LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Burkina Faso : Le label poulet bicyclette a désormais un logotype

Publié le dimanche 13 novembre 2022 à 17h28min

PARTAGER :                          
Burkina Faso : Le label poulet bicyclette a désormais un logotype

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Denis Ouédraogo, a procédé, ce 11 novembre 2022 à Ouagadougou, au dévoilement du logotype du label poulet bicyclette. La labellisation du poulet de race locale, devenue aujourd’hui une réalité, devrait permettre une meilleure valorisation du produit et faciliter son positionnement sur le marché international. Le logotype a été réalisé par Abdoul Guebarou Balma.

Au Burkina Faso, le poulet bicyclette est très prisé par les populations, si bien que le besoin en volaille est estimé à 100 millions de poulets par an. Pour les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, ce sont respectivement 80 000 et 50 000 poulets qui sont consommés par jour, avec des retombées économiques d’environ 390 millions de F CFA au quotidien. L’élevage de poulet de race locale constitue donc une activité qui participe à la réduction de la pauvreté.

Denis Ouédraogo, ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques.

On note toutefois que malgré la forte demande, les aviculteurs locaux n’arrivent pas à couvrir les besoins. Ce qui expose le secteur à la concurrence, marquée par l’envahissement du marché par les poulets de chair venus d’ailleurs. « Or, la viande de poulet de race locale constitue en soi un produit de masse et de qualité différencié, puisqu’elle est nettement préférée, du fait de sa consistance et de ses qualités organoleptiques, à celle des poulets de chair de race exotique », fait remarquer le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Denis Ouédraogo. C’est donc en vue de valoriser le potentiel de l’élevage du poulet bicyclette, que le processus de labellisation a été enclenché.

Abdoul Guebarou Balma recevant son chèque des mains du ministre de l’Agriculture.

Grâce au label, le poulet bicyclette est maintenant une qualité spécifique qui est reconnue au produit. Ce qui lui confère une certaine valeur, une reconnaissance officielle. « Cela veut dire que le logo est protégé par l’organisation ouest-africaine de la propriété intellectuelle. Ce qui permet de vendre le produit sur le marché international et de sécuriser aussi le consommateur », a ajouté le ministre Denis Ouédraogo. Il a aussi précisé qu’un appel à candidatures sera lancé, afin que tous ceux qui interviennent dans la transformation du poulet de race locale (grilleurs, fabricants de confiserie, etc.) puissent bénéficier d’un accompagnement dans le but de respecter le cahier de charges ainsi que les aspects techniques pour présenter un produit de très bonne qualité aussi bien pour les consommateurs nationaux qu’internationaux.

Abdoul Guebarou Balma, le concepteur du logo du label poulet bicyclette.

Le logo du label a été réalisé par Abdoul Guébarou Balma, qui est arrivé premier au concours lancé à cet effet. Il a pour l’occasion reçu un chèque d’un million deux cents mille F CFA. Il affirme que le logo s’est construit autour d’éléments comme le goût, le dynamisme, les différentes régions. « Le support représente une assiette et aussi une capsule ; c’est pour matérialiser le goût particulier du poulet bicyclette. Il y a aussi une roue avec treize rayons qui matérialise les treize régions d’où proviennent les poulets bicyclettes. Le dynamisme qui représente l’engagement du gouvernement à accompagner le processus, est matérialisé par la roue. Le dynamisme-croissance est un clin d’œil fait aux éleveurs car c’est une filière qui fait vivre beaucoup de personnes », explique le concepteur du logo.

A l’endroit des acteurs de la filière avicole, le ministre de l’Agriculture a déclaré que son département est disposé à les accompagner à travailler à l’amélioration de la qualité et à l’identification des caractéristiques spécifiques du poulet bicyclette, afin de les positionner sur les segments de marché les plus rémunérateurs tout en sécurisant le consommateur et en sauvegardant ce patrimoine national.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 13 novembre 2022 à 06:14, par Sacksida En réponse à : Burkina Faso : Le label poulet bicyclette a désormais un logotype

    C’est une tres bonne chose de Valoriser et Proteger la Production nationale ; et les Entreprises du secteurs economiques des volailles. Ainsi si la Production nationale devient suffisante et que le Poulets Bicyclette devient accessible dans toutes les familles du Peuple Burkinabe, il serait moins chers et tous les Producteurs et les consommateurs y gagnerait car les economies d’echelles y interviendraient pour des interets fondamentaux de tout le Monde et pas seulement les principes du Capitalisme sans tenir compte du social et l’augmentaton des consommateurs. Merci bien a l’Etat Burkinabe et aux experts qui ont fait un travail impeccable pour arriver a ce resultat car sans l’Etat Burkinabe et ses Expertises chevronnees, aucune activites economiques ne pourrait evoluer consequemment..Thomas Sankara dans sa tombe doit etre Satisfait car lui qui s’est battu pour : Produisons et Consommons Burkinabe. Un Slogan repris meme en Occident. Salut

  • Le 15 novembre 2022 à 06:40, par Alpha2025 En réponse à : Burkina Faso : Le label poulet bicyclette a désormais un logotype

    C’est bien de labeliser le poulet bicyclette. Au delà de l’effet d’annonce, quelles sont les actions concrètes ? Que fait-on pour booster la production ? D’abord, c’est quoi un poulet bicyclette ? Qu’est ce qui permet à un poulet de porter ce label ? Les poulets locaux produits au Mali, au Niger, au nord de la Côte d’Ivoire, du Togo et du Bénin pourront-ils porter ce label ? Si non, concrètement, qu’est ce qui pourra distinguer nos poulets de ceux-là ? Si nous labellisons le poulet et que cela n’a pas d’incidence sur le bien être des populations, ou encore, si ce label est détourné, nous aurons une fois de plus travaillé pour les autres et non pour nous mêmes !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND