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« Au-delà du métier d’armes, être femmes ». C’est sous ce thème que la Gendarmerie nationale du Burkina a initié un atelier au profit des personnels féminins militaires et paramilitaires, le jeudi 15 décembre 2022 à Ouagadougou. Co-présidée par le ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants et l’ambassadrice du Canada au Burkina, cette session de renforcement de capacités vise à améliorer les conditions de vie des personnels féminins concernés.
Pour le ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants, représenté à l’ouverture par son conseiller technique, colonel-major Hamado Dabré, le contexte actuel de défi sécuritaire requiert vivement une conjugaison de toutes les forces pour y faire face.
« Malgré les pesanteurs socio-culturelles, il faut reconnaître que la présence des femmes dans les institutions militaires et paramilitaires s’avère bénéfique avec des intérêts considérables pour le service. Toutefois, ces braves femmes font face quotidiennement à des difficultés qui sont entre autres des problèmes d’intégration, le peu ou le manque même de considération, le harcèlement, l’exécution des services pendant la période de maternité », présente le colonel-major Dabré.
C’est pourquoi pense-t-il que cet atelier va permettre d’éclairer ces personnels sur les conditions de la femme, en rapport avec le métier des armes.
L’ambassadrice du Canada au Burkina, Lee-Anne Christine Hermann, qui a co-présidé cette formation, jauge le rôle de la femme tellement important pour la paix et pour la société en générale…, justifiant du coup la pertinence de cette journée de formation.
« C’est vraiment important que les femmes jouent leur rôle dans leurs forces armées et de sécurité. Il faut les soutenir, parce que plus de 50% de la population est constituée de femmes. (…). Même au Canada, dans nos forces armées, on a des problèmes de harcèlement, abus sexuels…, nous sommes en train d’améliorer la situation. C’est difficile partout pour les femmes, si fait qu’une telle journée est importante. (…). Elles sont égales aux hommes, elles ne doivent pas oublier cela. Qu’elles aussi sont très importantes et peuvent faire la différence en faveur de la paix. Nous, les femmes, sommes plus capables de trouver une solution que d’aller vers la guerre tout de suite. Donc, le rôle de la femme dans la paix est tellement important, que je souhaite que toutes les femmes qui sont ici aujourd’hui n’oublient pas qu’elles sont un maillon-clé pour la paix et la sécurité du Burkina Faso », témoigne, sous fond d’exhortations, Lee-Anne Christine Hermann.
Pour atteindre l’objectif, les organisateurs ont fait le choix minutieux de trois modules : « Santé sexuelle et reproductive », « les modèles de femmes par des femmes modèles », « Au milieu des loups ». Ils sont animés par des personnes bien cernées : médecin-commandant Béatrice Naré/Béréhoudougou et Dr Lompo ; Henriette Kaboré (figure bien connue dans le domaine du bâtiment et travaux publics), Rosine Coulibaly (fonctionnaire internationale, ancien ministre des finances, ancien ministre des affaires étrangères), Nestorine Sangaré (ancien ministre en charge de la femme, expert en genre et défenseur des droits humains), lieutenant-colonel William Combary, assisté de deux autres officiers.
« Nous avons, à la suite d’un échange avec les personnels féminins de la gendarmerie, senti qu’il y avait un besoin de communiquer davantage dans le sens de renforcer leurs capacités en ce qui concerne la défense et sécurité. C’est pour cela que nous avons pensé que c’était bien d’initier cet atelier. Et au-delà des personnels féminins de la gendarmerie, nous avons pensé que les autres personnels féminins des corps paramilitaires partageaient aussi les mêmes vécus », explique le lieutenant-colonel William Combary, par ailleurs responsable de l’organisation de l’atelier.
En commentaire des thèmes, William Combary soutient qu’il s’agit par-là de s’interroger également sur comment concilier le métier des armes avec la condition de femme.
« La santé sexuelle et reproductive, parce qu’elle a un impact sur la carrière professionnelle. Si vous ne savez pas vous organisez, de ce point de vue-là, il va sans dire que même pour suivre le rythme des stages, des missions, il y aura quand même un problème », soulève-t-il.
Au-delà du métier des armes, il s’agit pour les participantes de pouvoir également s’inspirer des modèles qui ne sont pas dans le corps. Il est aussi question de s’attarder, par un des modules, sur les exigences du métier des armes à travers notamment un partage d’expériences pour susciter des échanges et aux fins de tirer les meilleurs comportements à avoir face à tel ou tel autre comportement ou comment faut-il se comporter en face de certains comportements.
Un décor qui fait dire au chef d’état-major de la gendarmerie nationale, lieutenant-colonel Evrard Somda, que l’objectif sera atteint au regard de la qualité des communicateurs, leurs parcours et expériences.
O.L
Lefaso.net
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Vos commentaires
1. Le 17 décembre 2022 à 00:46, par Yamaha En réponse à : Personnels féminins et métier des armes : « C’est difficile partout pour les femmes » (ambassadrice du Canada au Burkina)
Je ne vois pas la pertinence de faire co-presider cet evenement lié a la securité du Burkina par une Occidentale d’autan plus qu’ils nous combattent indiretement et meme parfois a visage decouvert a travers des sanctions.
2. Le 17 décembre 2022 à 13:37, par momine En réponse à : Personnels féminins et métier des armes : « C’est difficile partout pour les femmes » (ambassadrice du Canada au Burkina)
le Burkina n’est pas suffisamment mur pour recruiter des femmes fds.n’importe quoi.aucune femme n’est courage use au BF.ce song des chercheuses d’argents.mais pas l’amour pour le metier
quel gachi ?
3. Le 19 décembre 2022 à 09:31, par Le vrai révolutionnaire En réponse à : Personnels féminins et métier des armes : « C’est difficile partout pour les femmes » (ambassadrice du Canada au Burkina)
Il ya parfois des réactions indignes de certaines personnes irréfléchies. Comment peux-tu démontrer que toi, avec cette réflexion tu fais mieux que ce personnel féminin des FDS ? Que ces femmes, sont là pour l’argent !!!. Cet argent vient de ta poche ou de ton sac ? Soyez plus grands et respectueux envers vos prochains !. Nous devrions nous aimer et être Unis actuellement pour finir avec cette guerre pour le bonheur de notre cher pays.
Sans rancune et aussi très amicalement.
4. Le 19 décembre 2022 à 12:21, par SOME En réponse à : Personnels féminins et métier des armes : « C’est difficile partout pour les femmes » (ambassadrice du Canada au Burkina)
Cette initiative n’est rien d’autre que de l’entrisme des services de renseignements occidentaux sous le couvert de la question du genre. Cette question du genre n’est rien d’autre que la nouvelle façon de détruire la société africaine qu’ils n’ont jamais réussi à détruire depuis des siècles car ils ont fui par comprendre la résilience africaine provient de la femme africaine. Alors messieurs les militaires vous êtes prévenus.
SOME