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Situation humanitaire : « Quand on est ensemble dans les moments de gaieté, il faut davantage être ensemble quand les moments sont difficiles » (Désiré Guinko, leader de la société civile)

Publié le mardi 20 décembre 2022 à 22h45min

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Situation humanitaire : « Quand on est ensemble dans les moments de gaieté, il faut davantage être ensemble quand les moments sont difficiles » (Désiré Guinko, leader de la société civile)

Pour le lancement de ses activités, la Coordination des organisations de défense des valeurs démocratiques (CODEV), née des cendres de la Coordination des organisations pour la libération de Roch Kaboré, a choisi de faire dons de vivres et autres produits de premières nécessités à des populations déplacées installées au village de Kienfangué, sis à quinze kilomètres à la sortie sud de la capitale. C’était dans l’après-midi de samedi, 17 décembre 2022.

Le don est composé essentiellement de tonnes de riz, de cartons de pâtes alimentaires, de bidons d’huile, de vêtements, couvertures, nattes, de détergent.
« Pour le lancement de nos activités, nous avons décidé de venir ici ; nous n’allons pas aller dans une salle climatisée, faire dans une démonstration de mobilisation pour dire qu’on a l’adhésion populaire. Aujourd’hui, l’heure est à la solidarité agissante. (…). Nous sommes venus ici pour leur (déplacés internes, ndlr) dire qu’ils ne sont pas seuls, que nous restons solidaires avec eux dans la situation qu’ils traversent. Nous sommes préoccupés et nous partageons la situation que notre pays traverse. Ils n’ont pas demandé à vivre dans ces conditions. Ce que nous pouvons faire, en tant que fils et filles de ce pays, c’est aussi de poser des actes de solidarité entre nous, des actes de fraternité ; partager le peu que nous avons avec nos mamans qui sont-là, nos papas ici présents, ces enfants que vous voyez. Pour nous, être Burkinabè, c’est aussi cela : être solidaires entre nous, surtout en périodes difficiles. Nous resterons à leurs côtés jusqu’à ce que, par la grâce de Dieu, la situation du pays se stabilise pour le bonheur de tous », justifie le coordonnateur de la CODEV, Désiré Guinko, pour qui, la solidarité est une valeur cardinale pour l’organisation.

Le coordonnateur de la CODEV, Desiré Guinko (à gauche) remettant symboliquement les dons à Boureima Gassambé (en écharpe).

Les responsables de la CODEV ont également profité de ce cadre pour exhorter l’ensemble des Burkinabè à toujours avoir à l’esprit également à la situation humanitaire par une « solidarité agissante vis-à-vis de nos déplacés internes » et les forces combattantes sur le terrain.

« Quand on est ensemble dans les moments de gaieté, il faut davantage être ensemble quand les moments sont difficiles. Il faut se donner la main. Notre coordination tient vraiment à rester en phase avec les valeurs de solidarité, de fraternité. Nous nous inscrivons dans la solidarité agissante. La CODEV s’inscrit dans la dynamique de l’action, des initiatives concrètes », a expliqué le premier responsable de la CODEV, M. Guinko, ajoutant que l’organisation va poursuivre dans la dynamique de la solidarité et la défense des aspirations populaires.
« Tout ce que nous pouvons dire : c’est merci. Nous prions Dieu qu’il exauce les vœux de chacun », s’est résumé un des porte-paroles des bénéficiaires, Boureima Gassambé.

« Notre préoccupation majeure reste la nourriture. Les enfants sont nombreux, pour les satisfaire, c’est difficile. Il y a aussi le savon et en ce temps de fraîcheur, des couvertures et vêtements sont un réel besoin », renchérit Alimata Konfé à la suite des gratitudes exprimées aux donateurs de la CODEV.
Selon les informations recueillies sur place, ce site a accueilli, en septembre 2019, 604 déplacés internes, tous venus de Bourzanga, région du Centre-nord. Aujourd’hui, le nombre est estimé à environ 400 déplacés internes.

Ces derniers ont profité de la présence de la CODEV pour exprimer leurs reconnaissances aux autorités coutumières, religieuses et autres personnes-ressources de Kienfangué, pour les avoir accueillis dans ces moments difficiles. « C’est grâce aux populations de Kienfangué que nous sommes-là, elles nous ont accueillis, elles nous ont acceptés. Que Dieu leur rende au centuple », ont exprimé ces déplacés internes.

O.H.L
Lefaso.net

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