« Pour l’année 2021-2022, la centrale a pu acquérir et disponibiliser des intrants de 13 000 tonnes à 19 000 FCFA le sac de 50 kilos contre le prix de 25 000 FCFA sur le marché. Pour la campagne agricole 2022-2023, 38 000 tonnes ont été réceptionnées. Outre les intrants chimiques, la centrale a également acquis plus de 51 000 litres de fertilisants organiques liquides, 5 000 tonnes d’engrais phosphatés, 5 000 semoirs manuels, 50 batteuses multifonction, etc. » Tels sont entre autres les acquis engrangés par la CAIMA depuis sa création en juin 2020, malgré les difficultés d’ordre sécuritaire et sanitaire qui ont entravé la mise en œuvre des activités.

Cela a pu être possible grâce à l’accompagnement de l’Etat qui s’est employé à apporter un soutien financier pour la réalisation de certaines opérations majeures. « Au titre de soutien, on peut citer la caution solidaire de l’Etat de 50 milliards de FCFA pour faciliter les opérations de levée de fonds relatives aux approvisionnements ; la subvention pour le fonctionnement de la CAIMA ; l’engagement pour la subvention de 100 000 tonnes à un coût unitaire de 25 000 FCFA le sac d’engrais », a rappelé Inoussa Ouédraogo, président du conseil d’administration de la CAIMA.

Une vue des participants à cette première assemblée générale

En dépit de ce soutien oh combien salutaire, Inoussa Ouédraogo estime que l’institution a encore du pain sur la planche et que les financements devraient être revus à la hausse pour l’atteinte de résultats beaucoup plus probants. Cette réalité se présente de plus en plus comme un impératif, vu que la guerre en Ukraine et l’explosion du prix des intrants exigent que soit constitué un stock de sécurité conséquent, à même d’épargner le pays des retombées des crises mondiales.

Ainsi, l’absence de document formel matérialisant l’engagement pris par le gouvernement concernant la subvention portant sur une quantité de 100 000 tonnes d’engrais au profit des producteurs à un prix de 25 000 FCFA le sac et le manque d’appui financier pour assurer le fonctionnement de la CAIMA tels que les salaires et les locations de magasins de stockage constituent les principales réalités qui rattrapent l’association dans le déroulement de ses activités. En attendant que se décante la situation, elle envisage la constitution d’un stock de sécurité à travers l’acquisition de plus de 100 000 tonnes d’intrants agricoles. « Cela passe par le renforcement des unités existantes de fabrication d’engrais sur notre territoire. Ce projet est déjà en marche », a-t-il souligné.

« Nous allons nommer aujourd’hui les membres du comité d’audit, le commissaire au compte et parcourir les programmes de travail et de budget annuel », Inoussa Ouédraogo

Lorsque le président Ibrahim Traoré prenait langue avec les acteurs du monde agricole le 24 février 2023, il affirmait sa volonté de renforcer et dynamiser la CAIMA. Cette assemblée générale fut donc l’occasion pour Inoussa Ouédraogo d’appeler à une synergie d’action malgré les difficultés, reprenant ainsi la célèbre phrase de Pierre de Coubertin qui disait : « chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion pour nous d’un nouveau progrès ».

Une photo de famille de tous les acteurs présents et engagés pour l’atteinte des missions de la CAIMA

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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