L’année 2005 marque le 10è anniversaire de la commercialisation des plantes génétiquement modifiées (GM) ou transgéniques, maintenant plus souvent appélées plantes biotechnologiques.En 2005, le 400 millionième hectare de plantes biotechnologiques a été planté par un des 8,5 millions de fermiers répartis dans 21 pays .

Durant la dernière décade, les fermiers ont régulièrement augmenté leurs plantations de plantes biotechnologiques par un taux de croissance à deux chiffres chaque année depuis que les plantes biotechnologiques ont été commercialisées pour la première fois en 1996. Parallèlement , le nombre de pays cultivant des plantes biotechnologiques est passé de 6 à 21 durant la même période.

L’étude a égaement révelé que la superficie mondiale des plantes biotechnologiques a été multipliée par plus de 50 fois durant la première décade de commercialisation.C’est ainsi qu’en 2005, cette superficie a été de 90 millions d’hectares au lieu de 81 millions d’hectares en 2004.Cela donne une augmentation annuelle de 11% soit 9 millions d’hectares.

La plus forte augmentation en 2005 s’est produite au Brésil( 4,4 millions d’hectares de plus) ; les USA viennent en seconde position (2,2 millions d’hectares), suivis par l’Argentine ( 0,9 million d’hectares) et de l’Inde ( 0,8 million d’hectares). Des 21 pays cultivant des plantes biotechnologiques, 11 sont des pays en voie de développement et 10 des pays indusrialisés. Par ordre décroissant, on liste les USA, l’Argentine, le Brésil, le Canada, la Chine, le Paraguay, l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Australie, le Mexique, la Roumanie, les Phillipines, l’Espagne, la Colombie, l’Iran, le Honduras, le Portugal, L’Allemagne, la France et la Republique Tchèque.

S’agissant des plantes, le soja biotechnologique continue d’être la principale plante cultivé biotechnologique en 2005 avec 54,4 millions d’hectares ( soit 60% de la superficie mondiale), suivi par le maîs ( 21,2 millions d’hectares soit 24%) , le coton ( 9,8 millions d’hectares soit 11% ) et le colza ( 4,6 millions d’hectares soit 5%) de la superficie mondiale cultivée avec des plantes biotechnologiques.

Durant la première décade, de 1996 à 2005, la tolérance aux herbicides a continuellement été le principal caractère, suivie par la résistance aux insectes et les empilements de gènes .

Pour ce qui est du Burkina Faso, l’on est encore à la phase des recherches et des essais de culture ; mais à des stades avancés. Toute chose qui fait dire qu’après l’Afrique du SUD, notre pays et le Kenya sont les plus en vue en matière d’adoption des cultures transgéniques.Pour le cas spécifique du Burkina FASO, les essais sont surtout tournés vers le coton Bt.

Ismaël Bicaba
Lefaso.net