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Santé de la reproduction et violences basées sur le genre au Burkina : L’UNFPA renforce les compétences des acteurs

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Publié le mardi 11 avril 2023 à 13h52min

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Santé de la reproduction et violences basées sur le genre au Burkina : L’UNFPA renforce les compétences des acteurs

Ouverts ce mardi 11 avril 2023, sous la présidence du représentant résident de l’UNFPA au Burkina Faso, Alain Akpadji, les travaux de l’atelier national de renforcement des capacités sur le Dispositif minimum d’urgence (DMU) en santé de la reproduction et violences basées sur le genre se poursuivent jusqu’au 14 de ce mois. Organisée par l’UNFPA, avec le soutien financier de l’ambassade du Canada, la présente formation nationale marque le début d’une série de formations en cascade sur le DMU afin de disposer d’une masse critique de personnes ressources pour répondre de façon efficace et efficiente aux besoins des populations.

Au Burkina Faso, la recrudescence des attaques armées contre les forces de sécurité et les civils a entraîné d’importants déplacements de populations et une augmentation des besoins humanitaires. Cette double crise a un impact sur le système de santé, selon le représentant résident de l’UNFPA, Alain Akpadji. Pour preuve, il a indiqué qu’à la date du 28 février 2023, 277 formations sanitaires sont en arrêt d’activités et 418 autres formations fonctionnent à minima, privant ainsi 2 719 697 de personnes d’accès aux soins continus et de qualité, et autres services de santé de la reproduction, comme les soins obstétricaux d’urgence sur les complications des grossesses ou d’accouchements auxquels s’ajoutent les besoins de prise en charge des maladies qui en découlent comme la fistule obstétricale.

Ces conditions de vie stressantes et l’accès limité à des agents qualifiés et aux établissements de santé, à en croire M. Akpadji, augmentent le risque de morbidité et de mortalité des femmes et des enfants tout en accentuant leur vulnérabilité. D’où la nécessité d’organiser un atelier national pour renforcer les compétences des acteurs sur le Dispositif minimum d’urgence (DMU), avec focus sur la problématique de la santé de la reproduction et la prise en charge des violences basées sur le genre (VBG). La finalité étant d’assurer la continuité des services minimum de santé sexuelle et reproductive (SSR), la planification familiale (PF) et les VBG en situation d’urgence.

Le représentant résident de l’UNFPA, Alain Akpadji, a loué les efforts déjà fournis par le gouvernement à la recherche de solutions idoines pour venir à bout de cette situation

« Cet atelier s’inscrit dans le cadre des actions que l’UNFPA a planifié pour accompagner le gouvernement dans le renforcement des capacités des acteurs sur le DMU qui, je le rappelle, est un ensemble d’actions minimales en matière de SSR et de lutte contre les VBG qui est prévu pour permettre aux acteurs du système d’assurer la continuité des services en matière de SSR et de lutte contre les violences basées sur le genre surtout en situation de crise », a souligné le représentant résident de L’UNFPA au Burkina Faso.

Il a par ailleurs, exprimé ses attentes à l’égard des participants, à l’issue de cette rencontre qui marque le début d’une série de formations en cascades sur le DMU afin de disposer d’une masse critique de personnes ressources pour répondre de façon efficace et efficiente aux besoins des populations. Alain Akpadji a formulé le vœu que ces derniers puissent être outillés pour mieux prévenir le décès maternel évitable, éviter les cas de grossesses non désirées à travers l’accès à la PF, assurer une prise en charge holistique des survivants de VBG malgré la situation de crise.

Photo de famille

Il a aussi souhaité la mise en place d’un dispositif ou d’une coordination, avec une collecte des données et une remontée des informations avec les différents acteurs malgré la situation de crise. M. Akpadji a conclu son propos par une note d’espoir : « Tout en restant convaincu qu’ensemble nous gagnerons cette bataille, je vous donne rendez-vous sur le terrain dans une synergie d’actions afin de réduire les inégalités en matière d’accès aux soins qui respectent la dignité et la valeur humaine ». Les attentes évoquées précédemment constituent en même temps les résultats transformateurs chers à l’UNFPA. Des objectifs portant la promesse d’un changement du monde pour chaque homme, femme ou jeune personne.

Le renforcement des capacités des institutions et des acteurs humanitaires nationaux constitue une contribution de l’UNFPA et du système des nations unies au Plan d’action du gouvernement pour la stabilisation et le développement (PASD) 2023-2025 en perspective du renforcement du plateau technique et la résilience du système de santé national.

Des participants lors de la cérémonie d’ouverture

Pour rappel, l’UNFPA œuvre à prévenir la VBG et à y répondre par le biais de sa collaboration avec les responsables politiques, les systèmes judiciaires, les systèmes de santé et les partenaires humanitaires. Il travaille également à l’élimination des pratiques préjudiciables, notamment les mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants, et promeut un monde où chaque jeune fille pourra jouir pleinement de ses droits.

Aïssata Laure G. Sidibé
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