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Intercommunalité des collectivités territoriales au Burkina : Les acteurs des trois communes pilotes examinent la possibilité de sa formalisation

Publié le vendredi 14 octobre 2022 à 17h03min

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Intercommunalité des collectivités territoriales au Burkina : Les acteurs des trois communes pilotes examinent la possibilité de sa formalisation

Ouagadougou a abrité ce vendredi 14 octobre 2022 un atelier d’identification des modalités légales de mutualisation des services entre collectivités territoriales. Cet atelier, organisé par l’ONG international Eau vive, se tient dans le cadre de la mise en œuvre de la phase pilote du mécanisme d’intercommunalité qui bénéficie aux trois communes du Burkina (Zorgho, Goundry et Meguet). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur pays de l’ONG Eau vive international, Dieudonné Bationo.

Au cours de cet atelier, il a été question pour des acteurs des trois communes pilotes (Zorgho, Goundry et Méguet) qui expérimentent depuis 2018 l’intercommunalité d’analyser avec les agents de l’Etat la possibilité de la formalisation de ce mécanisme.

C’est d’ailleurs pourquoi, selon le directeur pays de l’ONG Eau vive international, Dieudonné Bationo, cet atelier a été organisé afin de bénéficier de l’accompagnement de l’Etat pour la formalisation du processus et de l’attente qui sera décidée par les communes partenaires. Il précise également que ça sera l’occasion de voir la possibilité plus tard de l’extension à d’autres communes qui ne sont pas pour le moment touchées par le mécanisme.

Dieudonné Bationo, directeur pays de l’ONG Eau vive international

Pour rappel, l’intercommunalité est un mécanisme de mutualisation des ressources, tant financières qu’humaines. Selon la directrice de la coopération décentralisée, Kadidiatou Somé/Ouattara, l’intercommunalité est en effet une forme de collaboration entre collectivités territoriales pour la réalisation de projets de développement et cela nécessite la mise en commun de ressources à travers une mutualisation des ressources financières, humaines et matérielles. Ce mécanisme permet, dit-elle, aux collectivités qui ont des difficultés de se mettre ensemble pour gérer les projets de développement qui les intéressent.

Kadidiatou Somé/Ouattara, directrice générale de la coopération décentralisée

Ce, dans le cadre d’une coopération décentralisée que les communes entretiennent avec l’ONG et dans le cas de ce mécanisme qui a démarré depuis maintenant trois ans, dont les effets se font déjà sentir sur le terrain. S’agissant de ces effets, il a fait savoir que les communes ont mutualisé des ressources dans le domaine du foncier, de l’eau potable et l’assainissement, et également dans le domaine du génie civil. Et les résultats sont assez intéressants, parce que cela a permis une économie de plus de plusieurs millions de FCFA, ce qui a contribué à améliorer la qualité des infrastructures qui seront réalisées. Il y a désormais des cadres formés, qui sont à la disposition des communes et qui font un suivi régulier de sorte qu’aujourd’hui, tout le monde est unanime que les œuvres qui sont réalisées sont de meilleure qualité.

Ludovic Sanou, secrétaire général de la mairie de Zorgho, commune bénéficiaire du mécanisme d’intercommunalité

Et au secrétaire général de la mairie de Zorgho, l’une des communes bénéficiaires, Ludovic Sanou, de dire que dans le cadre de la mise en œuvre de ce mécanisme, deux agents ont été recrutés, notamment un topographe et un technicien en génie civil, pour éviter de recruter un consultant dans le cas du suivi-contrôle et qui ne sera jamais sur place. « Et avec le recrutement de ces agents sur le terrain, les infrastructures réalisées sur budget propre des communes, il n’y a plus de recrutement de consultant. De même, pour délimiter certains domaines, le topographe s’en charge et c’est très rentable pour les communes. Les deux années de cette phase pilote, les économies faites par ces trois communes s’élèvent entre 50 et 53 millions de francs CFA qui peuvent être réinvestis dans d’autres dépenses des communes », se satisfait-il.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 octobre 2022 à 19:36, par Bernard Luther King ou le Prophète Impie En réponse à : Intercommunalité des collectivités territoriales au Burkina : Les acteurs des trois communes pilotes examinent la possibilité de sa formalisation

    Pourquoi pas parler de "Commnauté de communes" tel que prevu par le Code Generale des Collectivités ? Ici au Centre, Grand OUAGA est en vigueur mais patine dans les faits. LA Police municipale de Ouaga ne peut toujours pas intervenir à Koubri, Saaba, Pabre, etc : ces capharnaum de toutes les nuisances possibles !
    Question aux gens de Droit et de l’Administration Territoriale : Comment est-ce possible, qu’avant l’Assemblee Constitutive du Projet Grand Ouaga en Fev 2021, des Commerces resident à Saaba se fassent delivrer, dès 2020, un Certificat de Salubrité par la Commune de Ouaga et que dans le même temps la Police Municipale est interdite d’intervention par le Code des Collectivités ? Et ce Certificat de Salubrité, par exemple, se constitue en Preuve sous les yeux des juges de Ouaga "Ho la main !"

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