Le projet Migration pour le développement et l’égalité (MIDEQ) a été réalisé par l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), en vue d’améliorer les conditions des enfants souvent victimes de l’absence des parents. C’est apporter une réponse efficace à la préoccupation du projet, suite aux conclusions de l’étude, que l’association le Tocsin a été appelée avec d’autres partenaires, à contribuer à la valorisation des droits de ces enfants laissés-pour-compte. En effet, cela n’est un secret pour personne que le Burkina Faso traverse des situations difficiles sur tous les plans, et ce depuis une décennie. Des problèmes qui, à n’en pas douter, ont fragilisé le développement du pays, avec pour corolaires l’écroulement du bien-être socio-économique des populations.

Plusieurs causes (économiques, naturelles, éducationnelles etc.) occasionnent la migration des populations vers d’autres pays, cette nouvelle donne est venue amplifier le phénomène. Des migrations qui ne sont pas sans conséquences sur les enfants restés au pays, car la plupart d’entre eux se retrouvent sans assistance aucune, ni de la part de leurs parents aventuriers, ni de la part de leurs tuteurs. C’est dans un tel contexte que le projet MIDEQ vient apporter une réponse au défi du développement durable en traitant la question de la réduction des inégalités liées aux migrations.

Les participants au lancement du projet MIDEQ à Bobo-Dioulasso

Apporter une assistance aux enfants en difficulté

A en croire Dr Serge Noël Ouédraogo, le président du bureau exécutif du Tocsin, c’est suite à un appel à projet de l’ISSP que le Tocsin a été retenu pour conduire ce projet dans trois régions du pays à savoir les Hauts-Bassins, le Centre et le Centre-est. Ce projet a pour vocation de venir en aide aux enfants dont l’âge est compris entre 5 et 17 ans, afin que ceux-ci soient aussi des hommes de demain.

Il a aussi fait savoir que l’objectif global du projet est de toucher le public cible par l’autonomisation et l’intégration visés dans l’Objectif de développement durable (ODD) 10. « Il s’agira spécifiquement d’assister les enfants de 5 à 17 ans left behind, créer de permanences sociales et juridiques à disposition des enfants de 5 à 17 ans left behind, sensibiliser les communautés et former des relais communautaires et veiller à ce que les enfants left behind ne fassent pas l’objet de discrimination et qu’ils bénéficient de toute l’aide et de la protection », a-t-il laissé entendre.

La photo de famille des acteurs de mise en œuvre du projet MIDEQ

Selon le coordonnateur du projet MIDEQ, Hubert Bonayé Dabiré, la durée du projet est de douze mois et sa mise en œuvre nécessitera deux activités majeures à savoir des campagnes de sensibilisation et d’information auprès des communautés où se rencontrent les trafics des enfants et des activités opérationnelles au niveau des écoles, lycées, centres de santé et tous les endroits fréquentés par les enfants et les tuteurs. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net