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Autorégulation des médias en ligne au Burkina : Les suggestions de Carine Daramkoum à Burkina24 et Lefaso.net pour plus d’efficacité

Publié le mardi 20 septembre 2022 à 12h20min

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Autorégulation des médias en ligne au Burkina : Les suggestions de Carine Daramkoum à Burkina24 et Lefaso.net pour plus d’efficacité

« L’autorégulation dans le traitement de l’information à Burkina24 et à Lefaso.net ». C’est sous ce thème que Aminata Carine Daramkoum de l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) a soutenu son mémoire pour l’obtention du diplôme de conseiller en sciences et techniques de l’information et de la communication. A l’issue de l’exercice, le jury présidé par Alexis Konkobo lui a décerné la note de 16/20. C’était le jeudi 15 septembre 2022 à Ouagadougou, à l’ISTIC.

Aminata Carine Daramkoum a focalisé son étude d’autorégulation sur les deux médias en ligne les plus anciens du pays. Il est ressorti de son étude que l’autorégulation, définie comme la régulation interne au sein d’un média, est une réalité dans ces deux rédactions. Cependant, a-t-elle relevé, il y a quelques insuffisances que ces medias doivent corriger afin de garantir pleinement cette pratique. Ces insuffisances, selon la désormais conseillère en science de l’information et de la communication, sont entre autres, la faible consultation de la charte des journalistes dans le cadre du traitement de l’information et la recherche du scoop qui entraîne souvent des failles dans le traitement de l’information.

Pour pallier ces erreurs, elle a suggéré aux journalistes de Burkina24 et de Lefaso.net une maîtrise du contenu de la loi sur la presse et des chartes des professionnels du journalisme. Elle les encourage aussi à saisir les opportunités de formation continue et à se cultiver afin d’être au diapason de l’actualité pour éviter les fautes professionnelles.

Pour le président du jury, Alexis Konkobo, l’étudiante a fait un ‘’travail scientifiquement correct’’

Au-delà des suggestions faites aux journalistes, elle a souhaité que les patrons de ces deux médias mettent l’accent sur le recrutement de journalistes professionnellement formés. Toutefois, elle a salué le professionnalisme des journalistes de Burkina24 et de Lefaso.net.

Son travail a été jugé acceptable par le jury. C’est un « travail de qualité » salué par le président du jury. « Le sujet est d’actualité ; de manière générale, il y a des motifs de satisfaction, il y a eu un effort de rédaction. J’ai eu du mal à détecter des imperfections », a laissé entendre Alexis Konkobo.

En revanche, il a reproché à l’étudiante de n’avoir pas parlé du journalisme citoyen dans son document, qui pour lui, méritait qu’on s’y attarde. « C’est une expression que je n’aime pas. Parce que le journalisme est une science sociale qu’on apprend. Mais il se trouve que des Facebookers se croient aussi des journalistes », a-t-il déploré, ajoutant que l’étudiante devait poser le débat afin de rappeler encore que le journalisme en ligne est du journalisme pur comme les autres. « Vous n’avez pas non plus cité un seul cas d’audition fait par le CSC à l’endroit de ces médias », lui a-t-il notifié. Et c’est sans doute le point faible de ce travail de recherche qui pointe des manquements en matière de pratiques journalistiques sans fournir un corpus ou même citer des cas permettant d’illustrer et d’en situer l’ampleur dans les rédactions mises en cause.

« C’est un sujet d’actualité mais les gens en parlent moins » a indiqué l’impétrante Aminata Carine Daramkoum

Le directeur de mémoire de l’impétrante, Baba Hama, a, lui aussi, félicité l’étudiante pour l’effort intellectuel fourni dans son document.

A l’issue de la délibération, elle s’est réjouie de la note attribuée par le jury. A l’entendre, le choix du sujet n’est pas fortuit. « J’ai choisi ce thème parce que je me suis rendu compte que l’autorégulation dans le traitement de l’information n’est pas pleinement prise en compte. J’ai donc décidé de faire mon étude sur ces deux médias en ligne les plus anciens afin de les interpeller sur la question », a-t-elle confié.

En rappel, Aminata Carine Daramkoum fait partie de la 34e promotion des étudiants de l’ISTIC qui ont présenté leurs mémoires de fin de stage du 15 au 17 septembre 2022.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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