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Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

Publié le jeudi 15 septembre 2022 à 18h00min

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Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, a présidé ce jeudi 15 septembre 2022 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture du 4e congrès mondial du Pulaaku. Cet événement est placé sous le thème « La contribution du Pulaaku à la promotion de la paix au Sahel ». Il regroupe les participants venus des communautés peuhles du Niger, du Mali, de la Mauritanie, de l’Allemagne, du Togo et du Burkina Faso.

Le Burkina Faso traverse depuis plusieurs années maintenant, une crise sécuritaire sans précédent. Cette crise se manifeste par des attaques terroristes enregistrées dans différentes régions du pays.

C’est pour apporter leur contribution à la résolution de ce fléau, que les membres de la communauté Pulaaku, venus du Niger, du Mali, de la Mauritanie, de l’Allemagne, du Togo et du Burkina Faso, se réunissent à Ouagadougou, du 15 au 17 septembre 2022.

C’est le Chef du Gouvernement, Albert Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre.

Au nom du président du Faso, il a salué l’initiative de la tenue de ce congrès, avant de souligner qu’il vise à engager une large réflexion pour la recherche de la paix au Sahel.

« Vos actions en faveur de la recherche de la paix sont en parfaite harmonie avec l’appel du Chef de l’Etat, pour une contribution citoyenne aussi bien à la lutte contre le terrorisme que pour le développement tout court », a-t-il déclaré.

De l’avis du Premier ministre, le combat engagé par notre pays contre le terrorisme, intègre celui contre les effets induits, tels la stigmatisation, la radicalisation à connotation ethnique ou religieuse.

Il a, de ce fait, invité tous ses concitoyens à l’esprit de discernement, de concorde sociale et d’unité nationale, gage d’un vivre-ensemble harmonieux et paisible.

Par ailleurs, Albert Ouédraogo a estimé que les leaders et modèles connus et reconnus des différentes communautés, doivent aider à sortir du piège de la stigmatisation.

« Il est clair pour chacun et pour tous, a-t-il dit, que notre attitude non équivoque, nos discours et actions lisibles, constituent à n’en pas douter, le remède le plus évident contre la stigmatisation pour un vivre-ensemble apaisé.

Le Premier ministre a enfin invité les membres de la communauté Pulaaku, à être des porte-voix de la paix, en faisant du plaidoyer pour le retour de la paix, de la cohésion sociale et la réconciliation nationale, nécessaires à la reconquête de la sécurité nationale et de l’intégrité territoriale.

Mieux comprendre les enjeux du terrorisme, travailler à transformer les personnes engagées dans le terrorisme, partager les bonnes pratiques dans le domaine de l’élevage, et contribuer à arrêter les exécutions extrajudiciaires des Peulhs, du seul fait de leur appartenance ethnique, sont les autres objectifs de ce 4e congrès mondial du Pulaaku.

Pour le co-parrain de cet événement, Amadou Dicko, le contexte sécuritaire difficile actuel de notre pays fait de la communauté Pulaaku, la cible de nombreuses critiques.

« Il nous appartient donc à nous, leaders, de prendre des mesures adéquates pour y faire face. Si nous sommes indexés aujourd’hui, c’est que nous sommes incompris, car notre communauté est par essence un peuple de paix », a-t-il expliqué.

« La question peuhle, ce n’est pas uniquement la question des Peulhs. C’est avant tout la question de la gouvernance dans un Sahel où l’Etat a parfois failli. C’est aussi la question du changement climatique dans un Sahel où la pression démographique se fait de plus en plus ressentir. La question peuhle, c’est la question des populations vulnérables face à des prédateurs ayant des agendas cachés », a indiqué, de son côté le président du comité d’organisation du congrès, Issa Diallo.

Enfin, le ministre en charge des Affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwema, a fait savoir que le Pulaaku nous concerne tous, et que le Gouvernement soutient l’initiative de la tenue de ce 4e congrès dans notre pays.

« Une définition restrictive du Pulaaku pourrait être amenée à penser que ça ne concerne que les Peuhls. En réalité, c’est une culture, une lecture du monde, un phénomène qui est comme un courant et qui se déplace au sein de la société », a soutenu M. Sourwema.

DCRP/Primature

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Vos commentaires

  • Le 15 septembre 2022 à 19:09, par Ka En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    ’’’’’’’’Pour le co-parrain de cet événement, Amadou Dicko, le contexte sécuritaire difficile actuel de notre pays fait de la communauté Pulaaku, la cible de nombreuses critiques. « Il nous appartient donc à nous, leaders, de prendre des mesures adéquates pour y faire face. Si nous sommes indexés aujourd’hui, c’est que nous sommes incompris, car notre communauté est par essence un peuple de paix », a-t-il expliqué.’’’’’’’’

    Si vous êtes incompris, c’est qu’il y a un certain temps, un Diko était aux cotés des terroristes en venant devant les caméras dans une émission qui lui est consacré, et dire que l’arabe doit être enseigné dans le Nord pourtant ces terroristes tuaient les enseignant Français dans le Nord.

    C’est pourquoi je dis souvent dans ce forum que les musulmans eux-mêmes jouent a l’autruche se disant ne pas être concernés, car les terroristes ne sont pas de vrais musulmans. Pourtant, ils utilisent le Livre saint de l’Islam pour endoctriner et commettre leurs abominations qui ne viennent pas de DIEU. Ainsi, chacun fuit sa responsabilité, laissant le champ libre aux Djihadistes trafiquants de drogue et d’êtres humains. Il faut avouer que cette lutte asymétrique est loin de finir. Il faudra vivre avec, car le terrorisme est une hydre dont la tête repousse, chaque fois qu’un leader tombe.

  • Le 15 septembre 2022 à 19:49, par warzat En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    La sagesse séculaire qu’il y a dans la communauté peuhle n’a rien a envié à celle des autres communautés de notre pays. Les ainés qui ont été éduqués dans cette sagesse ont à mon avis failli à leur devoir de transmission. Autrement comment comprendre les données actuelles sur l’insécurité ? Le jeune peuhl est un ’’bon vivant’’ et est fidèle en amitié. Je sais de quoi je parle.

  • Le 15 septembre 2022 à 20:20, par Le petit tranquilos En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    Pardon mettez vos enfants à l’école. Vous avez vu comment des maîtres coraniques transforment vos enfants en monstres ?
    Cette devrait être faites depuis des années. Vous étiez assis et voilà maintenant. Que dieu vous guide et vous comble de ces bénédictions.

  • Le 15 septembre 2022 à 20:48, par TANGA En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    Ce n’est pas tôt.
    Il ne faut pas se voiler la face ; dès qu’une communauté est indexée, il faut chercher à savoir pourquoi, puis que les responsables de la communauté fassent appel à toutes les entités écoutées de la communauté pour trouver les moyens d’arrêter ce qui fait qu’elle est indexée. Cela a pour but de corriger des comportements d’éléments de la communauté.
    Mais quand on laisse ça et on prend le chemin du culpabilisé à tord, on ne fait que s’enfoncer car pendant ce temps, les brebis galeuses de la communauté continuent à donner mauvaise réputation. Bref.
    Allons seulement, espérons que chacun de retour chez lui parlera à son entourage.

  • Le 15 septembre 2022 à 21:26, par Substance Grise En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    Belle initiative
    Ensemble sensibilisons nos populations tout en écoutant leurs préoccupations
    Ceux qui veulent être des leaders doivent savoir se mettre au service de leurs peuples au lieu de les bâillonner
    ‘C’est pour ça nous devons commencer par éduquer tous les enfants.
    L’école pour tous

  • Le 16 septembre 2022 à 06:20, par Peuple insurgé En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    Une bonne initiative. Surtout il faut amener tous les enfants à l’école. De gré ou de force. Et les Etats doivent aussi assumer leurs rôles. Tant dans la gouvernance que dans tous les secteurs du développement.

  • Le 16 septembre 2022 à 06:59, par Papa En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    Chers leaders de la communauté Peulhs , pourquoi vous êtes restés très longtemps silencieux sans rien entreprendre et c’est après des milliers de morts et de déplacés internes que vous prenez cette initiative ? Ce n’est pas mauvais votre initiative tardive mais, on appelle ça le docteur après la mort. On vous aurait pris au sérieux si vous aviez anticipé mais mieux vaut tard que jamais. Courage a vous et que Dieu mette sa main pour la réussite de votre congrès.

  • Le 16 septembre 2022 à 07:56, par Bigbale En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    Quand on saura qu’on a pas d’autres voies de salut que celle de la vérité déclinée dans tous ses états, quand chacun va reconnaître sa responsabilité individuelle et collective, quand on aura le courage d’enseigner à nos enfants que le bien mal acquis ne profite jamais, alors, on aura plus besoin de ce genre de conférences ou de djanjoba pour perdre inutilement le temps. Faisons simplement des recoupements d’informations et on saura pourquoi la communauté peulh est à tort ou à raison indexée ! Y a quelques mois, un Chef d’Etat disait que "si 90% des terroristes sont des peulh, 90% des peulh ne sont pas des terroristes" et il a certainement raison. La majorité des peulh veulent vivre en paix mais pourquoi parmi les terroristes, c’est leurs enfants qui sont les plus nombreux ? Quand on aura trouvé une réponse à cette question, ce sera un début de solution !! Que Dieu nous vienne en aide !

  • Le 16 septembre 2022 à 10:46, par tapsoaba_yassiki En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    C’est justement , ça qu’il ne faut pas faire. organiser ce genre d’évènement contribue à apporter de l’eau au moulin de ceux qui pensent que cette communauté est « complice » dans le drame sécuritaire que vit notre pays. A ce que je sache, un burkinabè ou un groupe de burkinabè ( religieux ou ethnique) ne peut pas dire que sa contribution à la paix sera décisive du fait de ses valeurs. Le dire signifie que tous ce qui a été apporté comme réponse en se basant sur les valeurs de la République et celles de nos communautés n’est pas approprié et que ,donc il faut celles du Pulaaku ( ce qui sera dangereux , car on voit une hiérarchisation des valeurs de nos communautés en fonction de qui les porte. Ce remède est un poison) ;. La lutte contre le terrorisme se fait dans le cadre des valeurs républicaines qui, elles au moins sont reconnues comme boussoles par tous ,même si elles peuvent être améliorées . Nous sommes dans un contexte où des individus, du fait de la manipulation et des mauvaises décisions publiques se sont désolidarisés de leur pays en prenant des armes contre leur frère . Dans ce cas, la République a prévus un dispositif de réponse ( justice et réinsertion ) . Tous les Burkinabè ne partagent pas les valeurs du Pulaaku . Ne ne nous écartons pas de l’essentielle, les règles de la République sont assez claires et les appliquer est le premier remède contre ce que le pays vit. A mon sens, on n’a pas besoin que des groupes se singularisent . Dans le contexte de suspicions actuel, cela va engendrer l’effet contraire . Ceci étant, dites moi en quoi les valeurs portés par le Pulaaku sont différentes de celles promues par les bwaba ( les inspirateurs de la première insurrection au Burkina (914 et 1916) contre contre la colonisation ??) ? Dite moi ,comment malgré ses valeurs (Pulaaku), certains individus de ce groupe de par leur comportement ont montré le contraire (Si la majorité des terroristes sont peuls, plus de 90% des peulhs ne sont pas terroristes. de Alpha Barry) . Je ne partage pas l’opinion du ministre issaka sourwemba (« Une définition restrictive du Pulaaku pourrait être amenée à penser que ça ne concerne que les Peuhls......) . Si tel est le cas pourquoi alors en parler en le rattachant à une communauté ? Voyer l’assistance, a part les bonnets rouges convoyés ,qui d’autre à part mes frères peulhs (ne vous laisser manipuler par les politiciens ) Bref arrêter ça

  • Le 19 septembre 2022 à 09:21, par Stalinsky En réponse à : Promotion de la paix au Sahel : Les communautés peuhles veulent apporter leur contribution

    La question peuhle est une question posée et à résoudre. Merçi à Alpa Barry qui a dit que (Si la majorité des terroristes sont peuls, plus de 90% des peulhs ne sont pas terroristes. de Alpha Barry). Mieux, allons en Guinée Conakry ou 40% de la population est peuhle pour découvrir ce que pensent Sékou TOURE. Au cours de 3 discours en Août 1976, Sékou TOURE Président de la République populaire et révolutionnaires de Guinée a accusé les peuhls d’alcoolisme, de débauche e de vol "Ils sont sans Patrie, ces racistes peuhls forcénés parce qu’ils se disent ne peut pas être des noirs. Ils sont encore et toujours à la recherche d’une patrie. Ils ne peuvent pas avoir de patrie parce qu’ils n’ont pas une ligne de conduite exigeant l’accomplissement de devoirs sacrés. Aliénés qu’ils sont, ils ne pensent qu’à l’argent et à eux. Il faut que la trahison soit extirpée et bannie définitivement du comportement du peuhl."
    Tous ces traits caractérisés par Sekou TOURE se vérifient dans les faits. Si c’est cela votre Pulaaku nous n’en voulons pas même si les peuhls ont des qualités, d’avoir de jolies femmes, de bonnes mémoires et d’être malicieux.
    Il ne s’agit pas de vouloir nous imposer votre mode de vie, à toutes les nationalités du Burkina. Seuls les lois de la République sont valables. Personne ne pourra nous imposer l’islam ou la religion chrétienne qui sont des religions importées. C’est aux intellectuels actuels de systématiser les coutumes et d’ériger en lois de comportement conformément aux lois de la république. Sur le plan socio*économique, certaines parties du Sahel sont mieux développées que le Sud-Ouest, mais cela n’a pas été une raison pour un soulèvement des Lobis.
    Ce qui se passe aujourd’hui c’est une instrumentalisation de la communauté Peuhle par des milieux Arabes et Touaregs pour élargir leurs territoires après l’occupation du Maghreb qui est devenu blanc. Aujourd’hui les Touaregs se sont emparés de la région de Kidal au Mali et en a fait une autonomie. C’est Amadou Kouffa qui a appelé les peuhls à se soulever et à s’emparer du pouvoir d’Etat. Certains amis peuhls me disent de regarder. Le Président du Nigeria est un Peuhl (Bouary est une déformation de Barry), au Sénégal le président Macky SALL est un Peuhl et il vient de nommer un premier ministre Peuhl, le Président de la Guinée Bissao est Peuhl, celui du Niger est Touareg. En Guinée ils luttent avec Seydou Dalen Diallo mais les autres ethnies s’y opposent. Ils reste le Burkina et le Mali au Sahel.
    Résoudre la question Peuhle c’est :
    1) d’abord savoir d’où ils viennent ? Ils viennent de la Lybie de parents esclaves blancs de nos ancêtres les pharaons et de femmes noires résidants à l’époque en Lybie d’aujourd’hui)
    2) Etablir un programme révolutionnaire de développement au profit de toutes les nationalités de notre pays. :
    La tenue de ce congrès permettra de les suivre et de les surveiller de près mais la lutte contre cette rébellion islamo-arabe doit s’intensifier.

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