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Burkina/Culture : La semaine nationale de la culture reportée à une date ultérieure

Publié le vendredi 25 novembre 2022 à 08h00min

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Burkina/Culture : La semaine nationale de la culture reportée à une date ultérieure

Dans un communiqué en date du 24 novembre 2022 signé par Jean Emmanuel Ouédraogo, porte parole du gouvernement, la semaine nationale de la culture, initialement prévue pour se tenir du 26 novembre au 3 décembre 2022 à Bobo Dioulasso, est reportée à une date ultérieure.

Les raisons de ce report, sont liées "au contexte sécuritaire, la nécessite d’une remise en cause des infrastructures et des équipements ainsi qu’aux contraintes budgétaires actuelles’.

L’entièreté du communiqué ci-après.

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Vos commentaires

  • Le 25 novembre 2022 à 08:58, par Samuel En réponse à : Burkina/Culture : La semaine nationale de la culture reportée à une date ultérieure

    On ne peut pas parler de culture quand nous développons et entretenons l’enseignement monolingue et exclusif du français qui tue lentement mais sûrement nos langues et nos cultures. D’ores et déjà dans certains pays africains, plus du tiers des enfants ne parlent plus aucune autre langue que le français. Ces enfants ne parlent aucune de nos langues maternelles africaines. Tout le monde semble ne pas être concerné comme si ce n’était pas un problème suffisamment grave pour s’en préoccuper. Or, nos langues sont de moins en moins parlées et perdent chaque jour du terrain devant le français, seule langue d’enseignement. C’est comme si tout le monde pense qu’elles peuvent survivre comme ça pour l’éternité alors que ce n’est pas vrai : une langue qui est de moins en moins parlée, puis cesse d’être parlée, meurt faute de locuteurs. Une langue et une culture qui ne sont pas transmises de génération en génération finissent par disparaître.

    La pluralité ethnique et linguistique n’est pas un frein à l’enseignement de nos langues. Nous ne sommes pas les seuls pays multiethniques et plurilingues dans ce monde. En fait, la quasi-totalité des pays du monde sont multiethniques et plurilingues et pourtant, tous les pays hors Afrique et particulièrement hors Afrique dite francophone enseignent en priorité leurs langues maternelles aux enfants à côté de l’anglais, langue de la science et du commerce international, toujours enseigné comme deuxième langue et comme première langue étrangère partout dans le monde, y compris en France. L’alibi de "l’uniformisation" ne tient pas debout : pourquoi faut-il nécessairement "uniformiser" tout le monde" ? La diversité culturelle et linguistique n’est-elle pas une richesses qu’il nous faut conserver à tout prix ? Ensuite, pourquoi seul le français peut servir de "langue unificatrice" ? N’importe quelle langue africaine ne pourrait-elle pas remplir ce rôle ?

    Pour un groupe humain, le droit de transmettre sa langue et sa culture aux générations futures est un droit humain fondamental, un droit inaliénable. Priver un groupe humain de ce droit, consciemment ou inconsciemment, sous quelque forme que ce soit, est un crime dont nous serons tenus comptables par les générations futures.

    Remplaçons donc l’enseignement monolingue et exclusiviste du français par l’enseignement de nos langues maternelles, de toutes nos langues maternelles et chacune dans la région ou l’endroit où elle est parlée. Érigeons une ou plusieurs de nos langues au rang de langues officielles. A la maison, parlons dans nos langues avec les autres membres de nos familles. Exprimons-nous toujours dans nos langues quand nous les comprenons et face à ceux qui les comprennent.

    Refusons le génocide culturel perpétré par la francophone, c’est-à-dire la mort lente et insidieuse de nos langues et de nos cultures faute d’être enseignées et transmises aux enfants.

    NOUS N’AVONS PAS CHOISI DE PARLER FRANÇAIS. LE FRANÇAIS NOUS A ÉTÉ IMPOSÉ PAR A COUPS DE TRIQUE PAR LA VIOLENCE INSTITUTIONNELLE COLONIALE.

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