La coopération entre le pays du soleil levant et celui du pays des hommes intègres va bon train. En plus de la saine collaboration des deux pays dans les domaines sanitaires, culturels, ces pays "frères et amis" partagent plusieurs disciplines de sport en commun, notamment dans le domaine des arts martiaux. Pour preuve, à l’occasion de la troisième édition de la journée des arts martiaux japonais, les disciplines telles que le judo, le karaté do et l’aïkido étaient au rendez-vous des compétitions organisées à cet effet.

« Le Japon est prêt à apporter sa modeste contribution au développement des arts martiaux au Burkina Faso et au développement du sport au Burkina Faso en général », Masaaki Kato

Selon l’ambassadeur du Japon, Masaaki Kato, cette journée entend faire la promotion de la voie du Samouraï. « La journée des arts martiaux a pour but de vous donner un cadre de compétition et d’apprentissage. Dans ce sens, il n’y a ni gagnant ni perdant à ce jour. A ce sujet, je vous invite à méditer sur cette pensée d’un sumoka qui disait : ne soit pas arrogant quand tu gagnes, ne soit pas vexé quand tu perds. Si tu n’as pas le cœur d’applaudir l’adversaire qui te bat, tu ne peux pas devenir plus fort. Vous repartez donc chacun avec une médaille, celle de la promotion de la paix, parce que l’art martial c’est l’art de la paix », dira-t-il à cet effet.

L’un des frères Sanou, recevant la coupe de l’ambassadeur du Japon en kumité des mains du ministre, de l’ambassadeur, et de Iron Biby.

La compétition a connu la participation des équipes de Bobo et de Ouaga. Au final, deux coupes ont été décernées : les frères Sanou du Benkadi en kumité et la seconde en judo et l’équipe de Bobo. Tous les treize compétiteurs de Bobo sont repartis médaillés, de quoi combler tous ces efforts consentis pendant les séances d’entraînement. « Ça n’a pas été facile dans l’ensemble. On a essayé de faire de notre mieux et on a fait un 13/13. On est content d’avoir remporté cette coupe. C’était notre objectif », dira toute heureuse Fatoumata Guiro, capitaine de l’équipe de Bobo.

« Nous sommes dans les démarches pour que le président de la transition puisse aussi recevoir la délégation des sportifs burkinabè », Boubacar Savadogo

Pour le ministre Boubacar Savadogo, l’initiative est louable à plus d’un titre car elle permet aux compétiteurs, dans une saine émulation, de tester leurs capacités et de peaufiner leurs stratégies pour représenter dignement le Burkina Faso aux grands rendez-vous du sport tels que les jeux africains, de la francophonie et olympiques. Ce fut par ailleurs l’occasion pour lui de réitérer son accompagnement vis-à-vis des sportifs toute discipline confondue car, dit-il, « il n’y a pas de sport roi, il n’y a que du sport qui rayonne pour notre pays ».

Erwan Compaoré
Lefaso.net