Les récipiendaires de l’ENAREF qui ont fait leur sortie ce jour sont au nombre de 157 dont 124 hommes et 33 femmes, provenant de cinq pays. Dans cette cohorte, on enregistre 53 élèves du cycle A, 77 du cycle B et 27 élèves du cycle C. Ils ont reçu pour nom de baptême : « Thomas Sankara ». D’après la directrice de formation initiale de l’école, Félicitée Traoré, la durée de formation pour les différents cycles sont respectivement de 24 mois, 21 mois et 18 mois. Pour l’année scolaire 2021-2022, l’effectif total des élèves inscrits dans les sept filières que comptent l’ENAREF est de 354.

La directrice de la formation initiale a indiqué que les récipiendaires du jour sont au nombre de 157 dont 124 hommes et 33 femmes, provenant de cinq pays

356 modules de formation pour un volume horaire total de 13 240 heures ont été administrés par un corps enseignant composé de dix enseignants permanents et de 182 enseignants vacataires. Des 157 impétrants de la 33e cohorte, on enregistre 75 financiers, 26 comptables, 33 fiscalistes, 6 spécialistes en économie et développement, 5 spécialistes en aménagement du territoire et 12 statisticiens. Tous les élèves du cycle A, a confié la directrice de la formation initiale, ont soutenu brillamment leur mémoire. La plus forte note obtenue est de 17,73/20.

Un directeur général comblé

C’est un directeur général comblé par les résultats qui ont été communiqués. En effet, selon Adama Badolo, ces résultats sont tributaires de la qualité de la formation et la compétence du personnel. Ce satisfecit doit également être mis à l’actif des impétrants qui ont le mérite d’avoir réussi aux concours d’entrée à l’ENAREF et surtout d’avoir suivi avec succès les deux années de formation. Ces derniers reçoivent les parchemins dans un contexte marqué par la question sécuritaire et sous le thème : « Gouvernance financière publique dans un contexte d’insécurité : contribution du financier ».

Le directeur général de l’ENAREF, Adama Badolo s’est dit comblé par les résultats qui ont été communiqués

M. Badolo a souligné la pertinence de ce thème car il met selon son entendement, en relief les défis que les récipiendaires sont appelés à relever dans l’exercice de leurs métiers respectifs. Le directeur général de l’ENAREF a nourri l’espoir que ces derniers joueront « pleinement » leur partition pour relever le challenge. Il est revenu sur l’ouverture de la nouvelle filière cadastre au cours de l’année 2021-2022. Pour lui, l’objectif de cette filière vise à doter l’administration publique, les collectivités territoriales, etc., de compétences pour la prise en charge efficace de la gestion domaniales et foncière.

« Travaillez ! Travaillez ! Travaillez ! C’est le refrain des courageux », a lancé les parrains à l’endroit de leur filleuls

« Travaillez ! Travaillez ! Travaillez ! C’est le refrain des courageux ! »

La 33e promotion a pour parrains Noumoutié Herbert Traoré, ancien premier président de la Cour des comptes et Giselle K. Ouédraogo, directrice générale de Coris Bank international. « Travaillez ! Travaillez ! Travaillez ! C’est le refrain des courageux, car le monde appartient aux vaillants », a lancé Noumoutié Herbert Traoré à ses filleuls. « Travaillez donc, parlez peu, agissez plus ! », a-t-il exhorté. M. Traoré a invité ses filleuls à faire valoir leurs diplômes tout en leur suggérant trois vertus pour fonder ou fortifier leur carrière professionnelle. Ces vertus, abrégées en CLE, dont le C pour citoyenneté, le L pour loyauté et le E pour éthique, leur permettront, a-t-il espéré, d’ouvrir ou à fermer avec honneur et mérite la porte de leur vie professionnelle.

« Nous tacherons de marcher sur vos pas », a promis le délégué des récipiendaires, Souley Mohamed Rock Somé

Le financier a aussi un rôle à jouer dans le redressement d’un pays. C’est la conviction du délégué des lauréats, Souley Mohamed Rock Somé et ses camarades. « Ensemble, camarades, libérons nos intelligences pour aider notre pays à travers notre gestion pieuse des finances publiques », a-t-il proclamé tout en rassurant le parrain qu’ils tâcheront de marcher sur ses pas. Le Burkina Faso traverse une période difficile de son histoire. Le socle sur lequel compte s’appuyer M. Somé et ses camarades, c’est bien sûr la qualité de la formation reçue et l’amour de patrie.

Résistez à la tentation de vous servir plutôt que de servir la nation, a conseillé le SG du ministère en charge de l’Economie

Thomas Sankara en modèle

« Je vous invite à résister à la tentation de vous servir plutôt que de servir la nation. Restez intègre et gardez toujours à l’esprit, l’intérêt national », a persuadé le secrétaire général du ministère en charge de l’économie, Nicolas Kobiané. Car Thomas Sankara, nom de l’ancien président, a incarné pour sa génération et celles qui ont succédé, la droiture, la justice, le courage et l’abnégation à l’ouvrage, à la prise en charge endogène des préoccupations. En baptisant la 33e cuvée de l’ENAREF du nom de cet homme, le SG du ministère en charge de l’économie a voulu les inviter à garder à l’esprit, ces principes de gouvernance et de gestion de la chose publique avec le plus grand désintérêt et la nation entière leur en sera connaissant.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net