ans

Le "Boswellia dalzielii" est la plante communément appelée "arbre à encens". D’après les recherches de Prospère Sabo, cette plante soigne une vingtaine de maladies dont le paludisme. Et c’est l’écorce du tronc qui est la partie la plus utilisée. « Sa résine est commercialisée au plan international mais au Burkina Faso, elle reste sous utilisée et très peu valorisée malgré l’énorme potentiel dont dispose le pays », a affirmé le chercheur.

Valorisation des produits forestiers non ligneux négligés

A en croire l’impétrant, le choix de cet arbre n’est pas fortuit. C’est « une espèce menacée et classée avec les autres espèces du genre Boswellia sur la liste des espèces menacées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Le choix de l’espèce est en adéquation avec le programme national de valorisation des produits forestiers non ligneux négligés ».

La soutenance s’est tenue en visioconférence pour les professeurs d’autres universités qui n’ont pas pu effectuer le déplacement

Les travaux de recherche ont été conduits sous la direction des Dr Amadé Ouédraogo (professeur titulaire à l’université Joseph Ki-Zerbo) et Dr Romain Glele Kakaï (prof titulaire à l’université Abomey-Calavi). Ainsi, Prosper Sabo a travaillé pour le compte de ces deux universités.

La zone d’étude des recherches a concerné cinq régions du Burkina Faso. Il s’agit de la Boucle du Mouhoun, le Centre, le Centre-ouest, le Centre-sud et le Plateau central. Ce sont au total 160 personnes qui ont été enquêtées.
Le jury a été présidé par le Pr Joseph Boussim de l’université Joseph Ki-Zerbo. Après plus de cinq heures d’échanges sur le thème, le jury a déclaré Prospère Sabo digne du grade de docteur de l’université Joseph Ki-Zerbo avec la mention très honorable.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net