Pâques, dans la vie de l’Eglise, est la source et le sommet de toute la vie chrétienne, a expliqué d’entrée Mgr Paul Ouédraogo. Car au-delà de la naissance miraculeuse de Jésus, le message qu’il a donné à ses disciples, les signes, les miracles… tout cela n’a pris pleine signification qu’à partir de sa résurrection. C’est donc à partir de la résurrection de Jésus que les disciples se convainquent qu’ils n’ont pas eu tort d’avoir cru en lui et de l’avoir suivi.

Pâques est d’abord un éclairage nouveau non seulement sur la vie de Jésus-Christ, mais également pour l’Eglise et donc pour tous les disciples du Christ. Qui dit résurrection dit renaissance. Toutefois, a souligné l’évêque, la fête de Pâques ne peut faire oublier ce que vit le Burkina, à savoir le terrorisme.

« Les évêques de la conférence épiscopale ont livré un message de Pâques qui nous appelle d’abord à l’espérance, parce que c’est vrai que si Pâques ne supprime pas nos difficultés, nos problèmes, Pâques éclaire d’une lumière nouvelle tout ce que nous vivons. Nous invitons non seulement les fidèles chrétiens mais également tous les hommes et femmes de bonne volonté à être sensibles à la lumière nouvelle que donne Pâques sur ce que nous vivons. Notre pays connaît beaucoup de problèmes, des problèmes que nous n’avons pas connus à cette intensité depuis longtemps. Donc Pâques 2023 devra être une Pâques de l’espérance », a déclaré Mgr Paul Ouédraogo.

L’évêque a félicité et encouragé les Forces de défense et de sécurité pour leur réaction présente. Il a aussi appelé à une introspection parce que chacun a sa responsabilité dans cette situation d’insécurité. Il s’agit donc pour chacun de s’interroger pour voir s’il ne peut pas coopérer un peu plus pour un retour à une cohésion sociale plus forte et également à un vivre-ensemble meilleur.

« Pâques 2023 nous invite à beaucoup d’espérance. Et nous savons qu’avec le Ressuscité, tout est possible. Parce que le ressuscité Jésus, en signant sa victoire sur la mort, signait aussi sa victoire sur le mal, sa victoire sur le pêché, sa victoire sur la haine pour faire de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain la seule clé valable dans nos rapports avec Dieu et dans nos rapports les uns avec les autres », prône Mgr Paul Ouédraogo.

« À nos frères et sœurs musulmans qui continuent encore leur saint Ramadan, le mois de jeûne, nous souhaitons que Dieu continue d’exaucer leurs prières pour leur bien à eux-mêmes, le bien de leurs familles, de toute la communauté musulmane et bien-sûr le bien de l’ensemble du pays », a lancé l’évêque.

Haoua Touré
Lefaso.net