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Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

Publié le mardi 18 octobre 2022 à 22h03min

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Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

Les récents évènements au Burkina Faso avec les innombrables manifestations, sont la preuve palpable que la jeunesse en a ras-le-bol. L’enlisement du pays à cause de la question sécuritaire, couplée à la gestion tâtonnante des dirigeants qui, vraisemblablement, sont passés maîtres dans l’art de lui faire miroiter un Burkina à l’horizon fleuri, ont réveillé en elle un désir de révolte, si bien qu’elle n’hésite plus à monter au créneau pour crier son mécontentement.

En huit mois, le pays a connu deux coups d’Etat. A ces moments décisifs, la jeunesse a joué un rôle essentiel. Toutefois, si le mérite de cette jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur, si pour revendiquer, le canal le meilleur semble être celui de la destruction systématique et sans scrupule de ce qu’elle estime mauvais pour elle et ce, à tort ou à raison.

« Une jeunesse mobilisée est dangereuse. Une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraie même les bombes atomiques ». La métaphore de cette maxime du père de la révolution burkinabè, Thomas Sankara, semble avoir été bien ingurgitée par les jeunes burkinabè qui, voit-on, sont prêts à se saigner pour la patrie. La ferme conviction que la honte ne doit prendre le pas sur la détermination des Burkinabè n’est en soi, pas condamnable.

C’est d’ailleurs ce que nous ont laissé comme témoignage nos grands-parents qui, au prix de la sueur et du sang, se sont battus pour une indépendance vraie. D’ailleurs, l’avènement de la révolution en 1983 a ravivé cette flamme qui s’essoufflait et dont l’extinction aurait pu être lourde de conséquences. Ceci avec le célèbre slogan qui résume l’entièreté des valeurs dont faisait montre le peuple et qui continue, jusqu’aujourd’hui, d’être fièrement scandé par les jeunes burkinabè : « la patrie ou la mort, nous vaincrons ! »

Des caractéristiques de cette jeunesse voltaïque, pouvait-on dénombrer sans être exhaustif, l’ardeur au travail, la solidarité, l’intégrité, etc. Toutefois, ces valeurs qui collaient à la peau de ces derniers se réduiront considérablement comme une peau de chagrin, durant les 27 années de règne sans partage de Blaise Compaoré. La jeunesse burkinabè a malheureusement grandi dans les bras d’un système fortement caractérisé par l’incivisme, la corruption, la vie facile, le musèlement des « grandes gueules » susceptibles de troubler la quiétude des élites, etc.

Cette longue période de gestion qui laissait à désirer révoltait les Burkinabè en qui, grandissait l’envie de changer de régime. La modification de l’article 37 viendra précipiter le départ de celui qui n’avait que trop duré au pouvoir, les 30 et 31 octobre 2014. Ces jours-là furent pour les Burkinabè, le moment d’exprimer enfin leurs ressentis, en envahissant les rues pour chasser le régime en place. Face à la pression de la rue qui n’en démordait pas, Blaise Compaoré fut contraint de rendre le tablier. Si ce pas de franchi dans la marche vers une démocratie véritable a été considéré comme une victoire d’étape, nul n’ignore les corollaires qu’elle a suscité. L’incivisme venait d’être exposé sous toutes ses formes et coutures.

Les pillages, les actes de vandalisme à travers la destruction des institutions publiques, des magasins, de certains domiciles etc. ont été les maîtres-mots durant ces moments. Cela s’est passé sous le regard silencieux et la main accompagnatrice de certains leaders politiques, censés être les repères de la société. Ce revers de l’insurrection qui devait nous amener à nous poser les vraies questions afin que de tels actes à jamais ne se reproduisent, a été légitimé, ou presque. D’ailleurs comme le dit le proverbe : « celui qui veut un chien doit avoir la courage d’accepter ses puces ». Comme quoi, jamais un changement ne s’est opéré dans la vie d’un Etat sans qu’il n’y ait des bévues.

Ces actions bien que déplorables sont passées sous silence. Malheureusement, ce non rappel à l’ordre et l’indifférence face à ces griffes d’incivisme, venaient de donner le feu vert à la jeunesse qui était désormais engagée dans cette spirale scandaleuse et qui en a décidé de faire son credo, toutes les fois où elle sentirait que les choses ne tournent pas selon son bon vouloir, et ce, à tort ou à raison. Ceci marquait donc le début d’un long cycle de dérives sociales qui se poursuit jusqu’à présent et dont personne ne saurait prédire la fin.

On se rappelle encore de la date du 14 avril 2016, où les élèves du CEG de Nagaré avaient saccagé les biens des enseignants et brûlé le drapeau national. Le 23 mai 2017, Adjaratou Diessongo, plus connue sous le pseudonyme Adja Divine subissait impuissamment le courroux de certains jeunes, qui l’accusaient d’avoir volé un enfant. Le 12 janvier 2019, à Nafona dans la Comoé, des policiers qui tentaient de protéger un citoyen avaient été sauvagement assenés de coups de gourdin, et ce, par des jeunes. Ces tristes évènements ne sont que le résumé du long chapelet inhéroïque que ne cesse d’égrener le Burkina Faso depuis un moment et dont une bonne partie est restée en l’état sans connaître de dénouement.

Hier encore, à la faveur du coup d’Etat du 30 septembre 2022 qui renversait lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, pour porter désormais à la tête de l’Etat le capitaine Ibrahim Traoré, ce fut une fois de plus l’occasion pour les jeunes de montrer qu’ils n’ont pas encore abandonné leurs vieux démons. Le 1er octobre, les instituts français de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, ont été sacrément vandalisés. Les pièces ont été brûlées après que les ordinateurs, imprimantes, portes, fenêtres, tableaux etc. aient été pillés ou systématiquement détruits. A Ouagadougou, seuls les livres dans les bibliothèques n’ont pas été emportés. D’ailleurs, cela n’étonne guère, quand on sait que revendre des livres serait une perte de temps, vu que lire ne suscite pas grand enchantement. En remontant le temps, on se rappelle fraîchement que ce sentiment anti-français ne date pas d’hier, puisque le 16 novembre 2021, au cours d’une manifestation, le drapeau français a été carbonisé.

Comme si cela ne suffisait pas, lors des assises nationales qui se sont tenues le 14 octobre 2022, des manifestants aux portes de la salle de conférence de Ouaga 2000, pirouettaient avec leurs motos. A la question de savoir pourquoi tant d’agitation, l’un d’entre eux nous répondait avec un sérieux inexpliqué ceci : « j’ai appris que Damiba (le président déchu) est revenu pour prendre le pouvoir. Voilà pourquoi je suis sorti pour manifester ». Avez-vous la preuve que Damiba est vraiment dans la salle ? « Je ne sais pas. En tout cas moi je suis sorti pour dire seulement que c’est Ibrahim Traoré qui va rester au pouvoir ». Toutes ces réponses décousues et insensées nous rappellent lamentablement la citation du poète Jean Cocteau qui disait : « la jeunesse sait ce qu’elle ne veut pas avant de savoir ce qu’elle veut ». Et au vu de ces quelques bribes de situations déshonorantes, la question serait de savoir si l’on peut réellement compter sur cette jeunesse pour bâtir un Burkina meilleur.

Les récentes sorties médiatiques des leaders politiques laissent croire que cela est possible et ne tarissent pas d’éloges pour magnifier sa bravoure. Cependant, cette question devrait réellement susciter un débat profond pour que le mal soit rongé depuis sa racine. Loin de nous l’idée de peindre tout le tableau en noir ou présager un quelconque fatalisme, il est clair que tant que la jeunesse ne comprendra pas que casser, brûler et détruire ne pourra jamais construire un Etat, tant qu’elle ne cessera de faire le rang pour récolter les espèces sonnantes et trébuchantes pendant les campagnes présidentielles, tant qu’elle ne prendra pas conscience que courir après les plaisirs de la vie terrestre au point d’attenter à la vie de ses propres semblables ne saurait donner fin à ses malheurs, la carapace de la patrie déjà fragile s’effritera considérablement et le pire surement sera inévitable.

L’avènement de ce MPSR 2 a laissé place à de nombreuses vagues de réactions de leaders politiques qui croient dur comme fer, que cette jeunesse rappelle celle de l’époque de la révolution de Thomas Sankara. Cependant, ce type de discours avait été tenu après l’insurrection de 2014. Malencontreusement jusque-là, les choses ne font que s’empirer.

Cela pourrait susciter de nombreux débats sur l’éducation, la mal-gouvernance, l’impact des anciens sur les jeunes, etc., pour définir ou justifier encore les agissements de la jeunesse. Mais en attendant, tout porte à croire qu’on retombe dans les mêmes travers, sans tâcher jamais de trouver les voies et moyens pour sortir de l’auberge. A moins qu’une nouvelle dynamique ne soit impulsée par le MPSR 2 pour inverser la donne, l’on risque fortement de toujours ne pas trouver les réponses à nos problèmes qui sévissent avec rage et plus spécialement, celui de la question sécuritaire, car, quoiqu’on dise, la jeunesse est le fer de lance de tout pays et c’est par elle que vient la promesse d’un avenir meilleur.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 octobre 2022 à 16:36, par verite no1 En réponse à : Burkina : Si le mérite de cette jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

    La bravoure et le courage est dans le sang du voltaique et du Burkinabe, en temoigne la deuxieme guerre mondiale ou des generaux francais ont fuit se refugier en Angleterre, suivez mon regard !!!!!! Alors que nos grands parents etaient en front line !!!!!!! Bravo !!!!!!
    Pour ce qui est de notre jeunesse, je ne peux que la saluer !!!!! Souvent, il faut utiliser la violence pour se faire entendre, nothing wrong with that !!!!!!!

    • Le 19 octobre 2022 à 07:05, par Passakziri En réponse à : Burkina : Si le mérite de cette jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

      Bonjour verite no1

      vous dites : "Souvent, il faut utiliser la violence pour se faire entendre....." ;
      Ne pensez vous pas que vous allez un peu trop loin en faisant l’apologie de la violence ? Je considère ceux qui réagissent sur ce forum d’un certain âge , comme des gens ayant peut-être des enfants, certains des pétits-enfants. Est-ce l’éducation que vous donnez à vos enfants ? l’usage de la violence pour se faire entendre ? Pour ma part , je pense que la violence est l’arme des faibles, sinon on travaille à convaincre par les arguments et par les résultats. C’est pour cela que contrairement à beaucoup de mes compatriotes je vois en Poutine un très très faible puisque n ’ayant que la violence comme arguments. Bref, je pense que l état piteux dans lequel notre pays se trouve, faisant passer le burkina de "destination à ne pas manquer" à un pays à contourner pour le reste du monde trouve ses racines en cet état d’esprit qui fait que la violence est souvent magnifiée dans nos sociétés ou à tous les niveaux celui qui se sent fort peut user de sa force pour broyer plus faible que lui. un peu comme dans le régne animal. Qu’est-ce qui nous différencierait alors des animaux si la violence devrait être érrigée en seule règle valable ?

      Comme l’internaute ci-dessous, j#aimerais aussi attirer l’attention des modérateurs sur leur responsabilité en publiant de tels réaction incitant à la violence que certains internautes distillent ces derniers temps. Si vous êtes capables de ne pas publier des réponses légitimes à des réactions sans injures, alors je me demande pourquoi laisser passer des messages au charactère gravissime ?

      Passakziri

  • Le 18 octobre 2022 à 18:26, par Bernard Luther King ou le Prophète Impie En réponse à : Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

    Heyii ! Heyii ! Mon ami, vous manquez totalement de profondeur et de pertinence. Dites-nous, depuis là, ce que les uns et les autres devraient faire. Ne melangez pas les freins et l’accelerateur !
    Merci pour votre contribution.

  • Le 18 octobre 2022 à 18:34, par Amoless black power En réponse à : Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

    Dans ce texte vous n’expliquer pas pourquoi la jeunesse est devenue si radicale. Il faut chercher les raisons dans l’incapacité de ceux qui ont succédé à Blaise Compaoré de rompre avec son système de gouvernance. Pire ils se sont vautré dans la corruption et le copinage eux qui prétendaient que plus rien ne sera comme avant. La génération 83 à l’exception de quelques uns comme Pierre CDR ou Guy Yogo est définitivement grillée. Les milliers de Sankara sont nés et ont grandi et veulent occuper la place qui leur revient de droit dussent tils passer par la violence. Finies donc les combinaisons frauduleuses et les coteries mafieuses

  • Le 18 octobre 2022 à 20:14, par Le démocrate En réponse à : Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

    Mesdames et monsieur du Fasonet, il faut chercher à discipliner les internautes. Cela ne fera que renforcer le prestige du Fasonet. Ne publiez pas des insultes ou des appels à la violence. Cela n’a rien à voir avec la liberté d’opinion. L’article sur le rôle de la jeunesse est une réflexion intéressante. Mais l’internaute numéro 1 écrit " il faut utiliser la violence pour se faire entendre" et vous publier cela. C’est une façon de saboter le débat et de tirer le débat vers le bas. Si ça continue comme cela les auteurs ne seront pas toujours intéressés à publier des contributions. Ce serait dommage pour la réputation de Fasonet qui a une bonne place dans le monde médiatique du Burkina. Merci

  • Le 18 octobre 2022 à 22:08, par jeunedame seret En réponse à : Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

    Si nos gouvernants et politichiens n’ont rien de crédible ni ’honnête ni d’intègre ni de responsable pour dissuader la jeunesse et inspirer, il y a mieux de craindre pour le présent. On préfère le bel exemple à la littérature occulte.

  • Le 19 octobre 2022 à 05:17, par HUG En réponse à : Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

    Verité absolue.Le Burkina Faso est l un des rares pays où l’indice de GINI est elevé.Cela n est pas normal.Qui.vivra verra.

  • Le 19 octobre 2022 à 11:03, par Damis En réponse à : Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

    L’internaute "Le démocrate", je suis en partie d’accord qu’il ne faut pas publier ce qui peut attirer la violence mais le 1er internaute a dit : "Souvent, il faut utiliser la violence pour se faire entendre...".
    Il a bien dit "Souvent".
    Dans ce monde plein d’hypocrisie, de méchanceté, de "laisser-moi me servir car c’est maintenant mon tour", etc., sans souvent user de violence, il n’y a rien à faire pour remettre certaines personnes sur des rails. En réalité, certaines personnes sont arrivées à un niveau de médiocrité qu’il leur est difficile de raisonner.
    Regarder par exemple la Direction vers laquelle DAMIBA était entrain de nous conduire, et quelle fut sa réaction quand on a essayé de lui faire comprendre que c’est la fin de son aventure ! Pour quelqu’un qui raisonne, il allait dire que c’est bon débarras. Il rendre simplement le tablier et demander un "gite" où il pouvait continuer de vivre tranquillement. Or au lieu d’avoir cette attitude d’apaisement des cœurs, il a bien voulu résister ; et n’eut été la réaction violente de la jeunesse bien sûr avec des débordements déplorables qu’on a pu observer, je ne pense pas qu’aujourd’hui nous serions encore là tranquillement pour donner une quelconque contribution aux débats. Même les conditions qu’il a poser avant de démissionner..., c’est assez grave et assimilable à l’histoire d’un bus conduit par un encéphalopathe et entre temps en milieu de chemin le conducteur recommande à tous les passagers hommes de lui accorder leurs femmes pour une nuit, ou bien il conduira directement dans un grand fossé tout le monde périra... ; n’étant pas comme lui, tous les passagers l’acceptent pour pouvoir sortir indemne.
    Je suis donc vraiment désolé de le répéter ici, il faut SOUVENT utiliser la violence pour stopper la violence, comme un adage le dit : "qui veut la paix prépare la guerre !".
    Maintenant, il faut que tout un chacun comprenne qu’il a un rôle très important à jouer dans la société pour que tout le monde vive dans la paix et la quiétude, et que bien sûr, sans cette paix, on ne peut aspirer au développement de notre nation.

    • Le 19 octobre 2022 à 13:09, par verite no1 En réponse à : Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

      Merci Damis, tu as tout dit, imaginez si les jeunes n’etaient pas sortis, on allait assister a une guerre civile sanglante car le Sieur Damiba n’etait pas pret a rendre le tablier, pour lui, ce sont des jeunes plaisantins qui voulaient lui voler sa chose !!!!!! Cela nous a permis de ne pas perdre une partie de Ouaga en vie humaine comme en materiel !!!!! Personne n’est pour la violence mais des individus comme Damiba, c’est le seul langage ils peuvent comprendre ! La sortie des jeunes l’a decourage et c’est tout le monde qui gagne !!!!!

  • Le 19 octobre 2022 à 11:56, par le juste En réponse à : Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

    Nous devons faire attention pour que notre pays ne part pas a la dérive. Tous les pays africains ont une forte jeunesse mais qui a besoin de dicipline et de référence venant de la société. Nous avons été dirrigés pendant la révolution par des jeunes officiers qui ont conduit par la suite a une désorganisation de notre armée qui jusqu’a nos jours ne trouve pas de chemin sortie. Il faut que l’on apprend de nos erreurs pour ne pas rétomber sur les memes problemes. Nous devons faire attention pour ne pas aboutir a la meme situation que Haiti ou actuellement la situation est incontrollable ou des OSC de jeunes sement la terreur et l’ètat est impuissante et demande une troupe étrangère a l’ONU.

  • Le 19 octobre 2022 à 13:53, par Bonus En réponse à : Burkina : Si le mérite de la jeunesse résolument décidée à ne plus se laisser marcher dessus est à saluer, il y a de quoi craindre pour le futur

    Je suis fier de cette dynamique au saint de la jeunesse. La jeunesse a besoin d’encadrement et pour cela il faut un leadership eclairé a la tete de nos etats. Un leadership qui se soucit du bien etre de la population. Pour la violence, les occidentaux ne comprennent que le langage de la violence dans leurs rapports avec le continent noir. Un premier ministre francais disait que la France a accordé de fausses independances aux pays africains qui en ont demandé poliment. Par contre la vraie independance a été accordée a ceux qui ont mené une lutte armée et le cas de l’Algerie est revelateur.

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