« Essais sur des effets des cibles intermédiaires des politiques macroéconomiques sur la croissance économique des pays de l’UEMOA ». C’est sous ce thème que l’enseignant permanent à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest à Bobo (UCAO-UUB) a défendu les fruits de ses recherches. En effet, il a examiné la nature des effets des politiques macroéconomiques monétaires et budgétaires sur l’activité économique de l’UEMOA à travers des cibles intermédiaires.

Afin de mieux présenter son thème, l’impétrant aborde trois essais dans son travail de recherche. Le premier analyse la nature des effets de l’inflation sur la croissance économique à l’aide de l’approche des retards échelonnés autorégressifs non linéaire (NARDL) proposé par Pesaran et Al et entendu par shin et Al qui permet non seulement de faire la distinction entre l’effet des changements positifs et négatifs de l’inflation, mais aussi d’examiner la relation non-linéaire entre l’inflation et la croissance économique à court et à long terme à l’UEMOA sur la période 1990 à 2018.

Jean André en pleine présentation

Ensuite, son deuxième essai examine la nature de la relation entre le déficit budgétaire et la croissance économique dans l’UEMOA. A cet effet, il a analysé la nature de la relation entre le déficit budgétaire et la croissance économique et vérifier si cette nature dépend de la source de financement du déficit.
Enfin, Jean André Ki a traité dans son troisième essai, la nature du lien entre la dette et la croissance économique dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de trois différentes façons.

Il s’agit de la méthode interactive des effets fixes (IFE) combinée avec celle des effets de seuil en panel dynamique pour estimer l’effet de seuil de la dette publique sur la croissance économique dans l’UEMOA. Deuxièmement, il prend en compte dans la modélisation des interdépendances entre les pays, l’hétérogénéité non observé dans le temps et l’endogénéité du PIB. Troisièmement il distingue la situation des pays côtiers de celle des pays non côtiers de l’UEMOA.

A l’issue de l’exposé suivi des échanges avec le jury présidé par le professeur Idrissa Ouédraogo, la thèse de Jean André Ki a été jugée recevable. Il a donc été élevé au grade de docteur en sciences économiques avec la mention très honorable. Le Pr Mahamadou Diarra, n’a pas manqué de montrer sa satisfaction pour la soutenance de l’un de ses premiers étudiants. « C’est le couronnement de tout un effort que le candidat a déployé depuis quatre ans et je suis vraiment soulagé », a-t-il laissé entendre.

Pour ce qui concerne les motivations de cette recherche doctorale, l’impétrant a souligné l’importance des connaissances en sciences économiques dans la réduction des inégalités de revenus et inégalités sociales. « L’objectif final de la recherche en sciences économiques en général et en macroéconomie en particulier est l’amélioration des conditions d’existence des hommes. J’ai décidé de poursuivre mes études en économie pour contribuer au bien-être de nos populations pauvres à travers la recherche ». a déclaré Jean André Ki.

Pr Mahamadou Diarra se dit satisfait du travail abattu par son étudiant.

Le nouveau docteur compte s’investir davantage dans sa carrière d’enseignant tout en mettant le fruit de ses recherches à la disposition des jeunes. Il a traduit ses remerciements et sa reconnaissance envers les personnes qui l’ont soutenu. Le Pr Mahamadou Diarra espère que les éléments publiés par Jean André Ki permettront d’avoir de la valeur ajoutée dans le domaine des sciences économiques et de gestion.

A noter que le jury était composé du Pr Mahamadou Diarra, maître de conférences agrégé (directeur de thèse) ; du Pr Idrissa Ouédraogo, professeur titulaire (président du jury et rapporteur), du professeur François Kaboré, maître de conférences à Kosyam Jesuit University of Sciences (rapporteur) ; et du Pr Patrice Zidouemba, maître de conférences agrégé à l’UNB (rapporteur).