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Burkina : Les femmes de la Confédération paysanne du Faso célèbrent la femme rurale

Publié le mercredi 30 novembre 2022 à 11h30min

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Burkina : Les femmes de la Confédération paysanne du Faso célèbrent la femme rurale

Le Collège des femmes (CdF) de la Confédération paysanne du Faso, a organisé une conférence publique à la faveur de la première édition du mois de la femme rurale. Cette conférence, qui s’est tenue le vendredi 29 novembre 2022 à Ouagadougou, avait pour thème : « Femme rurale et production en contexte sécuritaire complexe ».

Commémorer la journée internationale de la femme rurale, et reconnaître la femme rurale comme actrice dynamique du développement, c’est l’objectif du Collège des femmes (CdF) de la Confédération paysanne du Faso.

Ouvrant le bal des allocutions, la secrétaire générale adjointe du collège des femmes de la CPF, Mariam Diaby a fait remarquer que la conférence s’inscrit pleinement dans les missions du CdF. Elle a déploré l’impact négatif du contexte sécuritaire que traverse le Burkina sur les conditions de vie et de travail de la femme rurale. « La situation de la femme rurale étant déplorable et sa conséquence impacte la production agricole, et mérite qu’elle soit portée à la connaissance de l’opinion publique et aux autorités nationales », dira-t-elle.

Emmanuel Ouédraogo, qui représentait le ministre en charge du genre, a salué la franche collaboration qui existe entre le ministère en charge du genre et le collège des femmes de la CPF. Il a fait le constat de la situation peu reluisante des femmes rurales du Burkina Faso et qui, selon lui, se trouvent au cœur de la crise sécuritaire grandissante que traverse le Burkina Faso depuis 2015 et qui engendre des mouvements massifs de population.

Parlant de la conférence publique, le représentant du ministre du genre a rassuré le CdF de la volonté du ministère en charge du genre de faire de cette conférence une réussite. « Notre participation à l’animation de cette conférence publique va nous permettre d’échanger avec l’ensemble des participants sur le thème et mettre en exergue les difficultés et contraintes de production engendrées par la crise sécuritaire pour les femmes rurales », a laissé entendre Emmanuel Ouédraogo.

Selon le premier communicateur de la direction de l’autonomisation de la femme, on note une forte implication des femmes dans les activités économiques. 93,48% d’entre elles vivent et travaillent dans les campagnes et souvent dans des conditions précaires. La production vivrière est l’activité principale des femmes. « Elles sont responsables de 40% de la commercialisation des produits agricoles. Ensuite, en terme de contraintes, les femmes sont confrontées à l’accès à la terre », a expliqué Emmanuel Ouédraogo.

Il a aussi indiqué que dans les zones rurales, les femmes sont rarement propriétaires de la terre et quand elles le sont, leur patrimoine foncier tend à être plus petit et moins fertile que celui des hommes. « L’étude SIGI montre que six femmes sur dix disposent d’une parcelle agricole, généralement prélevée sur les terres familiales dans le cadre d’un droit d’usage, avec des superficies variant de 0,25 à 3 ha pour les femmes et 2 à 10 ha chez les hommes », a fait remarquer le représentant de la direction de l’autonomisation de la femme.

Le deuxième intervenant, Karim Ouédraogo, a fait remarquer pour sa part que les batailles actuelles que les femmes livrent dans ce contexte à crises multiples en tant que mères, épouses et actrices de changement ou de développement, portent notamment sur la sauvegarde de la famille, la paix et la sécurité.
« Il s’agit de juguler les effets de la crise covid-19 contre les effets de la dégradation de l’environnement et des changements climatiques et pour un accès aux facteurs de production, la bataille de la transformation agroalimentaire en faveur du consommer local et l’autonomisation économique des femmes rurales », a souligné Karim Ouédraogo.

« L’institutionnalisation d’une journée internationale de la femme rurale se veut une journée mondiale pour célébrer les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes, tout en lançant un appel mondial à l’action pour renforcer les efforts visant à soutenir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles », a ajouté Karim Ouédraogo, deuxième intervenant.
Il faut rappeler que la journée internationale de la femme rurale a été commémorée sous le thème : « Femme rurale et production en contexte sécuritaire complexe ». Elle a été rendue possible grâce à l’accompagnement de certains partenaires au nombre desquels OXFAM / Burkina.

Carine Daramkoum
lefaso.net

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