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Banfora : Le projet Partenariats territoriaux veut contribuer à la préservation de la faune

Accueil > Actualités > Environnement • LEFASO.NET • dimanche 5 mars 2023 à 23h08min
Banfora : Le projet Partenariats territoriaux veut contribuer à la préservation de la faune

L’Association de gestion des ressources naturelles et de la faune de la Comoé-Léraba (AGEREF/CL) a organisé, le vendredi 3 mars 2023 à Banfora, la première session de 2023 de son cadre de concertation avec les communes de Banfora, Mangodara et Niangoloko. La session a été suivie du lancement officiel du projet Partenariat territoriaux pour la conservation de l’éléphant dans la Comoé (PTCE).

L’objectif général de la session était de contribuer à améliorer la gouvernance locale et la gestion décentralisée et partenariale des espaces naturels de conservation de la province de la Comoé. Les communications ont porté sur le bilan de la mise en œuvre du protocole AGEREF-communes, de 2019 à 2022, et sur le projet PTCE dans la Comoé.

La forêt classée de Niangoloko et les forêts communales de Fabédougou et de Séréfédougou sont soumises à un processus de dégradation et à l’érosion de leur biodiversité, du fait des actions anthropiques illégales. Il s’agit notamment de l’occupation par des troupeaux d’animaux domestiques à la recherche de pâturage et d’eau, s’accompagnant de mutilations d’arbres, souvent irréversibles. Il y a aussi la pratique incontrôlée des feux de brousse, la pratique de l’orpaillage, l’insécurité due à l’occupation par des groupes armés terroristes et la criminalité environnementale.

Vue des participants.

Créée en 1999, l’AGEREF Comoé-Léraba est une association faitière qui vise la promotion d’une gestion concertée et durable de la forêt classée et de la réserve partielle de faune de la Comoé-Léraba, au profit des communautés riveraines, de l’Etat du Burkina Faso et des prestataires privés, conformément à l’esprit de la réforme du sous-secteur de la faune engagée en 1995 par le ministère en charge de l’Environnement. Elle est devenue par la suite concessionnaire de cette aire protégée en 2001.

Dans le cadre de son adaptation au processus de communalisation intégrale du territoire en 2006, l’AGEREF Comoé-Léraba a négocié et signé un protocole de collaboration avec les communes riveraines de la forêt classée et de la réserve partielle de faune de la Comoé-Léraba dont elle est concessionnaire.

Hamidou Idrissa Massa, haut-commissaire de la province de la Comoé.

Après une décennie de mise en œuvre, ce protocole a été relu et a consacré la mise en place d’un cadre de concertation annuel pour le suivi-évaluation de son implémentation. Ce cadre de concertation, qui regroupe les représentants de l’administration déconcentrée, de l’AGEREF Comoé-Léraba, des collectivités territoriales et des services techniques partenaires, permet de veiller à la bonne exécution du protocole et constitue un outil de gouvernance et de gestion des ressources naturelles dans les territoires des communes partenaires.

Pour contribuer à maintenir cette dynamique de concertation et de collaboration avec l’administration déconcentrée, les collectivités territoriales et les services techniques dont l’objectif est d’améliorer la gouvernance et la gestion durable des ressources naturelles dans les territoires communaux, l’AGEREF/CL a sollicité et obtenu du Programme de petites initiatives du Fonds français pour l’environnement mondial, à travers le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (CF-UICN) , un appui technique et financier pour la mise en œuvre d’un projet intitulé « Partenariats territoriaux pour la conservation de l’éléphant dans la Comoé ». Ce projet, qui interviendra dans et autour de la forêt classée de Niangoloko et des forêts communales de Fabédougou et de Séréfédougou, sera mis en œuvre en partenariat avec les communes de Bérégadougou, de Niangoloko et la direction provinciale de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement de la Comoé.

Photo de famille

Il est prévu qu’une partie des ressources financières de ce projet contribue à la tenue régulière du cadre de concertation pendant les trois années d’exécution, d’où la présente concertation.

« Nous avons fait une évaluation en 2018 ; et sur la base de cette évaluation, nous avons amendé le protocole et nous avons signé un nouveau protocole en 2019. De 2019 à 2023, il y a eu la mise en œuvre et aujourd’hui nous sommes réunis pour évaluer ce protocole qui a été signé en 2019 pour voir qu’est-ce qui a marché, qu’est-ce qui n’a pas marché et quelles sont les améliorations que nous pouvons apporter. Mais en même temps, nous allons profiter de cette session pour lancer un projet que nous avons initié ensemble et soumis à un partenaire technique et financier qui a bien voulu le financer », a expliqué Mamadou Karama, directeur exécutif de l’AGEREF.

En termes d’acquis, ajoute-t-il, « nous avons fait des voyages organisés, des formations, des sensibilisations dans les villages avec les élus locaux. Nous avons organisé des voyages d’études avec les élus locaux au Burkina, au Bénin et au Ghana pour qu’ils aillent voir comment ça se passe dans d’autres contextes et c’est ce qui les a convaincus de s’engager dans ce partenariat avec l’AGEREF. En plus des voyages d’études, nous avons initié des actions d’aménagement des forets au niveau de la forêt classée de Niangoloko. Nous avons renforcé les limites avec des panneaux pour que la population sache que cette foret existe et quelles sont les activités qui sont permises ou interdites.

Mamadou Karama, directeur exécutif de l’AGEREF.

A l’intérieur de la forêt classée de Niangoloko, nous avons également ouvert 61 km de pistes, réalisé un point d’eau pour l’approvisionnement de la faune. Dans la forêt classée de Bounouna, dans la commune de Banfora, nous avons élaboré une étude de faisabilité pour la création d’un parc urbain. Nous voulons, avec la commune, voir comment on peut transformer cette forêt classée de Bounouna en un parc urbain, à l’image du parc Bangre-weogo. En plus de cela, nous avons élaboré un ensemble de documents de gestion des ressources naturelles. Nous avons aidé la commune de Mangodara à rendre sensible son plan communal de développement à la gestion des ressources naturelles. Avec la commune de Bérégadougou, nous avons élaboré le plan de gestion de la forêt communale de Fabédougou, le plan de gestion communal de Séréfédougou… Nous avons accompagné aussi la commune de Banfora à élaborer un plan d’action pour la promotion de l’emploi. Lorsque c’est possible, on les aide à élaborer des fiches de micro-projets, à chercher des financements. Et le projet que nous allons lancer, le PTCE, c’est l’un des produits de ce partenariat parce que les bénéficiaires sont les populations qui relèvent de ces deux communes ».

Le haut-commissaire de la province de la Comoé, Hamidou Idrissa Massa, a pour sa part exhorté les participants à ne ménager aucun effort en vue de contribuer efficacement à la mise en œuvre réussie de ce nouveau projet. Le projet PTCE a une durée de trois ans (2023-2025).

Haoua Touré
Lefaso.net

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