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Formation professionnelle au Burkina : L’École polytechnique de Ouagadougou présente ses innovations

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Publié le mardi 20 décembre 2022 à 16h30min

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Formation professionnelle au Burkina : L’École polytechnique de Ouagadougou présente ses innovations

L’École polytechnique de Ouagadougou (EPO) a présenté ses projets d’innovation aux autorités burkinabè respectivement chargées de l’enseignement supérieur et de la transition digitale. Cet événement s’est déroulé à l’occasion de l’ouverture de la première édition des journées des métiers de l’ingénieur, ce mardi 20 décembre 2022.

Patronnées par le Pr Adjima Thiombiano, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, ces journées sont placées sous le thème « Contribution de l’ingénieur dans le développement du Burkina Faso ».
En effet, ces journées portes ouvertes ont l’ambition de mettre en exergue les compétences formées au Burkina Faso. L’objectif ultime des initiateurs de l’École polytechnique de Ouagadougou est donc de positionner l’établissement comme une référence internationale en matière de formation d’ingénieurs.

La visite guidée des laboratoires et des salles techniques de l’École polytechnique de Ouagadougou

Madame la ministre de la transition digitale, des postes et des communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane a parcouru avec son homologue, les différents laboratoires de l’école à l’issue de la cérémonie officielle d’ouverture.
Parmi les technologies présentées, l’on note un dispositif de distribution d’eau pour parer aux baisses de pression constatées dans certains quartiers de la ville de Ouagadougou. « Pour envoyer l’eau de Karpala à Rimkièta, ce ne sera pas les mêmes conduites qu’on va utiliser pour l’envoyer de Kaya à Dori », explique Wendkouni Josué Ouédraogo, élève en deuxième année de génie mécanique.

Le système de distribution de l’eau inventé par l’EPO

Dans ce laboratoire thermique et mécanique des fluides, une autre innovation est présentée. Il s’agit d’un tracteur fonctionnant à base d’énergie solaire. Un appareil qui pourrait révolutionner le secteur agricole, selon son concepteur.
Si le ministre en charge de la recherche a apprécié les efforts fournis par les étudiants dans l’ensemble, il a apporté quelques suggestions pour améliorer les versions des technologies développées. « Nous rêvons d’avoir des ingénieurs made in Burkina avec la qualité qu’il se doit », a déclaré Pr Adjima Thiombiano.

Le ministre en charge de la recherche et de l’innovation, Pr Adjima Thiombiano a fait une mention spéciale à ses prédécesseurs grâce à qui l’EPO a vu le jour (à droite)

Le Pr Issa Tapsoba, directeur général de l’EPO, a brièvement présenté l’établissement public à l’assistance. Selon Pr Tapsoba, c’est en 2020 que l’école a démarré la formation des élèves. Il a aussi indiqué qu’elle a progressivement équipé ses laboratoires et ateliers de travaux pratiques.
Par les activités organisées sur une durée de 72 heures, M. Tapsoba espère pouvoir renforcer la visibilité de l’école au plan national et international. Cela, afin d’attirer les meilleurs bacheliers et permettre ainsi à tous les Burkinabè de prendre connaissance des missions et de l’importance de l’EPO.

« Le volume horaire des classes préparatoires est de 1000 heures par an et il n’y a pas de redoublement possible », Pr Issa Tapsoba, directeur général de l’EPO

L’occasion est aussi saisie par le directeur général de l’école pour soumettre certaines doléances. « En effet, en dépit des efforts consentis en vue d’accroitre l’efficacité pédagogique et administrative, le problème de l’équipement conséquent des laboratoires et ateliers de travaux pratiques, surtout dans la filière textile, demeure », a souligné Pr Issa Tapsoba.
Toute chose qui contraint la plupart du temps, l’établissement à recourir à des locations de salles techniques auprès d’autres structures du pays mais aussi de pays étrangers, pour mener certains travaux pratiques, a-t-il renchéri. Ainsi, M. Tapsoba sollicite l’accompagnement de tous, afin que l’EPO soit placée au centre des réflexions gouvernement-secteur privé ou de tout autre cadre formel.

Ce sont au total 32 ingénieurs de conception entièrement formés par l’EPO qui seront disponibles sur le marché de l’emploi en 2023

Car sa pleine opérationnalisation selon lui, sera à même de résoudre un grand nombre de problèmes face à l’insuffisance de ressources humaines qualifiées dans certains domaines. Cela, de sorte à pourvoir animer les entreprises locales et surtout les rendre plus compétitives au regard de la mondialisation.
Il est notamment prévu durant ces journées des métiers de l’ingénieur qui se tiennent au sein de l’EPO, située dans le quartier de Ouaga 2000, des conférences et la récompense des meilleurs étudiants. Pour la rentrée académique 2022-2023, l’EPO a enregistré un effectif de 298 élèves.

Hamed NANEMA
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