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Santé au Burkina : Trois quarts des décès surviennent dans la première heure d’un traumatisme ou d’une maladie aiguë mortelle

Accueil > Actualités > Société • Lefaso.net • jeudi 19 janvier 2023 à 22h15min
Santé au Burkina : Trois quarts des décès surviennent dans la première heure d’un traumatisme ou d’une maladie aiguë mortelle

« Les défis de l’opérationnalisation du service d’aide médicale d’urgence ». C’est le thème de la 5e conférence publique des étudiants du master spécialisé en management des structures de santé de l’École burkinabè des affaires (EBA). Organisée par visioconférence, la rencontre s’est tenue le jeudi 19 janvier 2023 à Ouagadougou, dans la salle de conférence de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso.

La 5e conférence publique des étudiants du master spécialisé en management des structures de santé est animée par des experts des services d’urgence du Burkina Faso, du Niger et de la France. Ces experts, sont en effet le Pr Nazinigouba Ouédraogo, président de la Société d’anesthésie réanimation et de médecine d’urgence du Burkina (SARMUB), le Pr Vincent Bounes, chef de service d’aide médicale d’urgence de Toulouse. Et aussi le Pr Armel Flavien Kaboré, directeur général du service d’aide médicale d’urgence du Burkina, le Dr Ayarga Souleymane Karadji, directeur général du service d’aide médicale d’urgence du Niger.

À l’issue de la cérémonie d’ouverture, la modératrice de la conférence, Pr Léonie Claudine Lougué Sorgho a introduit le premier paneliste pour expliquer l’importance d’un service d’aide médicale d’urgence dans un pays.

Les participants à la 5e conférence publique des étudiants du master spécialisé en management des structures de santé

« L’urgence médicale se définit par l’OMS comme une situation de vécu humain nécessitant une intervention médicale, faute de quoi il pourrait subvenir des dommages fonctionnels ou vitaux à la personne. L’objectif est donc d’apporter une aide médicale aux patients en situation d’urgence », a ainsi expliqué le Pr Nazinigouba Ouédraogo.

Le Service d’aide médicale d’urgence (SAMU), un système pré hospitalier
Ce concept s’impose selon lui pour trois principales raisons. Tout d’abord, Pr Ouédraogo affirme qu’il est une obligation pour l’État de soigner les malades, de porter secours aux blessés et aux personnes dans le besoin. Ensuite, il relève qu’il y a des données statistiques qui montrent l’importance de porter secours le plus tôt possible.

« Je voudrais remercier les étudiants pour avoir pensé à traiter de ce thème très pertinent en nous y invitant », Pr Nazinigouba Ouédraogo, président de la Société d’anesthésie réanimation et de médecine d’urgence du Burkina (SARMUB)

« Dans les situations graves, que ce soit par traumatisme ou par maladie aiguë mortelle, il est connu du monde médical que trois quarts des décès surviennent dans la première heure », a-t-il fait savoir. D’où l’impérieuse nécessité d’apporter les soins aux patients avant l’hôpital en de pareilles circonstances.

Enfin, le Pr Ouédraogo indique que le Service d’aide médicale d’urgence (SAMU) est avant tout un système pré hospitalier, lui conférant une triple fonction. Il s’agit notamment de fonction d’écoute des besoins de soins des patients suivi de conseils et/ou d’intervention. Mais aussi une fonction de conduire physiquement le malade à l’hôpital en cas de nécessité à l’aide d’une ambulance.

« Mon vœu est vraiment de voir ce projet se réaliser d’ici la fin de l’année 2023, afin d’avoir des ambulances SAMU qui prennent soins de nos populations », Dr Arouna Loué, représentant des étudiants

Pour conclure, Pr Ouédraogo mentionne que le rôle central du SAMU se présente comme étant une interface entre la communauté, les malades dans des situations d’urgence essentiellement vitale et le service des soins. Ce, en vue de permettre aux uns d’apporter l’aide aux autres.

Un objectif affiché de faire fonctionner le SAMU au Burkina

Les étudiants eux, disent espérer qu’au terme de cette conférence, les participants prennent à bras le corps l’opérationnalisation du SAMU au Burkina Faso. Car selon Dr Arouna Louré, bien qu’il existe des ambulances qui interviennent dans le pays en cas d’urgence, celles du SAMU sont toutes particulières.

La présente conférence publique a connu la participation du ministre en charge de la santé, Dr Jean-Claude Kargougou.

« C’est vrai que nous avons des ambulances qui circulent mais ce n’est pas le SAMU. Parce que ces ambulances n’ont aucunement la capacité de pouvoir prendre en charge dans l’urgence, un malade à son domicile en lui apportant tous les soins de base », a-t-il fait observer.

Pour ce faire, cette rencontre vient à propos, dans la mesure où le partage des expériences et des connaissances des experts du Niger et de la France vont contribuer à cerner tous les contours du SAMU. Cela, dans le but d’opérationnaliser un SAMU efficace au Burkina Faso.

Hermann Bertrand Garé, directeur de la formation professionnelle de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina a salué l’abnégation et le travail fournit par les étudiants pour organiser ladite conférence.

Hermann Bertrand Garé, directeur de la formation professionnelle de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina

Tout en les félicitant pour leur initiative, M. Garé a assuré que les étudiants ont tout le soutien de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso aux fins de les accompagner à réaliser leurs projets une fois leur formation achevée.

C’est en 1999 que le Dr Mathias Somé, ancien secrétaire général du ministère de la Santé a eu la vision d’initier le SAMU au Burkina Faso. Ainsi est né le projet de création d’un SAMU à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

L’École burkinabè des affaires (EBA) est un établissement dont l’ambition est de mettre au service de l’économie burkinabè, des ressources humaines compétentes en quantité et en qualité suffisantes. La 5e conférence publique des étudiants du master spécialisé en management des structures de santé s’inscrit dans le cadre de leur formation de fin de cycle. Quant à la 6e conférence, elle est prévue pour février 2023 et leur diplomation au mois de juin.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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