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Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

Publié le jeudi 12 janvier 2023 à 23h05min

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Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

Le capitaine Ibrahim Traoré a passé 100 jours à la tête du Burkina. Dès sa prise du pouvoir le 30 septembre 2022, le président de la transition a fait de la lutte contre l’insécurité son cheval de bataille. Quel est l’état général de la situation sécuritaire sous le règne du capitaine Traoré ? Dans cette interview, l’expert en sécurité Mahamoudou Savadogo fait le point général de la situation sécuritaire au cours de ces 100 jours de gouvernance du président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR 2).

Lefaso.net : Le capitaine Ibrahim Traoré a déjà passé 100 jours à la tête du pouvoir. Comment a évolué la situation sécuritaire sous son magistère ?

Mahamoudou Savadogo : De façon générale, la situation sécuritaire s’est dégradée. Il y a plus d’attaques. Au temps de Damiba, on avait une moyenne de 20 à 30 attaques par semaine. Aujourd’hui, on a une moyenne de 30 à 40 attaques. On est passé de 100 à 110 attaques par mois à 120 à 130 attaques par mois. Donc cela veut dire que le nombre d’attaques a augmenté. Et aussi le nombre de régions touchées a augmenté.

Avant le Centre-ouest n’était pas aussi touché comme maintenant. Il y avait quelques attaques sporadiques mais il n’était pas touché comme maintenant. Depuis l’opération dans la Boucle du Mouhoun, on a remarqué que le Centre-ouest est en train de basculer dans la violence. Il y avait des villes qui n’étaient pas touchées comme Dédougou. C’était des villages autour qui étaient touchés. Aujourd’hui la ville de Dédougou est touchée. La situation sécuritaire continue toujours de se dégrader. Le niveau de violence a augmenté. Le nombre de morts a aussi augmenté.

Quels sont les avancées au cours de ces 100 jours de pouvoir du président Traoré ?

Les 100 jours sont peut-être peu pour apprécier de manière objective les avancées en matière de sécurité. Mais on peut dire qu’on sent une volonté claire et affichée du gouvernement à lutter contre le terrorisme. Et cette volonté s’est manifestée premièrement par le recrutement de 50 000 Volontaires de défense pour la patrie (VDP) même si je ne suis pas trop pour ce recrutement. On a l’augmentation du budget de l’Etat.

On a aussi une réorganisation de l’appareil de défense à deux niveaux. La première c’est le rétablissement de l’unicité du commandement. Avant, on avait le Commandement des opérations de théâtre nationale (COTN) et le chef d’état-major général des armées. Le COTN, chargé d’unir toutes les troupes luttant contre le terrorisme relevait directement du président. Il avait un lien fonctionnel avec le chef d’état-major mais il n’y avait pas un lien hiérarchique.

Alors qu’aujourd’hui, le capitaine Ibrahim Traoré a tout remis entre les mains du chef d’état-major général des armées. Désormais il n’y a pas deux faces dans le commandement de l’armée. Il y a une seule face, et ça c’est bien. Il y a la mise en place de brigades d’intervention rapide qui ne sont pas encore opérationnelles, mais l’intention est bonne. Le maillage territorial a été assez équilibré et renforcé. Parce qu’avant c’était assez déséquilibré. Six régions militaires et de gendarmeries et deux bases aériennes ont été créées par le capitaine Traoré.

Sur le terrain, la tactique a changé. Avant, cette tactique était beaucoup trop attentiste et moins offensive. Mais aujourd’hui elle est beaucoup plus offensive. Ce qui fait que les forces de défense et de sécurité sont moins surprises par les groupes armés terroristes. Sur le terrain, on sent un plus grand engagement de nos hommes. Apparemment, leur prise en charge est assez conséquente. Il y a du matériel et ils sont mieux entretenus qu’avant. Voilà les avancées sur le plan sécuritaire qu’on peut mettre sous le mandat d’Ibrahim Traoré au cours de ses 100 jours.

Vous parlez de la montée de la violence… Qu’est ce qui est à la base de cette montée ?

Il y a deux faits. Premièrement c’est le fait qu’on a décidé de miser sur le côté sécuritaire. La multiplication des opérations entraîne naturellement la montée de la violence. Il y a aussi l’implication des VDP dans la lutte contre le terrorisme. Plus on intègre la population dans la lutte contre l’insécurité, plus le niveau de violence va augmenter parce qu’avant, c’était une question de combats armés entre les forces de défense et de sécurité et les groupes armés terroristes.

Mais maintenant, la population est impliquée, ce qui va de soi qu’elle soit ciblée. Et même il y a une troisième supposition qu’on peut avancer et qui est peut-être liée au fait qu’il y une inaction des autres pays. Vous voyez qu’au Mali et au Niger c’est un peu plus calme. Mais un peu plus mouvementé au Burkina Faso. Il y a tout cela qu’il faut prendre en compte.

Pourquoi il y a une accalmie au Mali et au Niger par rapport au Burkina Faso ?

Le Mali continue de subir des attaques sauf qu’on n’en parle pas. La situation n’est pas meilleure au Mali. Sauf que le Mali a pu peut-être s’équiper à une puissance de force qui fait qu’il éloigne les attaques de la capitale. Le Mali a deux cartes qu’il utilise. Le Mali utilise la carte du dialogue, de la négociation et la carte de la violence. Le Niger fait pareil. Mais le Burkina a décidé d’aller avec un seul levier qui est le combat. Il ne peut pas y avoir d’accalmie au Burkina puisque nous avons décidé d’utiliser un seul levier.

Solenzo a été libéré. Est-ce qu’on peut dire que d’ici quelques mois les zones assiégées seront libérées ?

Solenzo est peut-être une étape qui donne du baume au cœur. C’est symbolique parce que c’est la première province de la région de la Boucle du Mouhoun qui avait basculé. De façon symbolique, c’était important de récupérer Solenzo. Mais cela n’est pas stratégique. C’est là que commence la difficulté de l’armée et de l’administration.

C’est de maintenir la stabilité de Solenzo. Ce qui va être difficile. Parce que Solenzo est une zone qui a presque été délaissée. Les infrastructures d’accès sont très limitées. Il faut que dans les six mois qui suivent, Solenzo soit désenclavé. Et que les points sensibles comme les antennes téléphoniques, les ponts, la Sonabel et l’Onea soient protégés de telle sorte que les hommes armés ne sabotent plus ces points pour isoler Solenzo. Si dans les six mois à venir on n’arrive pas à stabiliser les villages autour de Solenzo et à investir dans cette zone, pendant la saison des pluies il y aura encore une autre pression sur cette ville.

Est-ce que le recrutement massif des VDP ne risque pas de porter un coup au vivre ensemble au regard des bavures et des exactions que certains VDP commettent ?

Depuis la mise en place des VDP par le président Roch Kaboré, nous les spécialistes avions dit de faire très attention. Parce que le fait d’engager les populations dans une lutte armée va faire monter le niveau de violence. Et les populations allaient être de plus en plus ciblées. Et c’est ce qu’on a constaté depuis la mise en place des VDP.

Aujourd’hui, les populations sont de plus en plus visées par les groupes armés terroristes. Ibrahim Traoré a accentué la mise en place des VDP. Il a recruté 50 000 VDP. On pense que cela a été trop rapide. On aurait dû y aller étape par étape. Est-ce qu’aujourd’hui l’Etat est à mesure de nous dire combien il y a de VDP ? Avant les 50 000, qui a fait le point ? Avant les 50 000, est-ce qu’on a tiré les leçons des deux années pendant lesquelles on a utilisé les VDP ?

On n’a pas tiré les leçons. Donc cela ne peut que donner des conséquences qui sont les exactions, la stigmatisation, des règlements de comptes. Il y a même un phénomène qui est en train de s’installer dont on n’en parle pas : c’est l’économie de guerre. L’économie de guerre c’est le fait que certains VDP s’enrichissent sur la guerre. Parce que ça rapporte de faire la guerre. Les animaux qu’ils récupèrent des pauvres populations qu’est-ce qu’ils en font ? Attention ! Il va falloir contrôler cela.

C’est dans ce sens qu’on avait mis en place la BVDP. C’était pour canaliser ces VDP. Et désactiver certains VDP parce qu’ils commençaient à commettre beaucoup d’exactions et de crimes. Le régime passé avait remarqué ces exactions et était sur le point de dissoudre certains VDP dans certaines zones. Si l’action des VDP n’est pas contrôlée, je peux vous dire que cela risque d’avoir des conséquences sur le vivre ensemble et la cohésion sociale. Et si le cas de Nouna ne sert pas d’exemple, ce sera une porte ouverte à plusieurs autres cas qui vont venir et qui vont faire basculer le Burkina dans une guerre intercommunautaire.

On a remarqué qu’entre certains groupes d’auto-défense, il y a des mésententes. Est-ce qu’il n’y a pas un risque d’affrontement entre ces groupes d’autant qu’ils sont tous armés maintenant ?

Il y a une répartition que les groupes d’auto-défense ont fait du Burkina Faso. A l’Ouest, on a les dozos. Au Centre, au Nord et un peu à l’Est on a les koglwéogo, version VDP. Et un peu partout dans la Boucle du Mouhoun, au Sahel et à l’Est, les rougas qui ne sont pas des groupes d’auto-défense mais qui sont organisés pour assurer la sécurité de la transhumance.

Le fait qu’il n’y ait pas d’entente et de cohésion entre ces différents groupes peut conduire à une guerre intercommunautaire. Parce que tout simplement ces groupes d’auto-défense sont à base ethnique. Comme ils sont à base ethnique, il y a ce danger. Les autorités ont été déjà alertées depuis sous Roch Kaboré. Malheureusement nous continuons toujours sur la même lancée. Je crains fort qu’il y’ ait quelque chose d’autre qui soit pire que le terrorisme. Ce sont les conflits entre les communautés.

Pour vous qui êtes un expert dans le domaine de la sécurité, qu’est-ce que l’Etat doit faire pour lutter contre le terrorisme ?

Pour résoudre le problème de la sécurité au Burkina Faso, l’Etat doit d’abord être lui-même résilient avant de demander aux communautés d’être résilientes. Parce que si l’Etat lui-même n’est pas résilient, les communautés ne peuvent pas l’être. Pourquoi je dis que l’Etat doit être résilient ? Il faudra arrêter cette instabilité politique qui anime les organes de l’Etat. C’est parce que l’Etat n’est pas résilient qu’on a eu trois présidents en une année avec deux coups d’Etat. Deuxièmement, on doit réorganiser notre administration.

Cette forme d’administration n’est plus adaptée au contexte présent. Et il faut qu’on se le mette dans la tête, l’administration après la crise doit être une administration au service des populations. Et non la même administration qu’on a connue qui se sert des populations. Enfin le point le plus important pour gagner cette lutte, c’est l’armée. L’armée doit faire sa propre mue. On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée. Et on doit renforcer la cohésion sociale au sein de l’armée.

S’il n’y a pas de cohésion au sein de l’armée, cela va être difficile de gagner cette guerre. Malheureusement, on ne s’en préoccupe pas. Je pense que c’est primordial pour gagner cette guerre. Aussi il y a la mal gouvernance. Il est important que cette mal gouvernance, je dirai même cette non gouvernance, prenne fin. Afin qu’on puisse activer tous les leviers pour venir à bout du terrorisme. Parce que nous avons affaire à une lutte stratégique et intelligente. Et cette lutte doit gagner le cœur des populations. Car c’est une lutte où les populations sont les pièces maîtresses.

Cela veut dire que tout cela doit être organisé dans l’intérêt supérieur des populations. Ce qui revient à dire que ce n’est pas seulement l’apanage de l’armée. Ce ne sont pas les opérations militaires qui vont nous ramener la paix et la sécurité. Ce n’est pas la guerre qui va nous ramener la paix et la sécurité. Mais c’est plutôt une refondation de notre système administratif qui va nous ramener la paix et la stabilité. On a beau faire toutes les opérations possibles, vous allez voir qu’on va retourner à la case départ si une bonne administration ne suit pas les opérations militaires qui stabilisent les zones.

Propos recueillis par Ramata Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 janvier 2023 à 19:19, par Le prince En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Merci Mr Sawadogo pour cette analyse pertinente, très lucide et sans complaisance.

  • Le 12 janvier 2023 à 21:04, par Le visionnaire En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Voilà un vrai intellectuel courageux ! Lucide et extrêmement scientifique dans ses positions
    C’est dommage qu’il ne soit pas écouté par nos autorités

    • Le 13 janvier 2023 à 06:15, par L’insurgé En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

      La science ce n’est pas les affirmations péremptoires, la suffisance dans le propos, les allégations sans aucune preuve factuelle ou statistique référencée et documentée.
      La science, ce n’est pas dire que les autres (conseillers, officiers, stratèges confondus) ne savent rien, moi je sais tout.
      La science ce n’est pas affirmer que ce que les stratège de l’armée et les experts de la guerre ont tort en recrutant en un seul contingent cinquante VDP, c’est d’exposer et montrer les limites des raisons qui les ont poussés à le faire, le mode de recrutement, de formation, de déploiement et d’armement, etc.

      • Le 13 janvier 2023 à 10:16, par kwiliga En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

        Bonjour l’insurgé,
        Et de votre coté, quelle "preuve factuelle ou statistique référencée et documentée."pourriez-vous avancer pour contrer les arguments avancés par Mahamoudou Savadogo ?
        - 28 personnes massacrées à Nouna, ça vous parait suffisamment factuel ?
        - Dans le quartier Dapoya de Ouagadougou, un groupe de militaires muni de cordelettes a frappé à l’aveuglette des passants. C’est référencé, au ceinturon peut-être, mais référencé tout de même, n’est-ce pas ?
        - "Gassan compte 10 600 habitants, Soro 1 700 et Doumbassa 1 500. On enregistre là un départ total des populations et de l’administration. A Kougny, Yaba, Yé, on note un départ partiel de la population et de l’administration. A Gossina, l’administration est partie et les écoles sont fermées. A Toma, on enregistre un afflux massif. C’est convenable comme statistique ?
        - 106 milliards à rechercher dans la précipitation, en prenant des mesures à la va-vite, qui vont pénaliser jusqu’aux populations les plus démunies, pour équiper 50.000 miliciens civils recrutés sans aucune projection à cout, moyen ou long terme. Vous parait-il un argument concret et convaincant ?
        Le soutien aveugle et inconditionnel à cette dictature militaire, est symptomatique du désespoir qui frappe notre pays.

  • Le 13 janvier 2023 à 00:31, par Bob En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    L’analyse est pertinente et la refondation de l’état pose le problème de la TRANSITION. Doit on RÉELLEMENT confier dans 18 mois le pays aux POLITICIENS ? Ces apatrides qui ne pensent qu’à eux mêmes n’apportent que le désordre, la misère et le désespoir ! Ayons le courage de trouver une autre manière de nous organiser. Les politiciens au pouvoir pillent les maigres ressources du pays pour financer leurs campagnes électorales dans le but de conserver le pouvoir pour récupérer l’argent qu’ils ont investi dans les campagnes électorales, et le cycle infernal reprend. Il faut forcément briser cette dynamique et trouver un cercle plus vertueux. Mais la CORRUPTION demeure la cheville ouvrière de TOUT. Imaginez la police et la douane aux frontières qui ont laissé passer contre quelques millions les camions chargés d’armes, de munitions et de carburant qui permettent aux terroristes de revenir les abattre , sans qu’aucune mesure ne soit prise pour mettre fin à ces pratiques destructrices parce que tous MANGENT dedans. C’est vrai qu’il n’y a que les PETITS qui meurent dedans, pour le moment. Pas de TABOU, des élections dans 18 mois c’est l’assurance d’une descente aux ENFERS pour le Burkina.

  • Le 13 janvier 2023 à 01:15, par Los En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    En phase avec Sawadogo mais également bâtir une nouvelle classe politique et l’adapter au nouveau courant mondial a savoir une démocratie fondée sur un pouvoir fort au service des burkinabè.

  • Le 13 janvier 2023 à 02:07, par L’insurgé En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    "De façon générale, la situation sécuritaire s’est dégradée. Il y a plus d’attaques. Au temps de Damiba, on avait une moyenne de 20 à 30 attaques par semaine. Aujourd’hui, on a une moyenne de 30 à 40 attaques. On est passé de 100 à 110 attaques par mois à 120 à 130 attaques par mois."
    VOUS SOURCES CHER EXPERT EN SECURITE ?
    Ce ne sont que des allégations en expertise et en sciences lorsque des statistiques sont débitées sans citer de sources .

    je rappelle à MONSIEUR l’expert que dozo et koglwéogo co-existent depuis des siècles.

    Qu’il faut cesser d’infantiliser et débiliser...les dozo et koglwéogo.

    C’est plutôt ces affabulations d’experts prétendus qui menacent le succès dans la lutte contre le terrorisme. On force les traits, le sensationnel : "une armée complètement détruite et déstructurée"... et dont l’expertise et le savoir-faire sont reconnus par les Nations-Unies...Vos éléments de preuves ?

    SI L’EXPERTISE CONSISTE A ALIGNER DES ALLEGATIONS NON DOCUMENTEES ; CELA DEVIENT DU SHOW MEDIATIQUE.

    Et Dieu seul sait combien d’experts autoproclamés courent les pages de médias depuis le début de la crise sécuritaire...Plus conjectureurs les uns que les autres... Je ne leur en veux pas puis qu’ils ont des espaces pour aligner des affirmations sans que l’on ne leur exige des sources, des preuves, de la documentation...

    • Le 13 janvier 2023 à 10:03, par HA En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

      L’insurgé,

      De quelles sources parles tu ? J’espère que tu sais comment construire des modèles ? Sinon tu devrais !? Sinon c’est simple tu construis ton modèle de stabilité et tu te lèves chaque jour et tu fais des décomptes des incidents sécuritaires (il existe plusieurs types : résiduels ou naturels ou background et ceux provoqués les terroristes dans la société et dans tous les secteurs) et je crois que c’est ce que l’expert Sawadogo a fait. Ces données sont purement empirique ! Chaque jour tu fais des décomptes des incidents et au bout d’une semaine tu as un chiffre et M. Sawadogo a bien fait de donner un range ou intervalle ce qui veut dire d’une semaine à l’autre ou un mois à l’autre ce ne sont pas les mêmes nombres d’incidents qu’il décompte et tenant compte des erreurs de décomptes. Le fait de suivre ces incidents sécuritaires permet de voir des niches et de planifier pour les contrer. La stabilité d’un État c’est quand sa resilience est supérieure à la charge ou au pression exercée sur lui. Les données de M. Sawadogo permet de voir que le nombre d’incidents sont en hausse maintenant qu’est ce qui peut expliquer cette hausse ? J’ai trois hypothèses : 1. Les terroristes ont augmenté le nombre d’attaques, 2. Le gouvernement a passé à l’offensive en multipliant les nombres de contacts avec les terroristes et 3. Les terroristes augmentent le nombre d’incidents quand le gouvernement essaie de monter en puissance ainsi en maintenant l’instabilité de l’État. Ce que nous vivons actuellement est délicat, critique et grave, parce les terroristes ont choisi de nous attaquer dans les campagnes quand le contexte général dans la société est à l’insurrection et une société burkinabè polarisée. Depuis 8 ans ils ont augmenté la charge de l’État : détresse humanitaire, politique, économique, sociale, culturelle, de relations diplomatiques, de légitimité et surtout ils ont fait émerger les dysfonctionnements et de questions organisationnelles dans le système immunitaire de la société que sont les FDS. Nous sommes donc à point d’inflexion où tous les chemins ne mènent pas forcément à Rome.

  • Le 13 janvier 2023 à 05:06, par Sacksida En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    C’est un Expert en Securite mais est il le seul expert dans ce domaine de la Securite car parmis des Cadres de nos FDS, en existent egalement et qui sont sur le Terrains des combats et des problemes complexes d’insecurite. S’il lui meme a des relations avec certains responsabilites dans l’Armee Burkinabe, les a t-ils approches pour discuter et donner son point de vue ? La Securite nationale est un domaine deliquats et donc ce n’est pas seulement dans la presse qu’il faut en parler pour etre ecoute..Salut

  • Le 13 janvier 2023 à 08:22, par Levieux En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Cet expert en sécurité a ses sources d’information au sein des FDS puisse que c’est ancien pandore qui est sorti des rangs pour évoluer dans le privé et très peu de burkinabé le savent, je reconnais tout de même qu’il a fait une très bonne analyse seulement il oubli de dire aux gens que la refondation de notre armée en même temps que la reconquête du territoire a déjà commencée avec la transition 2 (lire ou relire le message de fin d’année du président TRAORE)

  • Le 13 janvier 2023 à 09:32, par kon N’doungtouly En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Je ne suis pas en phase avec notre expert sur la mobilisation des VDP ; tout le monde est unanime que sous le président Roch avec le premier lancement de recrutement des VDP ,il y avait l’enthousiasme parce que c’est ce que tous réclamaient .
    - Donner des armes à la population pour qu’elle défende sa localité ; aujourd’hui ,on recrute en grand nombre et vous n’êtes pas satisfaits ,que voulez vous en fin de compte ?

    - Comment peut on restructurer l’armée en ces temps de belligérance s’il n ’y a pas une force qui puisse juguler un temps soit peu la question sécuritaire comme les VDP en attendant .
    - Nos soi disant experts aussi doivent avoir de la mesure dans leurs propos , ce n’est pas tout ce qui provient d’eux qui est la vérité absolue,et même quelquefois orientent et guident de par leurs commentaires nos adversaires ou ennemis sur des choix qu’ils n’avaient pas au préalable. Faisons attention

  • Le 13 janvier 2023 à 11:38, par Alpha2025 En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Analyse sans faille de notre situation sécuritaire. On perçoit en même temps les limites du pouvoir actuel et l’étendue des problèmes qui nous sont posés. Quelle est la solution ? Le pouvoir s’est coupé de ceux qui auraient pu proposer des solutions pérennes aux problèmes qui nous sont posés. Ils ne prennent pas le temps d’une analyse froide de la situation au motif (prétexte) que tout est urgent. Certaines décisions prises posent des problèmes à moyen et long terme que l’on ne perçoit pas (ou que l’on ignore) ex : recrutement en masse de VDP, tensions avec certains partenaires, etc... On gouverne dans l’émotion en laissant la part belle à la rue que l’on croit instrumentaliser, en ne prenant pas conscience que cette même rue ne vous fera aucun cadeau si les résultats ne suivent pas. Le pouvoir actuel pourrait être la solution, mais en même temps est une partie du problème. Comment allons nous nous en sortir est la vrai question !

  • Le 13 janvier 2023 à 12:20, par Burkimbila En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Il y a plus d’attaques. Au temps de Damiba, on avait une moyenne de 20 à 30 attaques par semaine. Aujourd’hui, on a une moyenne de 30 à 40 attaques. On est passé de 100 à 110 attaques par mois à 120 à 130 attaques par mois. Donc cela veut dire que le nombre d’attaques a augmenté

    Des affirmations gratuites : il n’y a jamais eu 20 attaques par jour ni maintenant ni au temps de Damiba. Ne forcer pas pour faire passer votre appréciation.
    Donnez nous les jours où il y a eu au moins10 attaques depuis le temps de Damiba.

  • Le 13 janvier 2023 à 12:32, par Badaru En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Il y’a statistiques quand il y’a des chiffres sinon ce sont des estimations comme dire qu’il y’a plus d’attaques… c’est un sentiment. Il faut que nous acceptions les critiques objectives. Ce que l’expert dit sont des évidences. Dans une armée NORMALE il faut 1 colonel par régiment, 1 brigade pour 1 général etc… Est-ce le cas ? Non. Il y’a plus d’officiers supérieur que subalterne et mieux ils n’ont aucun commandement. Beaucoup de soldats sont . Ce sont les enfants ratés de personnes influentes qu’on recrute, au premier coup de feu ils fuient. Il faudrait des heures pour étaler les tares de notre armée que Kouassi Blaise COMPAORE a détruite pour RÉGNER pendant 27 ans. Tout ce que l’expert dit est vrai, si les kogweogo et les dozos cohabitent depuis des siècles ce n’est pas un gage. Les jeunes désœuvrés existent depuis des millénaires, pourtant depuis une dizaine d’années certains prennent les armes contre leurs pays.
    Accepter la CRITIQUE c’est ouvrir les yeux grâce à autrui et analyser froidement la situation pour ne plus commettre les mêmes erreurs. IBRAHIM a plus besoin d’un expert lucide qui appuie là où ça fait MAL pour qu’il réagisse. Les thuriféraires qui lui font croire qu’il est un MESSIE comme on l’a fait pour DAMIBA creusent sa tombe. On ne retire aucune leçon de FÉLICITATIONS alors que ÇA NE VA PAS ameliore le monde 🌍, quand on y prête ATTENTION. Laissez ceux qui aiment le Burkina critiquer et conseiller l’action du gouvernement et IBRAHIM, c’est le Burkina qui gagne. C’est vrai que ces derniers temps quelques dinosaures 🦕 de la faune politique burkinabé privés de leurs prébendes habituelles ont répandu des insanités ; mais que voulez vous , ils ne sont plus le centre du monde. Laissez les dans leur délire.

  • Le 13 janvier 2023 à 12:38, par Ka En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Merci Mahamoudou Savadogo pour cette belle analyse, impartiale et simplement citoyenne : Je souscris entièrement ce qui est écrit : Cependant, même dans les moments les plus désespérés, le Burkina Faso a toujours su s’affirmer comme un modèle singulier d’une volonté collective de vivre libre et digne. Malheureusement ce modèle est en train d’être remis en cause par une culture politique de la prédation et de la patrimonialisation de l’État et de ses institutions.

    C’est pourquoi Mamadou, je te rejoins, car, je ne cesse d’écrire dans ce forum que pour qu’il ait la paix, nous devrons avoir une armée Forte, disciplinée , bien structurée et organisée. Particulièrement dans un pays comme le nôtre ou il y a malheureusement des dissensions entre différents groupes ethniques, du nord au sud en passant par l’ouest et le centre. A mon avis, on doit des a présent mettre l’accent quant à la totale restructuration de notre armée,/ une restructuration en profondeur j’entends.,. Faute de quoi, nous allons le regretter dans un proche avenir.

    Apres la fin de la révolution d’août 1983, le Burkina Faso s’est engagé dans un système de libéralisation sauvage au plan politique et économique qui a progressivement détruit les fondements de sa particularité de terre des hommes intègres.

    Héritière de toutes les luttes du peuple pour l’honneur et la dignité de la patrie, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a ravivé l’espoir et la volonté collective d’offrir à toutes les filles et fils du Burkina Faso, les meilleures conditions de vivre ensemble et en paix. Malheureusement une armée de gueux s’est précipité pour détruire les conditions de vivre ensemble pour mieux piller les caisses de l’état et s’enrichir.

    De nos jours, je comprends pourquoi le peuple fait pression sur les militaires qui est est légitime et louable. C’est pour dire a ses militaires de ne pas se donner un mandat qu’ils n’ont point reçu du peuple pareil surtout que c’est contraire a nos constitutions. La place d’une vraie armée d’un pays souverain est dans les casernes.

    C’est pourquoi je conseille au jeune président Traoré de tenir sa parole :Car, il a fait comprendre au peuple qu’il n’est pas là pour le pour le pouvoir, pour Ka qui veut dire qu’une vraie armée pointe son nez aux pays des hommes intègres : Et si le jeune Traoré veut se faire chantre de la démocratie et vouloir donner des leçons il faut être exempt de reproches.

    Conclusion si l’armée veut prouver le changement profond il faudrait déjà penser organiser des élections libres et transparentes qui donneront le quitus du peuple a une équipe qui s’attellera à apporter ce changement. Nous sommes nombreux à soutenir le jeune Traoré, mais faisons attention, ne soutenons l’insoutenable, car, Damiba était l’exemple.

  • Le 13 janvier 2023 à 12:41, par KIEMTORE ABDOUL SALAM En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Il y a des sois disant experts qu’il ne faut pas écouter. Des statistiques sans sources, des experts sans expériences. Une connaissance sans mise en pratique pour tester n’a pas de sens.

  • Le 13 janvier 2023 à 13:45, par Enfant de Boussé En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    J’espère qu’on ne s’attaquera pas à la personne de M.Mahamoudou Savadogo pour ces propos très justes et éclairants.
    Espérons que le gouvernement accepte la critique et qu’on ne va pas lui demander de se trouver d’autres cieux plus tôt comme d’autres...

  • Le 13 janvier 2023 à 13:49, par Alpha2025 En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    En lisant les différents commentaires, je constate que certains s’en prennent à l’expert SAWADOGO, parce qu’il ose affirmer que la situation ne s’améliore pas. Pourtant ce que dit cet expert est documenté. Casser le thermomètre ne fera pas baisser la fièvre. Que M. SAWADOGO se taise n’améliorera pas la situation. Au contraire ses analyses pertinentes peuvent contribuer à inverser la tendance. J’affirmais plus haut que le pouvoir actuel est une partie du problème. En voilà l’illustration : parce qu’il y a des critiques, levée de boucliers contre celui qui les formule. Ailleurs, on a vu des menaces de mort contre des gens qui formulaient des critiques. Les auteurs de ces menaces ne sont pas inquiétés ! Ce n’est pas ainsi que nous allons résoudre le problème. Je me réjouis pour ma part qu’il y ait des gens comme M. SAWADOGO au Burkina et je souhaiterais que leur parole soit davantage entendue par nos autorités.

  • Le 13 janvier 2023 à 14:30, par bwaza En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Monsieur l’expert , vous feriez mieux d’aller ailleurs , vendre votre fameuse expertise acquise en dehors de tout théâtre terroriste. aussi , nous lui demandons de cesser de distraire car personne ne croit cette expertise en carton.
    Expert expert mon œil w. Comment comprendre qu’un Burkinabè digne de ce nom refuse de servir son pays et se cache dernière les écrans pour vanter ? Vous méritez d’être mis aux arrêts, en temps normal !

  • Le 13 janvier 2023 à 15:25, par kladjou En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Moi personnellement je me méfie des expertes en sécurité. Ils ne m’ont jamais convaincus. A part analyser des chiffres d’incidents et lire les dépêches des services de renseignement pour faire peur.
    Ce que l’expert raconte n’est que la position des fameux experts en sécurité des Nations Unies qui n’a jamais fais ces preuves nul part dans un contexte de terrorisme. Qu’il nous dise dans quelle pays sa thérapie à donné des résultats ?
    De toute façons personne, je dis bien personne n’a encore gagner une guerre contre le terrorisme par la négociation sans les avoir affaibli, pour qu’ils acceptent déposer les armes et aller au dialogue ; qu’il s’agissent du cas de l’Algérie ou celui des FARC en Colombie. On ne peut négocier en situation de faiblesse ou alors c’est la capitulation. Qu’est ce que le Burkina peut négocier avec des gens qui lui demande de déchirer la constitution et les lois de l’état laïque et d’établir purement et simplement la sharyaah avant de déposer les armes ?
    Chaque pays bâtit sa stratégie de lutte contre le terrorisme.
    Ici on a opter de leur livrer la guerre total. C’est normal que le nombre d’incidents augmente L’expert sait très bien que quand tu tape dans la fourmilière l’action entraine la réaction. Mais lorsque les nouveaux foyers seront affaiblis et les sources d’approvisionnement coupées ou tari, la sécurité suivra, c’’est une évidence.
    Quand ils seront près à négocier alors on négociera.
    Et puis, on ne peut pas faire des omelettes sans casser les oeufs. Il y aura toujours des dégats collatéraux parce qu’il n’y a pas de guerre propre ou alors, ne faisons pas la guerre et capitulons collectivement.. Que les VDP fassent des bavures ou pas c’est prévisibles et ça arrivera encore et encore. Mais les Djihadiste eux ont déjà tué plus de 2000 personnes dont la plupart ne savent même pas quel a été leur tord pour mourir avec pour conséquence des millions de PDIs et d’enfants non scolarisés., etc
    Arrêtons maintenant de nous voiler la face, la lutte qui vaille dans le contexte actuelle c’est la reconquête de notre pays.

  • Le 13 janvier 2023 à 20:01, par boss En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Le BF a trop de problèmes à régler et le président essaie de parer au plus urgent. L’expert a raison sur plusieurs aspects, mais il faut bien avancer et IB a commencé à s’attaquer à certains problèmes qu’il soulève. Près de 30 ans de mal gouvernance dans pratiquement tous les secteurs y compris l’armée ne peut pas être effacé d’un coup.
    A mon avis, depuis Sankara, IB est le leader qui souhaite un changement qualitatif du pays. Il a besoin d’accompagnement pour minimiser ses erreurs.
    Je propose à l’expert d’envoyer ses analyses à IB au lieu de les exposer à tous et permettre aussi aux ennemis d’exploiter nos failles.

  • Le 15 janvier 2023 à 21:50, par Alph@2025 En réponse à : Lutte contre le terrorisme au Burkina Faso : « On doit reconstruire notre armée qui est complètement détruite et déstructurée », propose Mahamoudou Savadogo

    Je dirai à @boss que l’ennemi n’a pas besoin des analyse de M. Sawadogo pour connaitre nos faiblesses. Ceci dit, je félicite l’expert pour la qualité de ses analyses.
    Un des problèmes du président IB est justement que prenant motif de l’urgence de la situation, la réflexion en amont me parait bien insuffisante. As t’on fait l’état des lieux avant de recruter 50.000 VDP ? avant de commander notre arsenal à la Russie ? Avons nous bien muri la situation avant de nous jeter à corps éperdus dans les bras de cette même Russie ?
    Dans un autre registre, je ne sais pas quel procès en sorcellerie sera intenté contre l’expert Sawadogo pour avoir osé dire que la situation ne s’améliore pas. Quand on sait que Mme Manzi , coordonnatrice du système des Nations Unies parce qu’elle a ordonné le rapatriement des familles de son personnel expatrié, parce que selon eux, cette décision donne une mauvaise image du pays. Par ailleurs, il semble que le péché impardonnable de l’ambassadeur Hallade est d’avoir recommandé aux français présents à Koudougou et autour, de rejoindre Ouagadougou, ce qui envoie le même message que celui envoyé par la décision de Mme Manzi, comme si les HANI n’étaient pas à Dassa. M. Sawadogo dit en français facile que la situation ne s’améliore pas. Comment vont réagir nos autorités ?

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