Selon le lieutenant-colonel William Aristide Combary, directeur organisation et emploi à l’état-major de la gendarmerie nationale, cette construction de bâtiments répond à la vision du commandement de renforcer les capacités de la gendarmerie nationale en matière de police militaire. « Les prévôts, ce sont les gendarmes qui sont mis dans les détachements militaires pour s’assurer du respect des lois et protéger les militaires qui sont engagés contre toute atteinte de la population », a-t-il expliqué.

« Les cellules seront qualifiées pour rechercher et constater les infractions de toute nature commises par ou contre les personnels des forces armées », a affirmé le lieutenant-colonel Évrard Somda

En présidant cette cérémonie, le CEMGN, lieutenant-colonel Évrard Somda a rappelé que la gendarmerie est une force instituée pour veiller à la sécurité sur toute l’entendue du territoire ainsi qu’au sein des armées. « L’une des missions de la gendarmerie nationale, c’est d’assurer la prévôté au sein de la troupe. Les prévôtés au sein des troupes constituent une garantie de transparence dans l’exécution des missions, dans le respect des règles d’engagement et des droits de l’homme. Donc les prévôtés seront constituées par des militaires de la gendarmerie nationale ayant la qualité d’officiers de police judiciaire et aussi par des greffiers militaires », a-t-il développé.

Le chef de coopération de la délégation de l’Union européenne, Diego Escalona Paturel, a indiqué que le projet AJUMJUP est mis en œuvre par l’ONG COGINTA

La construction de ces cellules entre dans le cadre du Projet d’appui au renforcement de la justice militaire et de la justice de proximité pour lutter contre l’impunité au Burkina Faso (AJUMJUP). Selon le chef de coopération de la délégation de l’Union européenne, Diego Escalona Paturel, trois objectifs sont poursuivis à travers ce projet. Il s’agit d’améliorer le fonctionnement de la chaîne pénale afin de répondre à la demande de justice ; de renforcer la justice de proximité pour mieux répondre aux besoins des justiciables ; et de soutenir la chaîne militaire afin d’accroître son efficacité.

Ce projet est financé par l’Union européenne à hauteur d’environ quatre milliards de francs CFA. Un délai de huit mois a été donné pour la remise des clés. La cérémonie de pose de la première pierre de ce mercredi 15 mars 2023 constitue le top départ de l’érection des quatre cellules prévôtales qui seront construites dont deux à Ouagadougou, une à Kaya et une à Bobo-Dioulasso. Le montant total de ces chantiers est estimé à 387 700 824 FCFA.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net