Cette rencontre a été l’occasion pour les jeunes filles de la région des Cascades de faire un plaidoyer pour que les autorités prennent des mesures pour fixer l’âge minimum du mariage aussi bien pour les filles que les garçons à 18 ans.

Rafiatou Héma, élève, espère que leur message sera entendu

« Nous avons voulu que les filles, premières victimes du mariage précoce, fassent un plaidoyer à l’endroit des autorités administratives, coutumières et religieuses et des associations qui interviennent dans la localité, pour la réduction du mariage forcé », a soutenu Armande Sanou, chargée de projet « Mon corps. Ma décision. Mes droits : réduire les mariages d’enfants, précoces et forcés (MEPF) au Burkina Faso et en Sierra Léone ».

Les participants à la rencontre de plaidoyer

Les filles de la région des Cascades ont accueilli positivement la tenue de cette journée qui, pour elles, a permis d’adresser un message à leurs parents dans l’espoir de les voir abandonner la pratique du mariage des enfants. « Je suis très contente de la tenue de cette journée car nous avons eu l’occasion d’adresser un message à nos parents. Et nous espérons qu’ils prendront conscience et abandonneront la pratique du mariage d’enfants », a laissé entendre Rafiatou Héma élève à Banfora.

Armande Sanou, chargée de projet « Mon corps. Ma décision, Mes droits »

Pour la directrice régionale en charge du genre et de la famille dans la région des Cascades, Zenabo Kyelem, cette célébration était une nécessité. « Avec la présence de nos autorités coutumières et religieuses, quoi de plus normal que les jeunes filles elles-mêmes puissent porter leur voix auprès d’elles. Je crois que ces autorités morales ont été touchées par ce message fort de leurs filles », s’est-elle convaincue.

Zenabo Kyelem/Konaté, directrice régionale en charge du genre et de la famille des Cascades

Elle a surtout promis de faire passer le message lancé par les filles aux plus hautes autorités administratives pour sa prise en compte. « Nous allons remettre ces plaidoyers au ministère pour être pris en compte dans nos plans d’action de 2023 », a rassuré Mme Kyelem.

Inoussa BANDAOGO
Lefaso.net