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Cultures transgéniques : Burkina sur la bonne voie

Publié le vendredi 20 janvier 2006 à 08h01min

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Le président de Burkina Biotech Association (BBA), le professeur Alassane SERE en collaboration avec le Directeur général de l’INERA, Hamidou BOLY a animé un point de presse, le vendredi 13 janvier 2006 autour de la situation globale des cultures transgéniques (génétiquement modifiées) commercialisées dans le monde en 2005.

En commercialisation depuis une dizaine d’années les plantes biotechnologiques font de plus en plus l’objet de convoitises de nombreux pays. 2005 a enregistré un fort taux d’adoption sans précédent reflétant l’assurance et la confiance que des millions de fermiers ont dans la biotechnologie des plantes cultivées.

L’état mondial édité par l’Américain Clive James, président de l’ISAAA fait ressortir que les plantes biotechnologiques sont cultivées par environ 8,5 millions de fermiers dans 21 pays en 2005 contre 8,25 millions dans 17 pays en 2004. il est intéressant de noter que 90% des fermiers bénéficiaires sont des petits fermiers à faibles ressources des pays en voie de développement qui ont augmenté leurs revenus grâce aux plantes biotechnologiques, contribuant ainsi à la diminution de leur pauvreté.

En 2005, environ 7, 7 millions de pauvres fermiers de subsistance (contre 7,5 millions en 2004) ont bénéficié des plantes biotechnologiques. La majorité se situerait en Chine (6,4 millions) suivie par l’Inde (1 million), l’Afrique du Sud (plusieurs milliers) comprenant principalement des femmes cultivant du coton, etc.
On note également qu’en 2005, les 21 pays cultivant des plantes biotechnologiques comprenaient 11 pays en voie de développement et 10 pays industrialisés.

Il s’agit par ordre décroissant de superficie des USA, de l’Argentine, Brésil, du Canada, de la Chine, du Paraguay, de l’Inde, de l’Afrique du Sud, de l’Uruguay, de l’Australie, du Mexique, de la Roumanie, des Philippines, de l’Espagne, de la Colombie, de l’Iran, du Honduras, du Portugal, de l’Allemagne, de la France et de la République Tchèque.

Comme on peut le constater, parmi ces pays, l’Afrique est quasiment absente. Un état de fait que le professeur Alassane SERE déplore tout en soutenant que les cultures transgéniques constituent pourtant une opportunité pour les pays du continent noir de réduire considérablement la pauvreté, un des objectifs du Millénaire pour le développement. Il est un fait que les plantes biotechnologiques envahissent de plus en plus le monde et si l’Afrique ne s’y prend pas tôt, elle risque de se retrouver en marge comme c’est le cas dans bien de domaines technologiques.

Bientôt du coton OGM made in Burkina
Burkina Biotech Associations se veut un instrument de formation, de sensibilisation et d’information sur les cultures transgéniques. Elle travaille donc en partenariat avec l’Institut de l’Environnement et de Recherches agricoles (INERA) dont le directeur général, le professeur Hamidou BOLY a aussi foi aux plantes biotechnologiques. Il ressort que le Burkina est pour le moment le seul pays d’Afrique de l’Ouest qui est en bonne voie pour la culture transgénique avec l’expérimentation du coton BT.

Selon le professeur BOLY, bientôt le Burkina disposera de ses propres variétés OGM. L’essai de transplantation du gène qui se faisait aux USA a dû s’interrompre en raison du cyclone katrina pour se poursuivre en Afrique du Sud. D’ici début mai, les chercheurs de l’INERA, affirme le directeur général, procéderont à la restitution de leurs recherches sur les variétés burkinabè des OGM. Il n’est donc pas question de faire venir des variétés semencières d’ailleurs. Ce qui va permettre de conserver la qualité de notre coton.

En plus des recherches sur le coton Bt, le patron de l’INERA fait savoir que ses techniciens sont en train de pousser des recherches sur d’autres types de cultures transgéniques qui pourraient contribuer à la fabrication du biocarburant. Comme quoi, les plantes biotechnologiques sont utiles pour notre société.

Par Drissa TRAORE
L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2006 à 11:13 En réponse à : Pas sérieux, pas crédible !

    Monsieur le journaliste,
    Avant d’écrire cet article, vous auriez au moins pu consulter le rapport en question. Cela vous aurait évité d’écrire que les surfaces cultivées en OGM ont connu un taux de croissance "sans précédent" l’an dernier, alors qu’au contraire le rapport admet que c’est le plus faible taux de croissance depuis longtemps : 11% contre 20% en 2004, 15% en 2003... Votre crédibilité en prend un sérieux coup et, du même coup, le reste de votre article !

  • Le 13 février 2006 à 01:12, par MarcDS En réponse à : > Cultures transgéniques : Burkina sur la bonne voie

    S’agit-il ici de journalisme ou de publireportage ? Rien qu’à lire le dernier paragraphe de cet article, mon opinion est faite. Une telle conclusion à l’emporte-pièce laisse pantois. Une suggestion pour le titre : "Burkina sur la bonne voie... de garage"

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