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Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

Publié le jeudi 1er décembre 2022 à 22h54min

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Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

Le ministère en charge de la solidarité et de la réconciliation nationale procède à la restitution de l’étude menée sur les aspirations des populations en matière de réconciliation nationale. Pour ce faire, une rencontre régionale qui réunit des participants venus du Sahel, du Plateau-Central et du Centre-nord, a été initiée ce jeudi 1er décembre 2022 à Kaya (Centre-nord).

Cette réunion régionale qui se tient dans la province du Sanmatenga, vise également à présenter aux acteurs, les stratégies nationales de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et du pacte de vivre-ensemble.

Selon Mamadou Barry, ex directeur de cabinet du ministère chargé de la réconciliation nationale, le Burkina Faso fait face à six principaux problèmes de réconciliation. « À l’issue des concertations communales, il est ressorti que des besoins de réconciliation existent notamment au niveau politique, sécuritaire, intra-communautaire et administratif », a-t-il confié.

« Contrairement en Afrique du Sud et au Rwanda, il n’y a pas qu’un seul problème de réconciliation nationale au Burkina », Mamadou Barry, ex directeur de cabinet du ministère de la réconciliation

Pour M. Barry, croire que cette réconciliation nationale est purement d’ordre politique, c’est ne pas mesurer toute l’ampleur de la situation. En vue donc d’y apporter une réponse efficace, un plan d’action est soumis aux différentes parties prenantes pour validation.

Dans sa mission principale d’assurer la mise en œuvre de la politique du gouvernement en la matière, le ministère chargé de la réconciliation nationale a procédé à l’élaboration et la mise en œuvre de quatre référentiels. Ce sont la stratégie nationale de la cohésion sociale, la stratégie nationale de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent ainsi que la stratégie nationale de la réconciliation.

Les participants à l’atelier régional sur la réconciliation nationale de Kaya

« La décision du président du Faso, inaugure donc véritablement une nouvelle vision, qui se justifie par le besoin de consolider les acquis et de combler les insuffisances des démarches précédentes », a indiqué le gouverneur de la région du Centre-nord, Blaise Ouédraogo.

Du point de vue du gouverneur, la réconciliation nationale telle que perçue aujourd’hui, requiert un engagement fort des fils et filles du Burkina Faso, appuyé par des actions hardies, inclusives et consensuelles. Se, reposant sur des valeurs endogènes et garantissant la non répétition des faits créateurs de besoins de réconciliation.

Ce qui a justement suscité la tenue du présent atelier régional avec pour but de recueillir les propositions pertinentes des citoyens de chaque région du pays sur la question. Bien d’autres concertations communales et des conférences régionales publiques ont été organisées, avant ce rendez-vous. La démarche adoptée s’est voulue participative, d’où l’implication des différentes composantes de la société burkinabè, a rappelé M. Ouédraogo.

« La vision de la réconciliation nationale du président du Faso, se justifie par l’impérieuse nécessité de répondre aux défis sécuritaires actuels », Blaise Ouédraogo, gouverneur du Centre-nord

Toutes ces rencontres, précise-t-il, ont regroupé les forces vives de chaque commune et arrondissement. Ceux-ci ont pu discuter librement sur la question de la réconciliation nationale, et échanger sur les dysfonctionnements majeurs perturbant leur vivre-ensemble.

L’ordre du jour de la présente rencontre consiste de façon spécifique, à restituer les résultats des données recueillies auprès des populations lors des concertations communales, et restituer les résultats de l’enquête de perceptions, d’une part. Mais aussi à restituer les différentes stratégies nationales et le document du Pacte de vivre-ensemble. Sans oublier l’obtention d’un engagement et d’une mobilisation des participants à soutenir la démarche de la réconciliation.

Les présents ateliers régionaux, ont eu le soutien financier du système des nations unies, à travers le Programme des nations unies pour le développement (PNUD).

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er décembre 2022 à 20:58, par Ka En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

    ’’’’’’’’’’’’Cette réunion régionale qui se tient dans la province du Sanmatenga, vise également à présenter aux acteurs, les stratégies nationales de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et du pacte de vivre-ensemble.’’’’’’’’’’’’

    Mesdames Messieurs, oubliez la réconciliation et s’occupez de l’insécurité et ses déplacés. Depuis que Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré sont condamnés, les Burkinabé sont a moitié réconciliés. Maintenant construire la cohésion sociale et réussir la vraie réconciliation sans vous les politiciens aux petits pieds, imposent un préalable : déconstruire les mythes, les contre-vérités et les idées reçues, afin de restructurer les mentalités. Panser les plaies pour restaurer la capacité d’écoute et de pardon.

    Ka comme 99% des Burkinabé n’ont pas la clé de la réconciliation, ce que je veux dire Ou bien on est réellement réconcilié, ou bien on n’est pas réconcilié du tout : Cette affaire de "réconciliation démagogique instrumentale dont vous construisez n’est que de la politique, surtout que certains de ces abcès purulents sont au sein du microcosme politique et y fait la pluie et le beau temps. Et pour Ka, sur les voies du progrès, de l’intelligence et du bien-être, on trouve toujours, hélas, des gens qui rament à contre-courant.

    Conclusion : La réconciliation est l’œuvre de tous, elle n’est pas l’apanage ni l’exclusivité du microcosme politique, qu’il soit ou non représentatif. S’il y a une volonté ferme et clairement revendiquée du peuple à se réconcilier, la réconciliation s’imposera d’emblée aux décideurs et il leur suffira d’en prendre acte.

    • Le 2 décembre 2022 à 02:54, par AMADOU En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

      KA ce que vous dites est très très pertinent. Pour la réconciliation il faut que tout le monde se mette en FASO DAN FANI. Vous verrez les mêmes idées la même façon de vivre le même style le même genre et que sais je encore. Tout sera Burkinabé et sentira du Burkinabé. Je n’ai rien contre ABLASSÉ qui se balade toujours en costume cravate et chante partout pour la réconciliation. On écoute plus ses chansons et la réconciliation va se faire sans lui s’il y a une réconciliation à faire. Tout le monde se fréquente au FASO. Les baptêmes et autres mariages et décès sont bien gérés entre nous. Le problème c’est le politique avec les assassinats. Un exemple. Tuer SANKARA et l’enterrer comme un animal est inadmissible dans la conscience humaine pour ce qu’il a été. Du reste SANKARA est plus vivant que ceux qui l’ont tuer.

    • Le 2 décembre 2022 à 09:34, par aK En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

      M. Ka c’est vous "les Burkinabè" ? Vous êtes pleins de haine envers Blaise et Gilbert, sinon vous mêmes avez besoin de réconciliation avec vos propres parents, vos collègues, votre entourage etc.

      Pour toute forme d’organisation qui va faire que es burkinabè se parlent et taisent à jamais leurs divergences pour affronter les terro efficacement.

    • Le 2 décembre 2022 à 10:16, par kwiliga En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

      Bonjour Ka,
      Vous concluez : "La réconciliation est l’œuvre de tous..."
      J’aurais tendance à rajouter, aucune réconciliation possible sans justice.
      Et je ne parle pas seulement de vieux dossiers, qui auront à être traités, un jour, quand nous serons sous régime démocratique. Non, je parle bien de la justice d’aujourd’hui, pour les crimes d’aujourd’hui.
      Notons, tout d’abord l’introduction des propos de Mamadou Barry, ex directeur de cabinet du ministère chargé de la réconciliation nationale, le Burkina Faso fait face à six principaux problèmes de réconciliation. « À l’issue des concertations communales, il est ressorti que des besoins de réconciliation existent notamment au niveau politique, sécuritaire, intra-communautaire et administratif »
      Alors, qu’en penser ?
      C’est apparemment confié à un ex ?
      On nous évoque six principaux problèmes ?
      Quatre sont seulement cités ?
      Quels sont les deux problèmes que l’on évite de nommer ?
      Et voilà comment on ouvre la porte à toutes les interprétations, toutes les spéculations !
      Pour conclure, j’aimerais faire lien avec l’article suivant, une conférence du REN-LAC :
      - "la demande en équipements et matériels de combat demeure. Cela pose donc la problématique de l’efficacité et de l’efficience des dépenses..."
      - "2020-2021, les services du REN-LAC ont directement enregistré un total de 86 plaintes mettant en cause les forces de sécurité intérieure."
      - "ces différentes activités permettront d’établir « le lien de causalité entre la corruption et le terrorisme, la transparence, la redevabilité dans les secteurs de défense et de sécurité,"
      Comment pourrait-on envisager de réconcilier les pillards qui s’engraissent et le peuple qui se fait assassiner et croupit dans la misère, sans enquête indépendante, justice impartiale et condamnations exemplaires ?
      De mon coté, il sera extrêmement difficile de me réconcilier avec beaucoup de représentants de la fonction publique.
      Je regrette énormément Rosine Sory-Coulibaly.

  • Le 2 décembre 2022 à 00:59, par Reconciliation Chacha En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

    Reconciliation contre qui ? Non ! Merci ! Arretez de faire perdre le temps au vrai patriote Ibrahim Traore. S’ il ne prend pas sa fonction presidentielle au serieux comme l’ autre zouave, le meme peuple va le gerer. Pour ca, faites confiance a la jeunesse. Plus rien ne sera comme quand on se battait pour sa chose.

  • Le 2 décembre 2022 à 02:14, par Bob En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

    La réconciliation véritable n’a besoin ni d’un forum ni d’un hémicycle.
    Les clés d’une société harmonieuse et solidaire sont simples. La lutte contre la CORRUPTION, l’INJUSTICE, l’accaparement des terres et des richesses par une minorité.le VOL et le détournement des deniers publics, le ´NEPOTISME et l’obscurantisme religieux et coutumiers est la seule entreprise qui va ramener la paix, la Concorde et la cohésion sociale. Inutile de dépenser la peu d’argent dont nous avons besoin pour la guerre en vaines rencontres et parlottes. Les élites politiques, administratives, religieuses et coutumières dans une sarabande diabolique ont depuis au moins 1987 transformé le pays en enfer pour tout le monde excepté eux. La RÉCONCILIATION dont ils rêvent est un moyen pour eux de s’entendre pour recommencer à piller, voler et détruire. Ne nous attaquons pas aux CONSÉQUENCES, éradiquées les CAUSES de notre MALHEUR

  • Le 2 décembre 2022 à 03:54, par Gérard Manvu En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

    Une ignoble entourloupe cette réconciliation. Elle va consacrer le nirvana des politiciens qui grimperont au rideau après nous avoir proprement baisés. Et ce , en utilisant le dos du Peuple comme marche-pied.

  • Le 2 décembre 2022 à 19:04, par Ka En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

    Je remercie a AMADOU et Kwiliga pour leurs contributions enrichissantes : Avant de continué, je voudrai dire à l’internaute aK que je n’ai rien contre Blaise Compaoré après avoir servi avec neutralité son régime comme tout être humain qui aime son travail : simplement ses atrocités en vers son peuple durant 27 ans a divisé. L’injustice qu’il a instauré avec Diendéré et son frère François n’était pas a démontré. Et depuis 2015 jusqu’à nos jours, la justice Burkinabé a justifié sa crédibilité auprès de son peuple en condamnant les militaires voleurs des armes, les coupables du coup d’état a la maternelle, et les assassins de Thomas Sankaré. Malgré que nos frères déguisés en terroristes et nous tue comme des mouches, malgré les divergences de vue, et malgré les efforts que les fascistes manipulateurs instrumentalisent les jeunes pour nous diviser, les Burkinabé sont unis, il n’y a que les nostalgies de la réconciliation déguisée et politisée qui ne sont pas unis.

    Mes chers amis internautes AMADOU et Kwiliga, dans la situation ou vie le Burkina nous n’avons pas besoin de réconciliation : Par contre le pouvoir est détenu (et de façon illégale) par les militaires, et il y a que ces militaires qui puissent être les éléments déclencheur du processus de paix si tant est qu’il ait envie d’une vraie paix. Et ce que je peux vous confirmer, un Burkina normalisé n’arrange pas ces personnes réunis ici et leurs soutiens intérieurs et extérieurs. Pour ces personnes qui sont sur cette photo, leur conclusion pour la réconciliation ’’’’’’est personne n’a rien fait.’’’’’’

    En effet, personne n’a rien fait pour eux. Ni Blaise Compaoré, ni Diendéré, ni les militaires assassins de Solan ou de Yirgou, tout le monde est blanc comme neige, et les milliers de personnes qui sont passées de vie à trépas du fait ce que qu’on peut appeler la guerre pour le pouvoir, finalement, sont morts de peur, ou de rire, ou ont simplement oublié de respirer ? De tous les côtés ceux qui crient ’’’réconciliation’’’’ nous prennent pour des demeurés. Pour eux l’impunité semble être la clé de la réconciliation (puisqu’il vaut mieux éviter les sujets qui fâchent), mais indépendamment de la paix des hommes et des peuples, "certains" seront tentés de faire la paix avec leur conscience, et la vérité finira bien par sortir un jour ou l’autre. Tôt ou tard, le vent finira par tourner et les turpitudes des uns et des autres seront révélées...

  • Le 2 décembre 2022 à 21:10, par Ka En réponse à : Réconciliation nationale au Burkina : Vers un consensus sur la démarche appropriée

    Je remercie a AMADOU et Kwiliga pour leurs contributions enrichissantes : Avant de continué, je voudrai dire à l’internaute ak que n’ai rien contre Blaise Compaoré après avoir servi avec neutralité son régime comme tout être humain qui aime son travail, simplement ses atrocités en vers son peuple durant 27 ans a divisé. L’injustice qu’il a instauré avec Diendéré et son frère François n’était pas a démontré. Et depuis 2015 jusqu’à nos jours la justice Burkinabé a justifié sa crédibilité auprès de son peuple en condamnant les militaires voleurs des armes, les coupables du coup d’état a la maternelle et les assassins de Thomas Sankara. Malgré que nos frères déguisés en terroristes et nous tue comme des mouches, malgré les divergences de vue et malgré les efforts que les fascistes manipulateurs instrumentalisent les jeunes pour nous diviser, les Burkinabé sont unis, il n’y a que les nostalgies de la réconciliation déguisée et politisée qui ne sont pas unis.

    Mes chers amis internautes AMADOU et Kwiliga, dans la situation ou vie le Burkina nous n’avons pas besoin de réconciliation : Par contre le pouvoir est détenu (et de façon illégale) par les militaires, il n’y a que ces militaires qui puissent être les éléments déclencheur du processus de paix si tant est qu’il ait envie d’une vraie paix. Et ce que je peux vous confirmer, un Burkina normalisé n’arrange pas ces personnes réunis et leurs soutiens intérieurs et extérieurs. Pour ces personnes qui sont sur cette photo, leur conclusion pour la réconciliation est personne n’a rien fait

    En effet, personne n’a rien fait. Ni Blaise Compaoré, ni Diendéré, ni les militaires assassins de Solan ou de Yirgou, tout le monde est blanc comme neige, et les milliers de personnes qui sont passées de vie à trépas du fait ce que qu’on peut appeler la guerre pour le pouvoir, finalement, sont morts de peur, ou de rire, ou ont simplement oublié de respirer ? De tous les côtés ceux qui crient ’’’réconciliation’’’’ nous prennent pour des demeurés. Pour eux l’impunité semble être la clé de la réconciliation (puisqu’il vaut mieux éviter les sujets qui fâchent), mais indépendamment de la paix des hommes et des peuples, "certains" seront tentés de faire la paix avec leur conscience, et la vérité finira bien par sortir un jour ou l’autre. Tôt ou tard, le vent finira par tourner et les turpitudes des uns et des autres seront révélées...

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