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Burkina, Mali et Niger : Des solutions pour relancer les filières oléagineuses

Publié le jeudi 26 janvier 2006 à 07h42min

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Une rencontre internationale sur la promotion des filières oléagineuses se tient du 24 au 27 janvier à Ouagadougou. Les producteurs du Burkina Faso, du Mali et du Niger, avec les partenaires du Nord réfléchissent sur les moyens de booster les activités du secteur.

La rencontre de partenariat inter-entreprises pour la Promotion du secteur des oléagineux (PSO) qui se tient jusqu’au 27 janvier est née de l’initiative de la Fédération nationale des industries, de l’agroalimentaire et de transformation du Burkina (FIAB) avec la contribution de partenaires. Elle regroupe pendant 4 jours, des producteurs du Burkina Faso, du Mali, du Niger avec d’autres producteurs de l’espace UEMOA et des partenaires financiers (PROINVEST). Des acteurs de la filière au niveau de l’Union européenne particulièrement de la France, des Pays -Bas et de l’Italie participent à la rencontre.

Pour la présidente de la FIAB, Mme Simone Zoundi, cette rencontre internationale est la concrétisation d’un long et fructueux partenariat Nord - Sud et Sud -Sud. Elle a souligné que « la filière des industries oléagineuses de l’espace Burkina -Mali -Niger est potentiellement compétitive et il est important de promouvoir les investissements afin d’accroître la production pour substituer aux importations d’huiles alimentaires et exporter les excédents ». En effet, affirme-t-elle, la valorisation des graines de coton, des noix de karité, du sésame, de l’anacarde, du souchet et des graines d’arachides présente de bonnes opportunités d’affaires Nord - Sud et Sud - Sud.

Les besoins en huiles alimentaires dans l’espace Burkina -Mali - Niger sont, selon Mme Zoundi, en constante croissance alors que les volumes disponibles de graines de coton ne sont pas suffisamment valorisés localement. Pour cela, les multiples huileries doivent régulièrement accroître leur productivité et améliorer la qualité de leurs productions pour faire face à cette situation. Le Centre de commerce international pour la traçabilité et l’emballage, apportera son expérience en matière d’exportation des oléagineux.

Pour l’organisation et la tenue de cette rencontre PSO 2006, une étude sur le secteur des oléagineux a été réalisée par EPM/consulting associé à un consultant national, le cabinet LEUKITEC. Cette étude a permis d’identifier une soixantaine de projets de dimension industrielle au Burkina, Mali et Niger, portant sur la production agricole, la transformation et l’exportation des produits oléagineux.

Une exposition de produits oléagineux

La rencontre de Ouagadougou se présente donc comme un cadre offert à tous les producteurs, transformateurs du secteur des oléagineux de l’espace Burkina - Mali - Niger de nouer des contacts d’affaires. Elle va en outre permettre de sceller des partenariats industriels, commerciaux et financiers avec des entreprises (en particulier) de la France, des Pays - Bas et de l’Italie. Le ministre en charge du Commerce M. Benoît Ouattara qui avait à ses côtés des membres du gouvernement a salué l’initiative de tenir une telle rencontre qui devrait permettre d’impulser le secteur des oléagineux.
Aussi relève le ministre Ouattara, la création d’industries de transformation ouvre la perspective de création d’emplois directs et indirects.

Ces (4) quatre jours d’échanges seront marqués par une exposition de produits oléagineux, d’emballages et d’équipements, une présentation des résultats de l’étude sur le secteur et des rencontres d’affaires. Elle verra aussi des communications en atelier sur les services d’appui financiers et les services d’appui non financiers, la traçabilité des produits, l’importance de l’emballage pour l’exportation des produits et enfin une diffusion de documents sur la traçabilité.

Bachirou NANA (nbachir1@yahoo.fr)


Zoom sur la production oléagineuse du Burkina Faso

L’arachide et le sésame

Les volumes de production de sésame et de l’arachide sont en croissance en dépit des fluctuations à la baisse due aux aléas climatiques.

En 2002, le pays a enregistré un volume de production de 300 000 tonnes d’arachide pour un chiffre d’affaire de 37,5 milliards de F CFA. On note une progression de la production en 2003, estimée à360 000 tonnes. Quant au sésame en 2002, sa production était de 30 000 tonnes pour un chiffre d’affaire de 7,5 milliards de F CFA. La production du sésame varie entre 20 000 et 90 000 tonnes.

Le karité

Le pays dispose d’un potentiel considérable de production de noix de karité. La production de noix est estimée à 90 000 tonnes par an. Occupant la troisième place des produits d’exportation, la contribution du karité représentait en 1999, 1,96% du PIB.

L’anacarde

Cet oléagineux a été introduit au Burkina Faso dans les années 60 dans l’optique de protéger les sols et lutter contre la désertification. L’exportation des noix de cajou est récente avec l’exploitation commerciale des vergers créés dans le cadre du projet anacarde par l’ex Flex-Faso.

La graine de coton

Pour augmenter ses recettes, les autorités viennent de procéder à une augmentation des surfaces cultivables pour le coton en créant deux nouvelles zones de culture gérées par FASOCOTON et SOCOMA. Le volume des récoltes devra augmenter avec pour corollaire l’augmentation des capacités d’égrainage. Actuellement le pays produit environ 600 000 à700 000 tonnes de coton graine et s’est donné pour mission d’aller au-delà des 700 000 tonnes pour les campagnes à venir.

B. N.
Sources : FIAB

Siwaya

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