En rappel, cet ancien palais de justice situé au centre-ville aux alentours du quartier Sikasso-Cira a été saccagé lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Dans le but de continuer d’offrir ses services judiciaires, le palais de justice a depuis lors été délocalisé vers l’aéroport sur la route de Orodara.
Le palais abrite plusieurs juridictions dont le tribunal de grande instance, la cour d’appel et le tribunal du travail…

Avec trois entreprises chargées des travaux, cette réhabilitation va concerner les murs de clôture, le poste de police, la salle de repos, la cafétéria, la réhabilitation de l’ensemble du cabinet d’instruction du tribunal de travail, la salle d’audience, les annexes, quatre parkings, un magasin.

Vue de l’entrée principale de l’ancien palais de la justice de Bobo-Dioulasso

Les travaux ont débuté le 6 décembre 2022 avec un délai d’exécution de quatre mois.
Selon la ministre en charge de la justice Bibata Nebié/Ouédraogo, c’est une grande étape pour ce qui concerne ce chantier qui a été balisé par ses prédécesseurs depuis que le palais a été endommagé en 2014. « Au fil des années, nous sommes parvenus, dit-elle, « à ce jour où nous pouvons lancer officiellement ces travaux ».

Le plan des travaux expliqué à la ministre de la justice Bibata Nébié / Ouédraogo

A cet effet, elle a tenu à l’effectivité de deux choses. « La première chose, c’est la qualité des ouvrages qu’ils vont nous livrer parce que nous avons tellement souffert pour pouvoir rassembler le nécessaire pour le faire. Nous tenons à ce que nous allons avoir comme livrables soit des produits de qualité pour que les occupants puissent pouvoir les utiliser conformément à leurs usages. L’autre élément sur lequel nous avons insisté avec les entreprises, c’est le respect du délai d’exécution. Au vu de ce qui m’est dit aujourd’hui, ils sont dans une très bonne lancée et je profite pour les saluer, les féliciter et les encourager à aller dans ce sens-là. Nous constatons aussi avec joie que, sur le terrain, il y a quelque chose qui se fait et nous avons bon espoir avec l’accompagnement des uns et des autres que d’ici là, le palais de justice de Bobo va retrouver son lustre d’antan sinon qu’il présentera un meilleur visage que celui que nous connaissions », a dit Bibata Nébié / Ouédraogo.

La ministre de la justice Bibata Nébié/Ouédraogo

Elle précise par ailleurs que ces travaux ont été réalisés en étroite collaboration avec le ministère en charge de l’urbanisme et l’ensemble des autorités locales qui, dès le début du projet, ont travaillé à baliser le terrain, à faire des sensibilisations tout autour pour que la population bobolaise comprenne le projet. Elle cite également l’appui du Laboratoire national de travaux publics qui a fait l’ensemble des expertises nécessaires pour les rassurer.

Selon Lassané Ouédraogo, directeur régional des infrastructures des Hauts-Bassins, chargé du suivi et contrôle du chantier, tous les bâtiments seront sous vidéo-surveillance. Aussi, trois entreprises sont sur le chantier dont l’entreprise 3Z qui s’occupe de la réalisation du poste de police, du mur de clôture, du local électrique et de la salle de repos sur un délai d’exécution de quatre mois et qui est actuellement à un taux d’exécution de 20% de réalisation.

Lassané Ouédraogo, directeur régional des infrastructures des Hauts-Bassins, chargé du suivi et contrôle du chantier

L’entreprise Afrique Génie elle, est chargée de réaliser la cafetariat et les quatre parkings avec un délai de trois mois avec un taux d’exécution de 15%. Quant à la troisième entreprise SOGEDIM BTP, elle est chargée de la réhabilitation du tribunal de travail, des cabinets d’instruction et de la salle d’audience et du magasin sur un délai de 4 mois, avec actuellement un taux d’exécution de 20%.

Etienne Sama, vice-président de la cour d’appel de Bobo-Dioulasso

Pour Etienne Sama, vice-président de la cour d’appel de Bobo-Dioulasso, « c’est un grand jour pour nous, une grande joie parce que nous avons constaté que les travaux avancent à pas de géant et si la même cadence est maintenue, on espère qu’avec tous les entrepreneurs et les partenaires actuels impliqués dans l’exécution de ces travaux, les délais seront respectés ».

Pour ce qui concerne le coût des travaux, il y a un lot qui fait 400 millions de francs CFA, un second lot de plus d’une centaine de millions et le troisième lot est un lot de 69 millions. Le reste des travaux est pris en charge par le budget 2023 de l’État.

Haoua Touré
Marie Constantine Ki
Lefaso.net