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Ouagadougou : Le Premier ministre rend hommage aux victimes de l’insurrection populaire de 2014 et du coup d’Etat de 2015

Publié le mardi 1er novembre 2022 à 21h45min

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Ouagadougou : Le Premier ministre rend hommage aux victimes de l’insurrection populaire de 2014 et du coup d’Etat de 2015

Le Premier ministre du Burkina, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, a présidé, ce 31 octobre 2022 au monument des héros nationaux de Ouagadougou, la cérémonie d’hommage aux victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du coup d’Etat de septembre 2015.

Sonnerie aux morts, exécution de l’hymne national et prononciation des noms des 37 victimes. Ce sont les articulations de cette sobre cérémonie d’hommage qui n’a duré que 22 minutes.

Après la lecture des noms des victimes, le chef du gouvernement a procédé au dépôt de gerbes en leur mémoire, sans aucune allocution officielle. Seuls quelques représentants des victimes se sont exprimés à la fin de la cérémonie.

Le chef du gouvernement, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, procédant au dépôt de gerbes.

Et à écouter le président d’honneur des blessés de l’insurrection populaire de 2014, Dramane Ouédraogo, la prise en charge des victimes n’est pas satisfaisante. « Huit ans après, rien n’a changé, parce qu’il y a des gens qui attendent toujours d’avoir des soins », a lâché le sexagénaire, victime d’une fracture de la boîte crânienne et dans l’incapacité de travailler depuis huit ans.

« S’il y a eu des lois qui ont été votées pour suivre le dédommagement des victimes, il faut qu’ils mettent en pratique ces lois », a lancé M. Ouédraogo à l’endroit des nouvelles autorités du Burkina.

Dramane Ouédraogo, le président d’honneur des blessés de l’insurrection populaire.

Les victimes de l’insurrection populaire et coup d’Etat, qui attendent d’être indemnisées, sont au nombre de 600, à en croire leurs représentants. Pour le président de l’Association des blessés de l’insurrection population, Sia Zoudaga, il faut prendre des mesures fortes pour qu’on en finisse avec ces dossiers. Le président lui-même a dit que tout est urgent, argumente-t-il.

Christophe Lompo, président de l’Association des blessés du coup d’Etat de 2015.

Même son de cloche chez le président de l’Association des blessés du coup d’Etat de 2015, Christophe Lompo. « Si cette commémoration nous rappelle le sacrifice qui a été fait par les uns et les autres, c’est aussi l’occasion pour lancer un appel au président de la transition pour que l’indemnisation des victimes puisse se faire afin de permettre, non seulement aux parents des victimes de faire définitivement leur deuil, mais aussi à ceux qui ont encore des soins à faire de les faire », a-t-il déclaré.
Le départ du Premier ministre a mis fin à cette cérémonie qui a duré moins de 30 minutes.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 31 octobre 2022 à 23:59, par Nabiiga En réponse à : Ouagadougou : Le Premier ministre rend hommage aux victimes de l’insurrection populaire de 2014 et du coup d’Etat de 2015

    Merci monsieur PM

    L’insurrection fut la meilleure chose que le bon Dieu lui-même nous ait donné. Imaginez si cette insurrection n’avez pas eu lieu. C’est tout à fait normal monsieur le PM de rendre hommage à tous ceux tombés sous les balles assassines des sanguinaires, embastillés sans ménagement à la MACA et qui s’y le coulent douce.

    • Le 2 novembre 2022 à 09:55, par caca En réponse à : Ouagadougou : Le Premier ministre rend hommage aux victimes de l’insurrection populaire de 2014 et du coup d’Etat de 2015

      Mon cher Nabiiga ! J’avais posté mon hymne à l’insurrection bâtarde que le modérateur a bien refusé de publier. Caca est habitué à telle humiliation, car c’est la règle au Faso où les puissants se comportent envers de simples citoyens sans même chercher à comprendre leurs réactions.
      Les dénonciations de crimes dont vous êtes devenus les spécialistes des calomniateurs montrent la difficultés de trouver le chemin de la paix. Le calme est synonyme de paix, mais n’est pas la paix réelle pour le vivre ensemble.

      • Le 2 novembre 2022 à 17:25, par Yako En réponse à : Ouagadougou : Le Premier ministre rend hommage aux victimes de l’insurrection populaire de 2014 et du coup d’Etat de 2015

        Mes amis dans quel pays nous vivons ? Qu’est ce que l’insurrection a apporté au pays si ce n’est des malheurs. Le bilan macabre est là devant nos yeux pour ceux qui veulent voir. Le pays réel est du même avis. Quand on détruit un édifice c’est pour mieux le reconstruire hélas le Burkina est victime de ses propres fils. Dites-moi quelle gloire tire-t-on de l’insurrection comme mémoire ? Pour ma part,le seul bénéfice de cette violence urbaine c’est la prolifération des OCS depuis 8 ans. Or, le bien-être des populations passe par la création d’entreprises et non par la création d’OSC. Depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014 le PIB a-t-il augmenter, combien de nos compatriotes sont sortis de la pauvreté ce sont là des bonnes questions tout le reste n’est qu’activisme sans activité drapé dans la petite politique ougandaise qui ne nourrit personne. Il est temps de marquer une pause pour le réflexion car le pays ne peut pas avancer dans le mensonge. Yako

        • Le 3 novembre 2022 à 10:44, par caca En réponse à : Ouagadougou : Le Premier ministre rend hommage aux victimes de l’insurrection populaire de 2014 et du coup d’Etat de 2015

          Internaute Yako Bonjour ! Je suis du même d’avis que vous. Mais vous savez que les burkinabé sont champion de la désinformation. Notamment quelques internautes comme mon cher Nabiiga et vieux Ka. Depuis 8 ans on tour en rond avec des coups d’état de règlement des comptes en militaires. J’ai peur que dans trois ans le Burkina sera classé derrière la Somalie et le dernier les pays au monde à craindre.
          Je ne comprends rien dans cette commémoration en militaire dans une bêtise de civils en perdition. Si l’insurrection avait apporter quelque chose de positive dans le développement du Burkina Faso, on pouvait s’appuyer dans ça pour galvaniser les troupes pour un lendemain meilleur. En tout cas cette commémoration n’a plus sa raison d’être au moment où l’insurrection même a perdu son fondement constitutionnel.

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