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Certificat en journalisme, communication et conflits : Sortie de la promotion « Marie-Soleil Frère »

Publié le lundi 7 novembre 2022 à 22h50min

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Certificat en journalisme, communication et conflits : Sortie de la promotion « Marie-Soleil Frère »

La première cohorte d’auditeurs et d’auditrices en journalisme, communication et conflits a reçu son parchemin dans l’après-midi de ce lundi 7 novembre dans la salle de conférence de l’université Thomas Sankara. La cérémonie a été parrainée par l’ambassadeur du royaume de Belgique au Burkina, Jean Jacques Quairiat, et placée sous la présidence du président de l’université Thomas Sankara, le Pr Pam Zahonogo.

Durant trois mois, ces professionnels de l’information et de la communication qui ont en charge les questions sécuritaires et la gestion de la communication de crise ont vu leurs capacités renforcées en la matière. Cette formation certifiante dont ils ont bénéficié a été initiée pour les professionnels du domaine afin de répondre aux besoins sur le terrain.

Vue des lauréats de certificat en journalisme, communication et conflits

C’est une formation, il faut le rappeler, qui se tient dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet de coopération nord-sud. En clair, il s’agit, selon le coordonnateur-sud, Dr Lassané Yaméogo, d’un projet de deux volets mis en place par un consortium d’universités et de centres de recherche au nord et au sud, dont le premier volet a consisté à mettre en place un certificat universitaire en journalisme, communication et conflits pour renforcer les capacités des journalistes et des communicants en charge des questions sécuritaires pour la couverture médiatique de l’information, mais aussi pour une bonne gestion de la communication de crise. Le second volet consistera à produire de la connaissance qui permettra aux politiques, aux pouvoirs publics, à la population de manière générale de mieux comprendre la conflictualité à laquelle le Burkina Faso est confronté, notamment sur l’extrémisme violent, le terrorisme et les conflits intercommunautaires, a-t-il ajouté.

Dr Lassané Yaméogo, coordonnateur-sud

Par ailleurs, cette première cohorte compte au total seize professionnels formés, dont huit femmes et huit hommes, avec un taux de succès de 100%. Elle a pour nom de baptême « Marie-Soleil Frère » afin de rendre hommage à celle-là même qui a été à l’initiative de ce projet de formation.

Jean Jacques Quairiat, ambassadeur du royaume de Belgique et parrain de la première cohorte

Le parrain de cette promotion, l’ambassadeur du royaume de Belgique, Jean Jacques Quairiat, a invité ses filleuls à incarner les valeurs et la vision qui ont été défendues par la chercheure pendant toute sa vie. C’est une femme travailleuse qui a consacrée sa vie pour la démocratie africaine et elle a beaucoup écrit sur plusieurs pays en la matière, du Burkina Faso, en passant par le Congo, le Cameroun... « Si vous avez donc décidé de porter son nom, vous devez lui ressembler à travers les valeurs qu’elle prônait », a-t-il conseillé aux lauréats. Et au coordonnateur-sud d’ajouter qu’on ne peut d’ailleurs pas parler de ce projet sans parler de Marie-Soleil Frère.

Selon ses dires, sans elle, le projet n’aurait pas eu lieu, parce que, même étant malade, elle s’est battue pour qu’il puisse se réaliser. Des avis également partagés par le président de l’université Thomas Sankara, le Pr Pam Zahonogo, et le directeur de l’Institut universitaire de formation initiale et continue (IUFIC), le Dr Achille Diendéré. Pour eux, les valeurs de la chercheure sont connues de tous et les impétrants sont appelés à bien les incarner.

Rita Nadine Compaoré, porte-parole des lauréats

Très émus, les lauréats ont reçu leurs parchemins et des ouvrages spécialisés offerts par leurs formateurs. Ils ont donc, à travers leur porte-parole, Rita Nadine Compaoré, promis d’être de bons professionnels sur le terrain, mais aussi de promouvoir l’excellence à l’image de Marie-Soleil Frère.

Les lauréats posent ensemble

La cérémonie s’est aussi tenue en présence de l’époux de Marie-Soleil Frère, Etienne Minoungou, qui a exprimé sa reconnaissance pour le choix du nom de son épouse au vu de tout le travail qu’elle a abattu durant sa vie et cela fait honneur à toute la famille.
Le recrutement de la deuxième cohorte est en cours et les candidats peuvent toujours postuler. Le début des cours est prévu pour mi-novembre 2022.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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