Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Pour le journaliste Sayouba Traoré, les divergences de points de vue que la société burkinabè connait sont dans l’ordre normal des choses. Ce qui est important, estime-t-il, c’est la manière de les surmonter. Lisez plutôt.
Notre pays vit des temps troublés. Le territoire est attaqué par des forces barbares. À Ouagadougou, deux fractions de notre armée se disputent le pouvoir.
Tout cela est normal. Parce que le conflit, c’est le moteur de la vie. La santé contre la maladie. L’ordre contre le désordre. Le vrai contre le faux. Le malhonnête contre le sincère. La pauvreté contre la richesse. La famine et l’abondance.
Nous avons déjà traversé des crises. Cette période difficile aussi connaîtra une fin. Et nous connaîtrons d’autres épisodes douloureux dans l’avenir.
Ce qui est important, c’est comment nous réglons cette affaire. Un Burkinabè est pro-ceci. Un autre compatriote est pro-cela. C’est normal. C’est la marche de la vie. Un penseur a dit que "les humains se sont entendus pour ne pas s’entendre".
Le fou règle un problème définitivement. Ne soyons pas comme ce fou. Car la vie d’une nation ne s’arrête jamais. Il faut donc régler les oppositions, de manière à ce que les gens continuent de s’asseoir ensemble, causer ensemble, rigoler ensemble, péter ensemble sur la même natte.
L’arme qui va nous permettre de le faire, c’est l’éducation forgée par nos ancêtres depuis des siècles. Rappelons-nous qui nous sommes ! Rappelons-nous cette culture imaginée par nos ancêtres pour nous, et pour nos descendants !
Un médecin a exactement le même problème. "Comment tuer le microbe qui rend malade, sans tuer mon patient ?". Surtout que dans notre cas, il s’agit de nous remettre en ordre de bataille au plus vite, car nous avons une guerre à gagner.
Pendant que les soldats se tirent la barbe à Ouagadougou, que deviennent les populations ? Nous ne devons pas perdre de vue cette question.
Impressionnons le monde ! Nous devons montrer que les adversités ne nous font pas peur. Sans toutefois verser dans le n’importe quoi. Si nous détruisons un matériel ou une vie, ce sera une perte pour notre patrimoine. Une perte que le pays va dépenser pour réparer.
Pardonnez-moi si un mot ou une idée vous paraît inconvenante ! Un humain ne réussit pas toujours ce qu’il entreprend. Même avec la meilleure volonté, quelque chose vous échappera toujours.
Sayouba Traoré
Vos commentaires
1. Le 3 octobre 2022 à 17:37, par Ebenezer En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Grand frere Sayouba encore merci.Et a votre suite j invite le nouveau pouvoir a ne pas se tromper de casting.Il faut trouver des gens pas trop marqué politiquement mais ils doivent avoir des relations et de la personnalité pour "ouvrir des portes."
De nos jours pour avoir des armes et tres vite il nous faut aussi des" bandits chefs".
Sans citer de nom , mon regard va vers un petit samo.
Le 3 octobre 2022 à 19:05, par Bol Sidnoma En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Ebenezer, voici ma proposition :
Capitaine Traoré, Président,
Zerbo Lacina, Premier Ministre
CEMGA, LCL Zoungrana Emmanuel.
Ministre de la Défense, LCL Bamouni Yves Didier
Dieu bénisse le Burkina !
Le 4 octobre 2022 à 10:42, par kwiliga En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Bonjour Bol Sidnoma,
Ham bon, donc vous voudriez faire un gouvernement Damiba 2.
Non, la place des militaires est au front, pas au pouvoir.
Si Traore veut se démarquer de son prédécesseur (et c’est tout à son intérêt), il prend Zoungrana avec lui, forme une immense colonne de véhicules militaires en vidant les camps de Ouaga et monte à Djibo, dans les prochains jours.
Après la mascarade que nous venons de vivre sur les 8 derniers mois, il faut très rapidement envoyer des signaux forts.
Le 4 octobre 2022 à 11:51, par Aboudra En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
A la suite de Bol Sidnoma, je propose que le MPSR2 fasse appel à un certain Colonel Denis Auguste Barry dans son staff de la défense. Je pense que c’est un officier supérieur courageux , aguéri, charismatique et expérimenté, s’il est sincère, peut apporter beaucoup au pays en difficulté.
Le 10 octobre 2022 à 21:41, par Mya En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Je pense que Barry ne doit pas etre oublie dans ce gouvernrment !!11
2. Le 3 octobre 2022 à 18:35, par I.IVO En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Bonjour grand frère Sayouba Traoré
Une analyse emprunte de sagesse qui résume tout. Aller à l’essentiel avec courage : protéger la vie, et remettre en route le développement (l’éducation, la santé, la corruption) ...
Encore merci !
3. Le 4 octobre 2022 à 01:19, par Manuel En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Bonjour
Merci pour vos propos, quand on les lit nous sommes fiers d’être burkinabè !
Maintenant, faisons attention à certains propos, genre " ceux qui ne sont pas marqués trop politiquement", car il y a des hommes très politiquement marqués qui sont integres.
Damiba a commis la même erreur en voulant stigmatiser certains burkinabè du fait de leur appartenance politique.
Sankara était très politique, personne n’osera comparer Damiba à Sankara !
Dieu nous sauve !
4. Le 4 octobre 2022 à 01:45, par Dedegueba Sanon En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Faire le maximum pour éviter dans cette restauration, tout acteur politique qui traîne des casseroles politiques et ou économiques. J’allais ajouter, des casseroles judiciaires, mais comme cette justice peut parfois être instrumentalisée ?... Nous épargner aussi de ceux qui n’ont aucune estime pour eux-mêmes et qui continuent de penser que le pouvoir vient de l’hexagone, et de ce fait se font traiter en de vulgaires garçons de courses. Parce que chaque fois que nos chefs d’états se font humilier, on nous humulie avec eux. Et chaque fois qu’ils se font respecter, on nous respecte également à travers eux. Nous sommes considérés au prisme de nos dirigeants.
5. Le 4 octobre 2022 à 10:34, par kwiliga En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Sayouba Traoré, hum, je vous ai connu meilleur.
Pensez-vous que l’on puisse aussi facilement se satisfaire de nos propres turpitudes.
Votre texte me semble par trop empli de prétextes préfabriqués, de "l’erreur est humaine", de "sougour noma", de "le conflit, c’est le moteur de la vie",... mais ici, dans la réalité de ce que nous vivons, le conflit est à l’origine de trop nombreuses morts aussi, n’est-ce pas ?
Ce cumul de coups d’état, dans la situation dramatique que vit notre pays, dans les aspects sécuritaires et humanitaires ne nous honore point et, nul doute que si, "le monde est impressionné", c’est par notre bêtise et notre inconséquence.
Le 4 octobre 2022 à 22:53, par sayouba traoré En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Cher frère. Si telle est votre compréhension, j’ai dû mal m’exprimer. Loin de moi l’idée de tout excuser. Mais nous devons aller à l’essentiel. C’est l’urgence de l’heure qui le commande.
Le 5 octobre 2022 à 10:02, par kwiliga En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Bonjour Monsieur Traoré,
Désolé d’avoir mal interprété vos propos.
Vous me répondez ici : "Mais nous devons aller à l’essentiel. C’est l’urgence de l’heure qui le commande." et sur ce point, je suis en parfait accord avec vous, passant le plus clair de mon temps à combattre les idéologues qui semblent ignorer les dramatiques urgences que vit notre pays.
Respectueusement, votre dévoué lecteur.
6. Le 4 octobre 2022 à 13:29, par Wena Saam Yandé ! En réponse à : Burkina Faso : Impressionnons le monde !
Pour une fois, je suis d’avis avec Sayouba Traoré. C’est ce que je me disais intérieurement, à savoir que le Burkina est en train de se chercher, ou de se trouver un chemin, son chemin. Et pour trouver un chemin, les topographes et ceux qui conçoivent les ponts et chaussées vous le diront, c’est pas facile. Ils vont tomber sur des collines ou des montagnes à contourner ou à aplanir, sur des forêts à contourner ou déboiser, sur des fleuves ou des rivières à contourner ou surmonter avec des ponts, des terrains hostiles et souvent inadéquats à contourner ou à renforcer, des populations hostiles qu’ils faut convaincre, déplacer et (ou) dédommager...etc. Et au finish, la route est là pour conduire, et servir durant des années, voir des siècles. Et je suis convaincu que par la grâce de Dieu, nous finiront par trouver cette voie qui va nous unir plus vers un avenir radieux. Wena Saam Yandé !!!