Cette amicale rassemble la promotion 1981-1983 du Cours normal des jeunes filles de Ouagadougou (CNJFO) et celle du Cours normal de Koudougou (CNK). Au total, ces deux promotions comptent 131 hommes et femmes. Cette commémoration a été marquée par une conférence, une collecte de vivres et de non-vivres pour les personnes déplacées internes, un repas communautaire et une soirée récréative.

Certains membres de l’amicale n’ont pas pu effectuer le déplacement pour des raisons de santé.

Le thème choisi pour cette rencontre est « Le métier d’enseignant : La solidarité universelle comme levier de succès de la carrière ». Il s’est agi de rappeler à la promotion qu’elle restera liée à jamais, car ayant exercé ce noble métier d’enseignant. C’est également une manière de souligner que le succès des uns et des autres a été rendu possible en partie grâce à la solidarité qui a prévalu dans cette promotion. Si certains sont à la retraite, d’autres sont encore actifs.

« Un calcul arithmétique permet de dire qu’en 20 ans de service, ce sont 131 000 élèves qui ont été pris en charge par cette promotion », a déclaré Yilké Augustin Koudougou

« Nous avons eu la chance de nous mettre au service de notre pays. Nous avons fait ce que nous pouvons. Mais ce que nous tenons surtout à transmettre à travers cette cérémonie, c’est cet esprit de solidarité qui doit incarner l’ensemble des Burkinabè. Sans une intelligence de vivre ensemble, le pays ne peut pas avancer. Nous avons régi notre carrière à travers cette solidarité que nous avons su tisser et entretenir », s’est exprimé le président du comité d’organisation, Yilké Augustin Koudougou.

« Nous sommes fiers d’avoir assuré votre formation », a déclaré Alice Tiendrébéogo.

Ces retrouvailles, a-t-il ajouté, se veulent une tribune pour prôner des valeurs comme l’amour, la solidarité, le travail bien fait et l’exemplarité. Des membres de cette amicale ont été formés à l’époque par Alice Tiendrébéogo. Cette ancienne ministre de l’Education a été choisie pour être la marraine de cette rencontre. Elle s’est dit ravie de revoir des collaborateurs et des élèves qu’elle a formés. « Le travail que nous avons fait a abouti à quelque chose. En acceptant d’accompagner cette promotion, je voudrais lui témoigner ma satisfaction de voir qu’au cours de 40 ans de carrière, les jeunes filles qui nous avaient été confiées ont été de grandes dames qui ont œuvré pour le développement du pays », s’est-elle réjouie. Malheureusement, 31 membres de la promotion sont décédés. Une minute de silence a été observée en leur mémoire.

SB
Lefaso.net