Première édition du Festival féministe : Des pionnières honorées par l’IPBF
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Ce vendredi 31 mars 2023 a pris fin à Ouagadougou la première édition du festival féministe organisé par l’Initiative panantugri pour le bien-être de la femme (IPBF) et le collectif des féministes du Burkina Faso. Trois jours durant, les festivalières venues du Burkina Faso et d’autres pays d’Afrique, se sont réunies autour du thème « bienveillance et sororité ». Forum féministe, Campagne digitale, session de bien-être, gala féministe et partage d’expériences ont entre autres meublé ce festival qui a débuté le 29 mars 2023.
Elles ont passé trois jours à Ouagadougou dans la bienveillance et la sororité, thème de cette première édition du Festival féministe. Ezoma Juliette Nathalie Bakyono, présidente de l’Initiative Panantugri pour le bien-être de la femme a rappelé que durant ces trois jours, il y a eu des sessions de Talk-show au cours desquelles plusieurs thèmes ont été abordés, des sessions parallèles de cabarets féministes, un dialogue intergénérationnel, des séances de bien-être, d’écriture thérapeutique, d’entretien avec une sexologue et de guérison pranique. A l’issue du festival, des engagements ont été pris par les participantes. Au nombre de ces engagements, on peut citer la prise en compte du bien-être, de la solidarité et de la sororité dans leur lutte quotidienne. Elles s’engagent également à construire le leadership dans la durée avec un développement du self contrôle et à intégrer des notions de femme, paix et sécurité dans leurs activités quotidiennes.
Et pour clore ce premier festival féministe, rien de mieux qu’une soirée riche en couleurs, en sons et en émotions, au cours de laquelle l’IPBF a tenu à honorer les pionnières et les femmes qui se sont illustrées dans la lutte pour les droits de la femme au Burkina Faso et en Afrique par des trophées, ainsi que leurs différents partenaires par des attestions de reconnaissance. « Ce sont nos mamans, nos sœurs, nos mamies et si nous pouvons aujourd’hui tenir un festival féministe au Burkina, si nous pouvons nous exprimer, avoir une place à nous, c’est parce qu’elles ont balisé le terrain, posé des pierres. Il n’y a pas de raisons que nous puissions avancer sans aller à la source de ce qu’elles ont fait. Ce qu’elles ont fait nous renforce, on puise toute l’inspiration de là et ça nous permet encore d’avancer dans ce que nous faisons au quotidien. Travailler à la cause des femmes, à la cause des filles », a indiqué Ezoma Juliette Nathalie Bakyono, présidente de l’IPBF.
Mariam Lamizana/Traoré présidente de l’ONG Voix de femmes est l’une des pionnières honorées à la soirée de clôture du festival. Elle a tenu à remercier l’IPBF pour l’initiative. « Un grand merci à IPBF parce que ça fait plaisir de savoir que ce que vous avez fait par le passé est reconnu et récompensé. Je reçois ce trophée avec beaucoup de gratitude, de reconnaissance vis-à-vis de IPBF qui est une jeune association avec laquelle nous travaillons et qui se bat au quotidien pour améliorer les questions des droits de femme. Nous avions ouvert des portes par rapport à certaines thématiques qui n’étaient pas évidentes à l’époque et aujourd’hui, on en parle plus facilement et c’est toujours avec beaucoup de satisfaction qu’on voit qu’on a impacté les femmes (…) Je suis reconnaissante à toutes les organisations qui ont pris le pas et travaillent à améliorer ce que nous avons fait sur le terrain », a laissé entendre Mme Lamizana.
L’Association de défense des droits des aide-ménagères et domestiques (ADDAD Burkina) a quant à elle, reçu une attestation de reconnaissance. La présidente de l’association, Sakinata Ouédraogo a remercié l’IPBF pour cette reconnaissance. « A travers cette attestation, ce sont ces milliers de jeunes filles, aides ménagères qui sont honorées par cette organisation », a laissé entendre Mme Ouédraogo.
Cette première édition du Festival féministe s’achève sur des notes de satisfaction aussi bien de la part des organisatrices que des participantes. Les organisatrices espèren tenir encore d’autres éditions de ce Festival féministe.
Justine Bonkoungou
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