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L’association Lydie a dressé le bilan du "Projet de protection des enfants en situation difficile et des scolaires dans la ville de Ouagadougou (PPEDSO)" ce vendredi 16 décembre 2022, en présence des parties prenantes que sont les ministères en charge de la famille, de l’éducation, de l’administration pénitentiaire, des personnes ressources, associations et Organisations non gouvernementales (ONG) partenaires. L’objectif du projet était de contribuer à la promotion et à la réalisation des droits de l’enfant et de l’adolescent au Burkina Faso.
247 144 042 FCFA, voilà le montant mobilisé par l’association Lydie grâce à la générosité de son partenaire technique financier qu’est l’ONG suédoise Eriks développment partener, pour la réalisation du « Projet de protection des enfants en situation difficile et des scolaires dans la ville de Ouagadougou (PPEDSO) ». Après trois années d’activités, soit de janvier 2020 à décembre 2022, l’heure est au bilan pour non seulement relever les acquis engrangés, mais aussi énumérer les points d’achoppement qui ont empiété sur la bonne marche du projet.
En rappel, les cibles directes de cette initiative étaient les enfants retirés de la rue, les filles et garçons en conflit avec la loi, les jeunes filles placées dans les centres d’éducation et de promotion sociale et les élèves. De façon indirecte, le projet a touché les travailleurs sociaux, les enseignants des établissements scolaires ciblés, les agents de sécurité pénitentiaire, les agents de la Brigade régionale de protection de l’enfance et les maîtres artisans.
Le projet, dans son application, s’est heurté à trois difficultés majeures. Il s’agit « du non-respect du calendrier de mise en œuvre du projet eu égard au coup d’Etat du 24 janvier dernier, les réformes sur le plan éducation et les grèves des agents pénitentiaires en 2020. Ensuite, la suppression de certaines activités avec l’avènement de la covid-19. Enfin, l’obtention tardive d’une convention de partenariat avec le ministère de l’Education, ce qui n’a malheureusement pas permis d’étendre le projet dans les établissements publics », a rappelé le chargé de projet de l’association, Yempabou Namoano.
Nonobstant ces quelques écueils qui ont entamé la bonne marche de ce projet, ce sont des acquis aussi longs que le bras qui viennent réjouir le cœur des initiateurs du projet. Ainsi, conformément aux objectifs spécifiques que s’étaient fixés l’association, on peut relever « à terme une satisfaction générale car plus de 95% des activités ont été réalisées avec succès. Il y a eu 60 séances de sensibilisation à l’endroit de 985 filles des centres d’éducation et de promotion sociale, de 321 mineurs de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou et de 241 enfants retirés de la rue. Aussi, dans sa lutte contre la consommation des stupéfiants dans les établissements scolaires, 1 950 élèves, tout genre confondu, ont été impactés par ce projet. Quatre clubs anti-drogue et de santé sexuelle ont été installés dans les établissements, 1000 flyers sur les dangers de la consommation des drogues ont été élaborés et distribués aux élèves. Pour ce qui est des acteurs en charge de la protection de l’enfance, 8 agents de la BRPE, 16 travailleurs sociaux, 41 acteurs de la protection sociale, etc., ont vu leurs capacités sur la protection de l’enfance, la justice pour mineur et les mesures alternatives à l’emprisonnement, renforcés. Au niveau des zones d’intervention que sont la MACO, le CEFPO et les CEPS, du matériel composé d’ordinateurs de bureau, de matière première d’apprentissage professionnel en couture, coiffure, élevage, jardinage, etc., permettront de contribuer à renforcer la réinsertion professionnelle des enfants dans ces institutions » a souligné Yempabou Namoano. Tous ces acquis ci-dessus cités sont loin d’être exhaustifs et ne représentent d’ailleurs que la partie visible de l’iceberg.
Que des mots donc de satisfaction des bénéficiaires, qui louent à n’en pas finir le projet qui arrive à son terme. « Je n’avais pas assez de connaissances sur la santé sexuelle et reproductive, mais grâce à l’association Lydie, j’ai été édifiée sur la question et je peux désormais partager ce que je sais avec mes camarades. Aussi, grâce à l’association, mes relations avec mes parents se sont améliorées parce que j’avais quelques fois du mal à parler de certains sujets avec eux. Désormais, je peux aussi dire ce que je pense et bénéficier de leurs conseils » s’est réjouie Gisèle Konvolbo, élève en classe de terminale D au lycée mixte Wendyam.
Comme le dit l’adage, « toute histoire à une fin, mais dans la vie, chaque fin annonce un nouveau départ ». A ce propos, l’association Lydie n’entend pas raccrocher de sitôt. « Un autre projet a été concocté et soumis au partenaire technique et financier Eriks qui a encore accepté de nous accompagner. Nous attendons donc leur retour », confie le chargé de programme Yempabou Namoano.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
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Vos commentaires
1. Le 16 décembre 2022 à 16:56, par Auto En réponse à : Bilan du projet de protection des enfants de l’association Lydie : « Plus de 95% des activités ont été réalisées avec succès », selon Yempabou Namoano
Mais c’est de l’auto-congratulation. L’element de mesure qui consiste a dire que « Plus de 95% des activités ont été réalisées avec succès »- est faux.
Vous devriez pouvoir dire « Plus de 95% des ENFANTS ont été PROTEGE avec succès »
Finaliser les projets en elle meme ne constitue pas un succes si l’objectif pour lequel le projet est concu n’est pas atteint.