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Vie chère : L’amertume des commerçants du marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso

Publié le mardi 30 août 2022 à 21h59min

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Vie chère : L’amertume des commerçants du marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso

Hausse du prix du carburant, insécurité, manque de contrôle des prix… Les commerçants du marché de fruits et légumes de la ville de Sya ne manquent pas d’arguments pour justifier l’augmentation des prix des produits de grande consommation. Lefaso.net leur a tendu le micro pour recueillir leurs avis.

A quelques mètres à l’entrée du marché, la première personne abordée est Rosalie Ouattara. Elle vend diverses céréales. Selon elle, la flambée des prix des céréales a fait baisser la fréquentation du marché. A titre d’exemple, elle cite le cas de la boîte de haricot qui est passée de 700 à 1000 F CFA aujourd’hui. Pour le maïs, la boîte, qui variait entre 300 et 350F, se vend à présent à 700F.

Emile Nana

Sa voisine Worokiatou Ouédraogo, quant à elle, vend divers condiments. A l’en croire, quand les clients viennent au marché, ils se plaignent du changement permanent des prix des marchandises.

Salif Bamogo

Un peu plus loin, Salif Bamogo, grossiste d’oignons, nous confie que l’augmentation des prix des produits est liée à la hausse du prix du carburant. « La hausse du prix du carburant influe négativement sur le prix de l’oignon bord-champ. A titre d’exemple, avant on vendait le sac à 15 000F, mais maintenant nous sommes obligés de le vendre à 20 000F pour avoir un peu de bénéfices », explique le commerçant, qui ajoute que l’insécurité a aussi favorisé la hausse des prix des produits de grande consommation.

Vue de céréales

Emile Nana, un autre commerçant d’oignons, affectueusement appelé « Doyen » par ses collaborateurs, s’est également prononcé sur la flambée des prix des denrées. Il propose à l’Etat de subventionner les produits de grande consommation. Il pointe également du doigt la non-effectivité du contrôle des prix qui engendre l’anarchie.

Worokiatou Ouédraogo

Yaya Traoré, commerçant de mangues au marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso, pense que la cherté des produits est liée à l’augmentation du coût du transport. « Avec l’augmentation du coût des transports, nous convoyons les sacs à Ouaga à 1 750F au lieu de 1 000F. Sur Dori, c’était à 2 250F mais présentement c’est à 2 750F. Avant, on vendait le sac de mangues à 5 000F, mais présentement on le vend à 7000F. Donc tout a augmenté », présente le commerçant.

Yaya Traoré

Haoua Touré
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