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Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

Publié le lundi 6 mars 2023 à 09h58min

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Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

Dans cette tribune, Teegwendé Christian Tondé, citoyen burkinabè, propose des solutions contre le terrorisme au Burkina Faso. Selon lui, les armes seules et l’idée ou l’entêtement de ramener les déplacés internes dans leurs localités d’origine n’est pas la solution. Pour lui, il est impossible de ramener les déplacés internes dans leurs localités d’origine nombreuses, y assurer leur sécurité chaque instant, continuer à les ravitailler, à sécuriser les routes. « Impossible ! On aura beau recruter d’autres VDP, on fera des dépenses sans rendement et notre économie s’écroulera assurément, et pas que », assure-t-il.

Bonjour, je me nomme Tondé Teegwendé Christian, je ne suis personne ; je m’adresse à mes compatriotes. Ce que j’ai, c’est une idée, une forme de stratégie à l’état brute, pour le bien être de notre pays. Je ne prends pas le temps de perfectionner cette idée, parce que d’une part je ne suis pas expert dans les domaines que j’aborde ici, et d’autre part je ne suis pas prédisposer à le faire mettre en pratique.

Premièrement l’idée de la reconquête du territoire n’a pas lieu d’être, du moment où aucun de nos pays voisins cherche à nous envahir. Il ne faut pas se laisser trahir par la fierté, l’égo. Les terroristes ne tuent pas les arbres... mais des humains. Voici, selon moi, le vrai problème :

- Les terroristes tuent et pillent des populations, on est incapable de tous les protéger, parce qu’elles sont nombreuses et éparpillées.

- Le nombre des déplacés internes augmente, ils sont mal logés, nourris et vêtus. Ils n’ont pas de sources de revenus,

- Des populations ’’coupées du reste du pays’’ augmentent, ravitaillements compliqués, certains meurent de faim.

- Des convois sont attaqués, des routes impraticables. On n’a pas assez de personnels pour sécuriser toutes les portions des routes du pays.

En d’autres termes, il est impossible de ramener les déplacés internes dans leurs localités d’origine nombreuses, y assurer leur sécurité chaque instant, continuer à les ravitailler, à sécuriser les routes. Impossible ! On aura beau recruter d’autres VDP, on fera des dépenses sans rendement et notre économie s’écroulera assurément, et pas que.

Ce que je propose :

Pour régler le problème des tueries, et mettre fin au déplacements internes
Il faut faire des études et trouver des zones qui réunissent à la fois ces critères :

1) La superficie de chaque zone doit être assez grande pour une population d’au moins 700.000 personnes.

2) Des terres fertiles pour l’agriculture avec une bonne pluviométrie ; des terres agréables pour l’élevage.

3) Possibilité de faire des forages et barrages.

4) Bien placées pour des stratégies de surveillance et de défense.

Dans ces zones seront alors construites des cités.

A- CONSTRUCTIONS DE CITÉS

Construction :

Pour l’habitat, seuls des bâtiments de 6 étages au minimum, et larges de 100 mètres à la base au moins seront construits.

Aménagement :

Les appartements doivent être meublés, avec de l’eau et de l’électricité.

Occupations :

L’occupation des appartements se fera après recensement et les résidents ne seront pas voisins par affinités ethniques ou religieuses ou origine régionale.

Acquittements :

Les résidents seront propriétaires et non locataires ou exilés. Ils peuvent payer par tranche le prix qui leur sera fixé selon le nombre d’appartements (tenir compte des familles nombreuses, des veuves et des vieilles personnes...)

B- LES VOIRIES ET SURVEILLANCE

Les routes doivent être larges d’au moins 50 mètres, goudronnées, avec des fossés au deux côtés (des fossés larges et fermés).
Des caméras de surveillance posées stratégiquement.

C- ÉLECTRICITÉ ET TÉLÉCOMMUNICATIONS

Des panneaux solaires sur les toits des immeubles
Des installations des antennes de télécommunication

D- ADMINISTRATIONS, ÉCHANGES ET SANTÉ

Toutes les branches de l’État doivent être dans ces cités, de même que des centres de santé, des lieux de loisirs, des marchés, mairie, stations d’essence...

E- AMÉNAGEMENT EXTÉRIEUR

À environ 2 kilomètres autour de ces cités, tout arbre ou autre obstacle de vision doivent être rasé. Cet environnement doit être vide, à l’exception de caméras posées stratégiquement sur des poteaux non encombrants, et qui envoient en direct ses images aux services de renseignement.

F- LOGISTIQUE

Chaque cité doit avoir au moins un hélicoptère de combat et des dizaines drones de surveillance

Tous les moyens de déplacements à carburant doivent être recensés.

Pour les déplacements à l’extérieur des cités, il faut une autorisation et des fouilles à la sortie comme à l’entrée.

G- AGRICULTURE - ÉLEVAGE

D’abord les sites pour l’élevage seront bien loin des terres agricoles et doivent être clôturés.

Ensuite, ils doivent (éleveurs et agriculteurs) se mettre en groupe pour former des entreprises pour occuper des terres de dizaines d’hectares, au lieu que chacun se retrouve avec une portion de terre.

Pour arriver à ce résultat il faut :

1) Parler du projet au grand public et bien expliquer, dire le temps que cela prendra pour se réaliser. Et par l’occasion s’entendre avec les chefs terriens des zones à aménager (ce projet de cité ne concerne pas tout le territoire du pays) ...

2) Former les déplacés internes et ceux qui sont sous blocus (ceux et celles qui veulent et qui sont aptes) à la maçonnerie, la plomberie, le carrelage...

Ils seront les ouvriers dans la construction des cités et n’auront pas besoin de mendier.

3) Certains ont des biens dans leurs zones à risque et d’autre fuient laisser des richesses qui profitent aux terroristes. Si ces cités sont construites, ils pourront se déplacés avec leurs biens mobiliers (en ce qui concerne ceux qui ne se sont pas encore déplacés).

4) Donc ce n’est pas seulement les déplacements internes qui seront dans ces cités, mais aussi ceux qui sont dans les zones à risque, sous blocus.

5) Voter de nouvelles lois

6) Demander des soutiens à TOUS nos partenaires

CONCLUSION

Selon moi, les armes seules et l’idée (ou l’entêtement) de ramener les déplacés internes dans leur localité d’origine n’est pas la solution. Le pays nous appartient, tous, peu importe où nous nous retrouvons dans ses frontières.

Oublions le territoire (maison vide, arbres, désert...) un instant. Aucun de nos pays voisins nous en prendra une partie ; et sauvons les vies humaines. Mettons-nous dans de bonnes conditions de vie, profitons reconstruire ce pays, que tous les habitants se sentent fils et filles de ce pays, et profitent de ses richesses.
Le terrorisme ne finira pas dans moins de 5 ou 10 ans si mon idée est mise en application, mais il ne fera plus de morts civils (meurtre ou famine).

Mais si on continue avec « cette reconquête à la hâte du territoire » au détriment du bien être des personnes, alors ce fléau n’aura pas de fin. Parce qu’on n’a pas les moyens pour faire les deux au même moment. Il y a longtemps que ça dure. La solution ne se trouve pas dans le populisme, la manipulation des masses, l’accusation sans preuves de certains partenaires diplomatiques, la recherche de bouc émissaire pour cacher nos erreurs et incapacités.

Car cette reconquête doit se faire naturellement (il faut être sûr d’être à mesure de sécuriser une petite zone avant de chercher à gérer tout un pays).

La seule question qu’on doit se poser est de savoir si les déplacés internes veulent retourner chez eux obligatoirement, si ceux qui sont sous blocus veulent rester chez eux et risquer la mort et la famine ou s’ils veulent un toit bien aménagé dans une belle cité où ils peuvent travailler et prendre soin d’eux-mêmes (nourriture, santé, loisir...) et vivre dans la sécurité. Nous connaissons tous la réponse.

Et à la question de savoir comment seront gérer les terroristes, les FDS pourront s’en occuper plus aisément avec moins de pertes, parce qu’ils auront le temps pour bien préparer leurs manœuvres, du moment qu’ils savent que les civils sont en sécurité.

C’est une idée, ce n’est pas un plan tout fait. Le pays regorge d’experts en droit, en géographie, en architecture et ingénierie, en sociologie, en économie, en diplomatie, en sécurité, des chefs coutumiers, surtout un peuple de travailleurs... on a tout ce qu’il faut.

Ce n’est pas un homme, un héros qui nous sortira de ce problème ; rendre la vie meilleure pour tous les burkinabé surtout ceux qui ne sont pas dans les grandes villes, c’est investir pour un avenir sûr, c’est l’ultime bouclier contre le terrorisme !!!

Tondé Teegwendé Christian

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Vos commentaires

  • Le 6 mars 2023 à 11:15, par sabadokan En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Propositions utopiques, farfelues et irresponsables. Croyez vous que les terroristes vont dormir et vous laisser créer ces cités furturistes ? Avec quels moyens les réaliser ?

  • Le 6 mars 2023 à 11:26, par AMADOU En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Mr TONDE arrêtez de nous divertire. Ce que vous proposez doivent être faits dans la transition ou par le prochain président élu ?

  • Le 6 mars 2023 à 11:58, par Souk En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Drôle de proposition qui ne tient pas compte des réalités !
    Qui va payer pour construire ?
    Une construction en dur prend plusieurs mois voire années. Est ce bien le genre à promouvoir ?
    Comment les habitants vont payer leur location ?
    Pour lutter contre le terrorisme, il faut qu’au sein des villages, il y ait une volonté de défendre les territoires et une réflexion pour éviter la tentation du pire.
    Aucune solution miracle n’existe et les conflits mondiaux actuels en sont la preuve.

  • Le 6 mars 2023 à 12:22, par Jérôme BADO En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Bonjour M. TONDE

    Merci pour vos propositions. Vous êtes un homme de vision et pragmatique mais pourvu que vous soyez entendu. Je vous félicite d’avoir essayé de proposer des solutions.
    Ce que vous avez proposé est faisable. C’est une vraie de stratégie de résilience et de combat. Et par dessous tout, on manage les ressources financières.
    Cordialement.
    BADO

  • Le 6 mars 2023 à 12:52, par Badini En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Il faut simplement faire attention à ces idées là c’est une cission qui ne dit pas son nom.

  • Le 6 mars 2023 à 13:24, par TANGA En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Très belle proposition.
    Je me demande pourquoi on insulte monsieur TONDE.
    Que chacun donne son idée et on ira en avant.

  • Le 6 mars 2023 à 14:33, par Georges En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Mr TONDE, vous voyez nos parents paysans s’accommoder à vos cités de 6 étages ?
    Moi même, citadin de naissance et cadre de l’administration, je ne m’y sentirai pas du tout bien.
    Cherchez à comprendre les drames créés par l’acculturation sous d’autres cieux (indiens d’Amérique par exemple) et vous verrez que vos idées lumineuses ne tiennent pas du tout débout ;

  • Le 6 mars 2023 à 14:44, par Rouamba Assane kyswend sida En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Ça bien longtemps je dis qu’il faut travailler à rendre visible ce qui est invisible et de couper les arbres, imposer le port de tricot et de culotte
    Je vois que certains commencent à vouloir s’approprier mes idées.

  • Le 6 mars 2023 à 15:29, par Sidpanongo En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Ne nous trompons pas. La lutte contre le terrorisme est a 95% militaire et 5 % pour le dialogue pour finaliser la supériorité sur le terrain. Si on pense intervertir ces 2 chiffres la situation demeurera éternellement instable comme en Somalie. Les pays comme l Algérie et la Mauritanie sont parvenus a écraser le terrorisme en menant une lutte militaire féroce d abord et ensuite ont fait des petites offres pour finaliser. A mon avis, on a tout faux si on pense qu on peut discuter avec des gens qui ne sont porteurs d aucune revendication et dont les interlocuteurs ne sont ni connus et sont probablement très changeant.

  • Le 6 mars 2023 à 15:53, par Abdoulaye En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Le constat qui est fait en introduction est assez juste, les propositions un peu utopique oui, mais ca mérite d’être creusé / discuté / évalué.

  • Le 6 mars 2023 à 16:09, par Guefou En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Pffffff. M. Tondé vous connaissez les limites de l’expansion des terroristes ? Et si c’est tout le territoire ils veulent prendre ? On va aller construire en Côte d’Ivoire vos fameuses cités ? C’est bien de proposer des solutions mais je crains que votre proposition ne soit pas une bonne solution. On continue ensemble la réflexion

  • Le 6 mars 2023 à 17:32, par Baoyam En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    L’histoire fait rarement cas de zones artificiellement construites pour relocaliser des millions d’êtres humains.

    Une question simple : les terroristes sont-ils plus nombreux que les 22 millions de burkinabè ? Pourquoi eux peuvent occuper tout le pays malgré sa superficie et nous nous serions incapables de les attaquer partout où ils sont ?

    Si vous réduisez la superficie sur laquelle la population est installée, vous leur rendez aussi la tâche facile car désormais ils pourront attaquer avec une forte densité de personnels et de moyens. Le but de la guerre n’a jamais été de controller des territoires (sauf si c’est une invasion), ça a toujours été de controller la population. Tôt ou tard les terroristes passeront à cette étape si nous n’offrons pas un combat digne de ce nom.

    En gros l’idée de l’auteur est simplement belle sur papier.

    Nos difficultés actuelles sont liées à la faiblesse de notre determonation, de notre mobilisation et de notre organisation, pas à l’impossibilité de la tâche.

  • Le 6 mars 2023 à 17:46, par Levieux En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Bravo pour propositions irréalistes, ne savez vous pas que c’est ce que cherche les terroristes, reconstituer le territoire de l’Azawad qui leurs a été refusé par Degaule au moment des indépendances ?

    • Le 7 mars 2023 à 10:49, par kwiliga En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

      Bonjour Levieux,
      Heu, à moins que je ne me trompe, Azawad, c’est les Touaregs, les terroristes et notamment l’EIGS, veulent reconstruire les anciens empires musulmans, comme L’émirat du Liptako, par exemple (hé oui, eux aussi combattent l’impérialisme occidental, mais eux aussi sont impérialistes).
      Je m’étonne, voire je me scandalise, qu’aucun commentaire ici, ne vienne remettre en question le fait que cette proposition admette l’abandon des terres de nos ancêtres, là où reposent leurs corps !
      Apparemment, ça ne dérange personne ? Vous êtes tous ouagalais, croyants exclusifs des religions importées ? Vous luttez contre les valeurs impérialistes en ayant renoncé à celle de vos ancêtres ?

  • Le 7 mars 2023 à 06:38, par Sidpassata Veritas En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    - 1- La nécessité de reconquête du territoire national n’est ni une question d’evo, ni une question d’entêtement ! C’est devoir patriotique de défendre et protéger ce que nous avons hérité de nos pères et devons transmettre à la génération suivante. La génération qui viendra où laisser se perdre un morceau de ce territoire national n’aura pas fait son devoir et abandonner le territoire à un ennemi n’est rien d’autre qu’une pure lâcheté et est très loin d’un quelconque réalisme (sauf celui du lâche) ou d’une forme d’humilité.
    - 2- Si vous consentez de force à abandonner une partie du territoire national à l’ennemi, qui viendra s’y installer pour être désormais votre voisin immédiat et même votre concitoyen, pourquoi cet ennemi ne vous demanderait-il pas de céder les reste du territoire national dans les même conditions.
    Ces deux conciderqtions montrent bien votre idée pèche à la base. On ne peut pas cohabiter pacifiquement avec quelqu’un qui ne comprend que le langage de la force.
    - Cependant,ce que je partage de votre idée, c’est que désormais il faut regrouper les populations des des centres et des zones d’habitation avec une urbanisation (lotissement) et une sécurité mieux organisée. On ne pourra défendre et sécuriser une population dispersée et habitant par petits groupes de 2 ou trois concessions au milieu de zones agricoles. Ce format est révolu dans un monde devenu violent te que maintenant.
    - une autre idée qui, pour moi, est une condition pour gagner la guerre, c’est que nous retrouvions l’esprit combattif et même guerrier de nos ancêtres. Il faut que les populations cessent de se constituer en proies faciles. Il faut que par le système des VDP et par une organisation d’autodéfense, les populations retrouvent un certain instinct survie, non pas dans la fuite éperdue, mais dans la défense de sa propre vie, sa famille, se biens et son village où sa ville. Quant on crie ’’au voleur’’ou bien ’’un chien enragé ’’ logiquement, tous le monde accourt avec les moyens qu’il faut pour neutraliser le danger. Mais si un sachet plastique éclate au marché et que l’on croit qu’il s’agit de terroriste, tout le monde s’enfuit sans aucune intention de combattre l’ennemi mortel. C’est cette lâcheté que nous devons tous quitter pour devenir tous des volontaires pour défendre notre patrie. Il ne suffira pas donc que les autorités recrute des VDP pour aller sur le front. Notre pays a besoin d’un discours militant, patriotique pour que tout le monde quitté la peur pour que la peur change de camp. Souvenez-vous que pendant l’insurrection populaire de 2014, un des slogan mobilisateur qui permis à la population de relever le défi contre des troupes armées était celui-ci qui vaut encore dans le contexte actuel : ’’notre nombre est notre force’’’. Avec une mobilisation conséquente qui dresse l’ensemble de la population contre l’ennemi, les Burkinabè tentes de se faire complices verront leur entreprise comme un suicide. Dans toute guerre, l’échec est sur le camp qui a peur. Alors cessons d’avoir peur de ces vauriens et dressons-nous comme un seul homme contre l’ennemi. Cette combativité ne doit pas cesser après l’écrasement du terrorisme. Il doit perdurer comme un moteur populaire de la défense du territoire national et du développement durable de la nation.

  • Le 7 mars 2023 à 11:37, par Ollo En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Je félicite l’initiative de faire des propositions. Chacun dans sa spécialité doit faire des propositions. C’est aussi une contribution à l’effort de guerre. Dans cette situation que nous vivons il n’ y a pas d’idée bête. Il faut toujours proposer et dans la tempête des idées va jaillir les idées lumineuses. Le problème du Burkina est devenu compliqué parce qu’on ne sait plus qui est qui. On a besoin aussi des idées à ce niveau pour démasquer et traquer les complices. Même si on construit des citées, il y a un fort risque d’héberger des terroristes comme dans les camps de PDI. Pour l’heure, il sera bon que le gouvernement ouvre des boites à idées. Pour ma part, si l’on veut reconquérir rapidement les villages, il faut d’abord rencontrer tous les chefs de villages qui ont fui leurs villages et se trouvent actuellement dans les villes. Dans les sociétés traditionnelles, le chef de village est un chef de guerre. Chaque chef de village va discuter avec l’Etat Major des armées des moyens dont il a besoin pour reconquérir et sécuriser son village. L’armée et les anciens FDS du terroir viennent en appui. Les chefs de village qui auront sérieusement contribué à la reconquête de leur village recevront un statut particulier. Là où les hordes de terroristes continuent de se déplacer en meutes de cent, il faut armer au moins le double dans les villages.

  • Le 7 mars 2023 à 12:01, par Seydou Traoré En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    L’idée semble extraordinaire et utopique, mais il l’a précisé, c’est une proposition brute qui mérite d’être analysée et décantée afin d’en tirer les éléments viables et pertinents. En effet, ne relève-t-il pas du domaine de l’utopie de vouloir "nettoyer" et sécuriser les 8.400 villages que comptent le pays. En lieu et place de camps précaires et invivables pour réfugiés, on peut envisager des regroupement dans de petites cités bien aménagées avec des commodités minimums qui permettront une vie plus saine et plus organisée, et surtout facile à sécuriser. Au lieu de sécuriser et alimenter des milliers de villages on pourrait mieux gérer quelques deux à trois villages. C’est le schéma général, il faut approfondir les détails et les cas particuliers.

  • Le 7 mars 2023 à 13:31, par sayw En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    IL y’a des gens qui se permettent de rêver même quant ils sont éveillés

  • Le 8 mars 2023 à 10:18, par Dedegueba Sanon En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina : « Les armes seules et le retour des PDI n’est pas la solution », assure Christian Tondé

    Sans doute Monsieur Tondé est de bonne foi, dans sa tentative de contribution. Ne soyons pas trop sévère en critiques, il dit des vérités lorsqu’il dit que la stratégie actuelle a des limites. Mais quelle œuvre humaine est parfaite ? Nous n’avons pas ici sur cette plate-forme la même perception de ce péril sécuritaire, mieux, ceux qui ont intérêt dans ce désordre espère que cela dure le plus possible.
    Pour moi, le post de monsieur Tondé a une faille fondamentale en ce sens que sa stratégie "acte de fait une expropriation" des populations de leurs terres ou territoires. Or si l’on se rappelle qu’il s’agit souvent de zones aux sous-sols dignes d’intérêts, alors nous tombons dans une sorte de complot international contre ces PDI avec des ramifications internes. Pour moi, il faut rester toujours dans le schéma de retour à leurs villages d’origine de ces DPI, sinon ceux qui convoitent ces zones vont garder le cap, et à ce rythme nous serons tous au finish des DPI dans ce pays.. si nos sous-sols en valent la peine.

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