Les savoirs locaux constituent une richesse immense et un terreau pour la recherche scientifique en Afrique. Au Burkina Faso, les enseignants, les enseignants-chercheurs, les chercheurs et des membres d’associations travaillent sur ces savoirs endogènes et les mécanismes pouvant contribuer à la cohésion sociale, au vivre ensemble et à la paix, tout en encourageant la production et la consommation des produits nationaux dans la quête d’un développement humain durable.

Les étudiants sont sortis massivement pour assister à cette journée scientifique

Organiser une telle activité, de l’avis de la présidente du comité d’organisation, Dr Aoua Carole Bambara/Congo, et pouvoir mobiliser d’éminents enseignants-chercheurs, des chercheurs et personnalités du monde éducatif, des journalistes et des étudiants, est une prouesse. Ceci est le résultat de plusieurs mois de travail.
Au cours de cette journée scientifique, il a été question d’échanger sur les savoirs locaux et le vivre ensemble au Burkina Faso. « Quoi de plus noble en ces temps d’incertitudes pour notre pays, que de convoquer les connaissances sur nos valeurs, nos compétences traditionnelles et culturelles pour alimenter une intelligence collective sur le vivre-ensemble », a-t-elle jugé.

Au cours de cette journée scientifique, la PCO a précisé qu’il sera question d’échanger sur les savoirs locaux et le vivre ensemble au Burkina Faso

La présidente du comité d’organisation a espéré que cette journée scientifique qui a vu la contribution d’experts alimentera davantage l’engagement de chacun et de tous, à contribuer à relever les défis du moment dans la perspective du développement économique et social de nos communautés. Car, compter sur soi-même devrait être un sacerdoce pour tous.

Le Dr Ignace Sangaré, représentant le directeur de l’Unité de formation et de recherches en lettres, arts et communication (UFR-LAC), président de cette édition, a apprécié l’initiative à sa juste valeur. Parce que, à l’en croire, elle prend en compte les savoirs locaux et la cohésion sociale. Ces questions sont pour lui, des questions d’actualité qui touchent indirectement ou directement à nos communautés. « Alors, initier une telle journée de réflexion et de partage d’expériences est une initiative noble. Noble parce qu’elle crée un cadre d’échanges et de partage d’expériences permettant aux différents chercheurs d’exposer leur vision sur ces questions liées à nos valeurs traditionnelles, à nos valeurs endogènes », a-t-il révélé.

Dr Ignace Sangaré, représentant le directeur de l’UFR-LAC, président de cette édition, a apprécié l’initiative à sa juste valeur

Elle permet également aux étudiants, d’avoir des perspectives et des pistes de réflexion dans le cadre de leurs recherches. « Donc, la direction de l’UFR-LAC salue la tenue de cette rencontre qui prend en compte beaucoup de thématiques. De la question de la parenté à plaisanterie à la question de la tradition à travers le conte, en passant bien sûr par les questions de langue, ce sont entre autres thématiques qui vous permettront de réfléchir, de discuter, de donner des perspectives pour le vivre-ensemble au Burkina », a-t-il apprécié.

« Savoirs et vivre-ensemble au Burkina Faso », c’est le thème retenu pour cette journée scientifique. A écouter le parrain de cette journée, le secrétaire général du CAMES, Pr Abou Napon, le thème du panel met en relation deux préoccupations essentielles. « Il s’agit d’abord des savoirs locaux et des savoirs endogènes. Ces savoirs sont un capital culturel des peuples mais un capital précieux qui mérite d’être valorisé », a-t-il fait savoir.

Le parrain Pr Abou Napon a reconnu la pertinence du thème

Ces savoirs, a-t-il poursuivi, sont transmis de génération en génération et de manière orale. Cependant, les savoirs locaux sont de plus en plus sollicités dans les démarches scientifiques. Dans tous les cas, a-t-il défendu, les peuples burkinabè et africains n’ont pas attendu les savoirs véhiculés dans nos universités et écoles pour commencer à mener leur vie de tous les jours dans les domaines variés comme la santé, l’environnement, l’agriculture, etc.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net