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Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

Publié le mercredi 17 août 2022 à 05h14min

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Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

Dans cette tribune, l’abbé Cyprien Ouédraogo appelle les « intellectuels engagés, les coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso » à un dernier sursaut pour sauver le pays du chaos.

Après mes écrits du 15 novembre 2021 (invitant à une Transition choisie afin d’éviter une Transition obligée et subie comme c’est le cas actuellement), puis du 7 avril 2022 (faisant proposition de voies et moyens pour amputer les deux cancers dont souffre notre pays à savoir les partis politiques et le terrorisme), ce troisième écrit ne vient-il pas comme l’expression de mon outrecuidance ? Oui. Je le reconnais.

En effet, suite à mes écrits beaucoup m’ont posé la question : pour qui te prends-tu pour oser faire de tels écrits ? Et d’autres se la posent encore : pour qui se prend-il ? Je leur réponds : je suis un citoyen burkinabè ni téméraire ni lâche mais qui veut simplement faire preuve d’un peu de courage face à une situation particulière que traverse son pays.

Dans cette présente adresse donc, je me tourne particulièrement vers vous intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso, pour vous poser des questions essentielles dont vous avez les réponses existentielles.

Jusque-là n’avez-vous pas compris que « toutes les crises au Burkina n’ont jamais eu de solutions par les institutions de la République » (parole d’un illustre constitutionnaliste burkinabè) et que ce ne sera pas cette crise qui sera la première à trouver une solution politique ?

Refusez-vous d’admettre que depuis l’évènement du putsch du 24 janvier 2022, il se pose des actions incompréhensibles et il se passe des mises en scène ambiguës qui déroutent plus d’un Burkinabè ?
Ignorez-vous vraiment que l’armée burkinabè est triplement divisée du fait d’abord de l’émulation ou la concurrence naturelle entre corps habillés, ensuite du fait des politiques, et enfin du fait d’une faction de l’armée au pouvoir actuellement ?

Ne savez-vous pas que même si la guerre contre le terrorisme n’est pas seulement une affaire de guerre militaire, la guerre militaire est capitale ne serait-ce que pour dissuader l’adversaire en face afin de pouvoir négocier avec lui sereinement et sans compromission ?

N’avez-vous pas encore compris que le MPSR parvenu au pouvoir ne peut pas faire l’unité des Burkinabè tout comme le régime qu’il a renversé n’a pu le faire, parce que la majorité des Burkinabè ne croient plus aux politiciens ni aux autorités étatiques de ce pays qui sont vus et considérés comme n’étant pas exempts de tout esprit partisan, de mensonge et de traîtrise ou de trahison ?

Ne voyez-vous pas que les autorités actuelles ont de la peine à se faire entendre, même dans leur appel à « s’attraper les mains pour sauver notre nez » ?

N’imaginez-vous pas qu’ils ont les moyens de quitter le pays à tout moment et il se pourrait même qu’ils aient déjà d’autres nationalités et une fois que le pays sera suffisamment à feu et à sang ils s’en iront ailleurs et vous y laisseront là-bas dans les ruines ?

Ne comprenez-vous pas que dans la crise sans précédent dans laquelle nous sommes, il convient de nous référer au sens d’une crise avec François Garignon et d’agir en conséquence ? Crise, dit-il, vient du grec « krisi » qui signifie : décision, jugement et qui renvoie à l’idée d’un moment clé, charnière, où quelque chose va se décider. Si les crises sont rarement souhaitées, elles font souvent partie des transitions ou des mutations nécessaires. Quand bien même nous voudrions garder aux choses leur statu quo, la mobilité du réel nous en empêche et nous pousse toujours – fut-ce malgré nous – à nous adapter. La fonction salutaire des crises, c’est qu’elles nous secouent de la torpeur que des habitudes trop bien réglées pourraient générer à notre insu. Les crises sollicitent une tension de notre part, un engagement renouvelé, une reprise en main de notre destin. Elles sont des résolutions intérieures nécessaires. Et Baudelaire a eu un jour ce mot : « Remettre tout en question, c’est plonger au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau ».

Allez-vous continuer à faire des débats intellectuels et des analyses masturbatoires, faire des déclaration et appels que personne n’écoute puisque les gens ont fini par comprendre que le courage de la vérité ne consiste pas à dire ce qu’on pense mais à s’engager pour que soient réalisés non seulement ce qu’on pense être juste mais aussi le bien commun ?

Intellectuels engagés, l’heure n’est plus à la réflexion ni aux débats (car tout a été pensé et dit). Coutumiers responsables et religieux dignes, l’heure n’est plus aux simples appels et déclarations. L’heure est à la prise de décisions courageuses et à des actions concrètes de votre part.

Pour ce faire, ne pensez-vous pas qu’il faut un leader « hors politique » et « hors armée » pour espérer faire la paix au sein de l’armée, recadrer les politiciens et demander l’unité du peuple burkinabè afin que cessent politique politicienne, injustices et inégalités et que le peuple dans l’unité puisse mener urgemment cette guerre contre le terrorisme et essayer d’asseoir dans la mesure du possible une démocratie participative sans partis politiques qui divisent, corrompent, tuent et détruisent ?

Oui ! Ayez la responsabilité, la dignité et surtout le courage en vos qualités, d’intellectuels engagés, de coutumiers et de religieux, de dire aux autorités actuelles qu’elles ont été débordées à tort ou à raison par la situation et amenez-les d’une manière ou d’une autre à accepter que notre pays puisse passer à une Transition de cohésion sociale et nationale, avec à sa tête un leader « hors politique » et « hors armée » qui fera la paix au sein de l’armée, calmera les ardeurs des partis politiques et appellera à l’unité le peuple burkinabè tout entier afin qu’ensemble nous fassions face à l’imbroglio dans lequel notre pays le Burkina Faso se trouve.

Intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes, réunissez-vous et unissez-vous pour trouver ce leader « hors politique » et « hors armée », car vous devez le trouver hic et nunc ce Burkinabè leader qui pourra incarner les aspirations de tout le peuple et non celles d’une partie du peuple ou même d’un simple clan. Une chose est sûre : s’il faut l’unité nationale pour vaincre le terrorisme, elle ne peut être réalisée que par cette voix d’inclusion sociale et nationale, et cette « unité nationale en temps de guerre » servira de tremplin pour enclencher une vraie réconciliation nationale.

En tout cas, après tant d’années de tâtonnements, d’hésitations avec les conséquences que nous connaissons, nous savons ce qu’il faut faire pour que notre pays ne devienne dans un futur proche, le pays de « si on n’avait su », si effectivement rien n’est fait ! S’il nous manque le courage de nous décider et de décider, le Burkina Faso subira le sort de l’âne de Buridan : il mourra !

Intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes, vous le savez mieux que moi : « le silence devient un péché lorsqu’il prend la place qui revient à la protestation ; et, d’un homme, il fait alors un lâche » Abraham Lincoln ; les réflexions ainsi que les appels et déclarations sans actions sont nuls et vides ; « si vous êtes neutres devant une situation d’injustice, c’est que vous avez choisi d’être du côté de l’oppresseur. » Desmond Tutu. Si tel est le cas, Intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes, réunissez-vous et unissez-vous pour lancer un appel au peuple Burkinabè, avec un leader désigné en tête, afin qu’ensemble nous puissions prendre notre destin en main en agissant avec responsabilité pour le bien commun : celui de tous et de chacun. Si vous faites ainsi vous agirez bien car vous pouvez encore être le dernier recours. De fait, sentez-vous comptables et responsables du sort futur du Burkina Faso.

Tout en vous priant de bien agréer, intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes, mes sentiments de considération, je sais compter sur vous pour que l’histoire ne retienne contre quiconque quelque chose qui aurait permis que notre pays soit plongé dans un quelconque chaos.

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Montpellier, le 15 Août 2022

Abbé Cyprien OUEDRAOGO

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Vos commentaires

  • Le 17 août 2022 à 06:12, par Wendinmi En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Merci monsieur l’abbé. On ne peut vous reprocher d’un quelconque parti pris. Au Burkina, nous nous sommes toujours menti depuis, et plus particulièrement depuis le milieu des années 80. Des gens en sont à penser que eux seuls aiment le pays. Or c’est archi faux. Ils n’aiment qu’eux-mêmes et leurs poches. Et pour y parvenir, ils ont toujours usé de tous les poyens sordides pour gagner à leurs jusqu’aux insoupçonnés intetectuels engagés, coutumiers et religieux qui auraient et devraient être notre dernier et ultime recours. La compromission de tous les citoyens atteint de ce fait son sommum, au point de flirter le point de non retour.
    Alors, reste-t-il en ce moment fatidique cet ultime sursaut d’orgueil salvateur auquel vous faites appel ? Osons l’espérer par la grâce de Dieu Tout Puissant de nos vaillants et vertueux ancêtres, des Chrétiens, des Musulmans.
    Au moins, vous avez lancé cet appel et il ne reste aux Burkinabe qu’à le saisir.

  • Le 17 août 2022 à 06:27, par AZERTY En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Merci très cher.
    J’ai lu avec attention le message et je suis d’avis.
    S’il plaît à Dieu cette idée se concrétisera de façon objective.
    Merci encore

  • Le 17 août 2022 à 06:41, par Mafoi En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Voilà un homme de Dieu qui a terminé son message par .
    "La patrie ou la mort,nous vaincrons !".Merci l’abbé Ouedraogo Cyprien,cela démontre votre degré d’engagement,votre sincérité car vous auriez pu vous contenter le classicisme "Que Dieu bénisse le Burkina Faso" qui sonne creux puisque nos ennemis invoquent aussi "Dieu"pour commettre leur sauvagerie ou alors il y aurait plusieurs "Dieux",je n’en sais rien.Bref car sans chercher à faire de la diversion,je reviens au corpus de votre contribution avec pour seul point focal,la recherche d’un leader "hors politique" et " hors armee" qui pourra sauver la maison Burkina pour éviter qu’il ne subisse le sort de l’âne de Buridan et là,je ne vais pas aller du dos de la cuillère en disant qu’au jour du 17/08/2022,vous n’allez pas trouver cet oiseau rare qui ne tombe pas du ciel mais serait choisi.Question :il sera choisi par qui ?en effet c’est là où réside le vrai problème car chacun viendra avec un agenda caché et après son élection,toutes ces forces contraires vont l’entraîner dans la politique politicienne d’autant qu’il ne sera pas seul pour diriger la barque Burkina.Autant dire que vous prêche z dans le désert.Ensuite autre question de taile,même si on veut bien tenter votre proposition,comment faire pour que ce faussaire damiba et ses amis fossoyeurs regroupés au sein de leur mpsr libèrent le plancher ?Ils sont tellement heureux là où ils sont,qu’à moins d’un soulèvement populaire ou l’avènement d’une vraie révolution,ils ne bougeront pas même si les terroristes se retrouvent à l’entrée de Ouagadougou

  • Le 17 août 2022 à 07:15, par Wibga En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Belle analyse sauf que ce que vous proposer n’est ni plus ni moins que ce que nous avons vécu 2014.
    La transition de 2014 a été initiée sur le même schéma qui n’a pas non plus réussi à unir les couches divisées (militaires comme civils) ; pire par naïveté politiques certains se sont laissés égarés par quelques éclairés muent par leur intérêt et ça contribuer à creuser davantage cette division.
    Il faut arrêter le perpétuel recommencement sinon on fait du surplace.

  • Le 17 août 2022 à 07:37, par Baoyam En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Monsieur l’Abbé, felicitation pour ce texte. La situation du pays est telle que tous doivent desormais s’impliquer. En revanche, il y a un peu de contradictions entre vos propos et vos actes :

    Allez-vous continuer à faire des débats intellectuels et des analyses masturbatoires, faire des déclaration et appels que personne n’écoute puisque les gens ont fini par comprendre que le courage de la vérité ne consiste pas à dire ce qu’on pense mais à s’engager pour que soient réalisés non seulement ce qu’on pense être juste mais aussi le bien commun ?

    Intellectuels engagés, l’heure n’est plus à la réflexion ni aux débats (car tout a été pensé et dit).

    Vous avez pourtant bien pondu un ecrit, une analyse masturbatoire "que personne n’ecoute". Vous etes intellectuel engagé vous aussi puisque vous posez un acte intellectuel pour le changer. Critiquer la parole par la parole est une preuve de la limite de cette logique.

    Les intellectuels comme vous parlent parce que leurs meilleurs outils sont leurs cerveaux. Ont-ils veritablement d’autres moyens ? Ils n’ont pas d’armes pour faire un coup d’Etat. Ils peuvent mobiliser le peuple mais c’est par la parole qu’ils peuvent le faire et c’est ce qu’ils font.

    La personne qui n’est ni politicien ni militaire ne serait pas un Abbé ou un évèque par hasard ? Je parie qu’il y a bcp de gens qui seront contre. La personne adéquate doit s’imposer au gré des circonstances ou par sa personnalité ou son talent qui qu’elle soit. Proner l’exclusion d’une catégorie n’est jamais une solution.

    • Le 17 août 2022 à 14:30, par Wibga En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

      Boayam, je suis parfaitement d’accord avec votre analyse de l’écrit sauf : « les intellectuels n’ont pas d’armes pour faire un coup d’état » !!! Là non . Qu’est ce qu’un intellectuel ? Par définition vous verrez que parmi ceux qui ont fait le coup , il y’a plein d’intellectuels au sens propre du terme. Autrement vous voulez dire que les militaires sont pas des intellectuels ? Non pleins ont fait les meilleurs écoles du monde et leur parcours est bien brillant que certains pseudo intellectuel qui verbi sur un canapé de salon au nom d’un courage de mirage. Les prêtes aux paroisses, les pasteurs aux églises et les imams aux mosquées sinon l’amalgame du genre reste dangereux pour la laïcité

  • Le 17 août 2022 à 07:40, par Kiriki En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Abbé CIPRIEN, votre courage, a quelque chose de divin. Car, généralement, tout ceux qui sont dans des contrées lointaines ont tendance dans leurs écrits a sauter 02 pieds joints dans le camp de celui qui détient l’arme. Mais le tyran est-il plus fort que Dieu qui l’a créé ? Non ! Il y a un certain Batienon se disant philosophe en France qui passe le temps à écrire des bêtises sur le fasonet. Je me demande ce que ce Batienon recherche vraiment avec ses vociférations de phoulosophe. J’ai aussi posé la question une fois à Samouga, ZERBO l’ancien premier ministre a savoir, de quel camp il était. Heureusement que beaucoup d’internautes avaient eu l’œil avant moi et comprenaient que la question du courage fait défaut.

    ABBE CIPRIEN, votre courage a quelque chose de divin. Voilà pourquoi je marque un arrêt sur votre article. En effet, tout y est.
    Ces gens qui ont attenté à la sûreté de l’État en prenant en otage le président KABORE avant de le liberer sous la pression populaire et de la communauté internationale ne représentent pas le peuple Burkinabé. Non ! Peut-on se reposer sur un braqueur ? Peut-on donner sa confiance à un braqueur ? La population burkinabé dans son ensemble peut -elle être frappée par le syndrome de l’imposteur ? Comment cela va t-il être possible ?
    Ce qui s’est passé le 24 janvier au Burkina ne passe pas et ne passera pas.
    Tu ne peux pas être porteur d’arme, chargé par ton président d’assurer la sécurité du territoire , et en même temps, tu bascules dans la folie qui t’a poussée à faire un coup d’État. Comment peut légitimer un acte de folie ? Comment peut-on légitimer un attentat à la sûreté de l’État ?
    Comment peut-on légitimer un braquage en plein midi sous tous les regards ? Mais justement, la situation sous ROCK était déjà hypothétique. Le Burkina avait il besoin qu’un militaire lui fasse subir encore plus ?
    Comme l’ABBE l’a si bien souligné, ce nouveau couvernement fait tout, mais personne ne l’entend.

    Force reste à la loi. Et même un braqueur a besoin de vivre dans un etat de droit. Un traître reste un traite, un braqueur reste un braqueur. Et maintenant en plus du terroriste nous marchons dans le sang de nos propres frères burkinabé. Les HANI tuent, et nous mêmes nous nous massacrons. Tu n’as pas de solution magique, tu n’es pas Dieu, tu as fait coup d’Etat finalement pour quoi ? L’argent ?

  • Le 17 août 2022 à 08:02, par le Nomade En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Une très bonne analyse de la situation et une proposition qui peut aider à trouver une solution et permettre d’avancer dans le bon sens. IL est évident que le pays est dans l’impasse et que les dirigeants actuels n’ont pas de solution à cause justement de la nature du régime et des divisions dont l’Abé fait cas. Une armée divisée qui en plus fait face à une insuffisance de moyens ne peut pas gagner une guerre. Donc comme a dit l’Abé que je félicite, les politiques, les coutumiers, les OSC responsables devraient se retrouver et s’entendre sur ce qu’il faut faire. C’est vraiment triste de constater que l’espoir sucité par le putsh a laissé place au regret, l’amertume, l’inquiétude pour le pays !

  • Le 17 août 2022 à 09:50, par hummmm En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    C est une pure vérité, sinon une vraie vérité, J espère que le MPSR lui même le comprendra pour l amour du pays et adhérera a l idée

    • Le 18 août 2022 à 00:27, par SANFO MADY En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

      J’ai parcouru votre lettre ouverte avec attention et admiration. Elle est pleine de sens dans l’ensemble. Cordialement a vous pour la pensée salutaire a l’égard de la mère et chère patrie. Que votre message fasse ÉCHO dans l’oreille de ceux qui reconnaissance la valeur de l’humain. Que la PAIX revienne au FASO. Que les politiques politiciennes et business prennent conscience de leur actes. L’heure n’est pas a la propagande. Pour vaincre l’hydre terroriste, on a pas besoin d’une armée aux têtes d’hydre. Mais une conjugaison de patriotisme dans toutes les couches sociales et corps de métiers. Que chacun joue sa partition POUR LA PAIX. Pédantisme es théorie vaseuse doit s’abstenir dans le discours stratégique pour une cohésion sociale. Que toutes les forces vives de la nation, TOUS les intellectuels engagés deviennent une seule pensée. La question de la RESTAURATION DU TERRITOIRE BURKINABÉ PAR LES FILS ET AMIS DU BURKINA FASO.

  • Le 17 août 2022 à 10:26, par Zarathoustra En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Monsieur l’Abbé vous avez clairement tout dit. J’admire votre courage. Personne ne sortira vainqueur dans la chute de notre cher Faso. Il faut ensemble se dire les vérités et protéger ensemble nos nez. Les chefs militaires doivent aller au front pour éviter la honte à notre pays. Les politiciens et les intellectuels doivent jouer également la carte de l’honnêteté.

  • Le 17 août 2022 à 10:28, par Bob En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Mr l’abbé merci pour vos adresses. Je pense que le Parti Politique au Burkina est l’équivalent de la bombe atomique ailleurs. Tout homme que le diable visite la nuit en crée un le matin pour DIVISER le pays et ses ressources et accroître la confusion et les problèmes. Sinon comment peut on comprendre que pendant que les affidés de Kouassi Blaise COMPAORE ramènent le monstre, que les terroristes dépècent le pays, c’est la saison de prolifération de cette gangrène que sont les PARTIS ?
    Merci de faire le tri entre la bonne graine et l’ivraie car cette messe macabre a pour chantres des lettrés, coutumiers et des pseudo religieux qui veulent transformer le mensonge en vérité. J’ai seulement peur que votre adresse n’arrive tard. Existe t’il encore au Burkina Faso un HOMME ? C’est à dire un être doué d’intelligence, capable de résister aux ORS de la république, Honnête, Juste, Bon, capable de mettre l’intérêt supérieur de la nation au dessus de TOUT ? Pourquoi ne pas confier cette tâche à un groupe de 3 hommes qui présideraient à tour de rôle le triumviral ? Ce sont des détails pour améliorer vos propositions qui sont effectivement l’une des clés de notre survie. Souffrez que ces gens qui n’ont pas hésité à mettre le Burkina à feu et à sang après l’avoir pillé vous insultent, c’est la preuve que vous avez RAISON.

  • Le 17 août 2022 à 10:29, par Bob En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Mr l’abbé merci pour vos adresses. Je pense que le Parti Politique au Burkina est l’équivalent de la bombe atomique ailleurs. Tout homme que le diable visite la nuit en crée un le matin pour DIVISER le pays et ses ressources et accroître la confusion et les problèmes. Sinon comment peut on comprendre que pendant que les affidés de Kouassi Blaise COMPAORE ramènent le monstre, que les terroristes dépècent le pays, c’est la saison de prolifération de cette gangrène que sont les PARTIS ?
    Merci de faire le tri entre la bonne graine et l’ivraie car cette messe macabre a pour chantres des lettrés, coutumiers et des pseudo religieux qui veulent transformer le mensonge en vérité. J’ai seulement peur que votre adresse n’arrive tard. Existe t’il encore au Burkina Faso un HOMME ? C’est à dire un être doué d’intelligence, capable de résister aux ORS de la république, Honnête, Juste, Bon, capable de mettre l’intérêt supérieur de la nation au dessus de TOUT ? Pourquoi ne pas confier cette tâche à un groupe de 3 hommes qui présideraient à tour de rôle le triumviral ? Ce sont des détails pour améliorer vos propositions qui sont effectivement l’une des clés de notre survie. Souffrez que ces gens qui n’ont pas hésité à mettre le Burkina à feu et à sang après l’avoir pillé vous insultent, c’est la preuve que vous avez RAISON.

  • Le 17 août 2022 à 10:41, par citoyen ordinaire En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Merci Mr l’Abbé pour cet appel en direction du dernier rempart de notre société humaine : les leaders coutumiers et religieux. Merci de préciser aussi que cet appel s’adresse aux leaders coutumiers et religieux "dignes" car parmi cette catégorie, il y a des qu’on pourrait qualifier "d’indignes" car leur comportement en dit long sur leur personnalité et leur présence a entamé sérieusement la crédibilité de cette catégorie de responsables de notre société . Vous avez osé inclure dans ce groupe, les intellectuels ! Oui, c’est vrai que le fait qu’ils soient sensés être "plus éclairés" devrait faire d’eux une piste pour guider ceux qui n’ont pas eu la chance d’acquérir autant de connaissances. Mais hélas ! Heureusement que vous, Mr l’Abbé, vous avez précisé que cet appel s’adresse aux coutumiers, religieux et intellectuels "dignes" et notre pays en compte par milliers. Je garde l’espoir qu’ils se départiront de ce silence coupable pour dire la vérité et prendre pourquoi pas leur responsabilité, celle que nos grands parents ont prise pour conduire le Burkina Faso à l’indépendance et que des calculateurs veulent "arabiser" par le canal des djihadistes !

  • Le 17 août 2022 à 11:30, par Oscar En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Merci M. l’abbé pour cette belle interpellation. Tout a été dit et ce depuis plus de 7000 ans qu’il y a des hommes et qu’ils pensent.
    Pourquoi ne pas cesser les discours vains et autres diatribes et aller au concrêt ? Et pour cela, il nous faut un leadership pour fédérer toutes nos énergies, et pour moi, peu importe son origine, pouvu qu’il incarne les valeurs qui fondent notre société.

  • Le 17 août 2022 à 12:11, par wena saam bandé ! En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    C’est courageux. Comme quoi le patriotisme demeure quelque soit ce que nous devenons, et ne peut être étouffé.

  • Le 17 août 2022 à 12:46, par Bol Sidnoma En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Merci, cher Frère pour cet écrit plein d’enseignements...
    C’est de ces intellectuels engagés et responsables dont notre Pays a besoin.
    Dieu vous bénisse !
    Dieu bénisse le Burkina !

  • Le 17 août 2022 à 13:23, par Jonassan En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    On sait en tout cas que c’est très chaud dans ce pays même les curés ne dorment plus.
    LE PROBLÈME DE TROUVER L’OISEAU RARE PEUT AVOIR UNE SOLUTION ET IL VAUT MIEUX QU’ON NE L’EUT PAS TROUVÉ CET OISEAU RARE. D’abord allons au bénévolat.
    Je suis donc d’accord avec l’Abbé ; il faut des leaders ni politiques ni religieux ni militaires pour sauver le Faso. Ce n’était pas aux militaires de se fixer un délai de la transition ; ils nous ont eu avec le terrorisme qui pèse sur nos têtes. A défaut de trouver un leader incontestable et incontesté on pourrait envisager un genre collège de sages indépendants ou une conférence nationale souveraine de membres tout autant indépendants SANS REMUNERATION pour sauver le Faso et la 1ère décision devrait être de supprimer l’ALT et de laisser les militaires gouverner jusqu’à leur délai de grâce assortie de la condition de ne pas interférer dans la transition assumée par ce Collège ou cette Conférence Souveraine avec une charte validée par le Conseil Constitutionnel. (c’est sûr que l’ALT, le gouvernement et les nouveaux nominés ne seront pas d’accord et feront tout pour torpiller le travail mais leurs actions maléfiques et égoïstes seront consignées et portées à la connaissance du peuple).
    On constate effectivement aujourd’hui le danger à remettre notre avenir dans les bras de vainqueurs par la force des armes. Les coups d’Etat ne sont pas la solution en tout cas. Il faut garantir à Damiba ses 24 mois ou ce qui en reste et lui expliquer gentiment à lui et à ses camarades armés que c’est dans leur intérêt à tous que le Burkina survive. Et que pour cela il doit rompre avec ses amis. Ce me qui est reproché à Rock ce fut son incapacité à rompre avec ses amis, il a essayé (ce que lui reprochent certains du MPP aujourd’hui) mais il n’a pas pu. Ce pays ne peut être gouverné par un clan d’amis. Le Burkina est arrivé à cette étape (étape qui nous mettra au-dessus de la démocratie des grands de l’Ouest comme de l’Est) ; cette étape doit être franchie pour que le Burkina vive et survive au terrorisme.
    BONNE REFLEXION A TOUT LE MONDE, C’EST NOTRE PAYS. LE SILENCE N’EST PAS BIEN. SI VOUS ETES TOUJOURS PARMI LES VIVANTS, FAITES QUELQUE CHOSE POUR CE PAYS.

  • Le 17 août 2022 à 13:45, par Wendpanga En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Un appel à un sursaut patriotique pour sauver la patrie de Thomas SANKARA en péril, nous l’apprécions avec force et détermination. Si j’éssaie de penser que Thomas SANKARA a vécu au Burkina Faso, je me fond en larme. A quand la joie de vivre au pauvre Burkina ? Du reste, la patrie où la mort, nous vaincrons !

  • Le 17 août 2022 à 13:45, par jeunedame seret En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Hayaaaaa...! La Divinité se manifeste !?? Et voilà des vérités qui nous paraissent inaccessibles à la raison ! Hayaaaa !!! BURKINABÈ à intégrité vulnérable, l’heure est venue de décider et d’exécuter. Entre le pied et la main, le destin doit être soigné et réservé. Nous avons peur du risque ; et nous flottons et hésitons vers un risque fatal. MONSIEUR L,ABBÉ, l’avertissement est aux intellectuels coutumiers, religieux que le terme pour tout alterner s’approche avec pression. Ils doivent manoeuvrer impacter et réaliser. Mais priez avec moi pour que cette personne hors armée hors politique soit être une femme. Elle a moins peur du risque, elle est plus confiante et avec beaucoup de considérations aux intérêts des autres. C’est une intuition qui doit se réaliser.

  • Le 17 août 2022 à 14:35, par Ollo En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Et si on essayait avec les femmes ! Il faut vraiment envisager la gouvernance des femmes. Il y en a de capables et de vertueux dans notre pays.

  • Le 17 août 2022 à 15:41, par WAWANI En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Merci l’ABBE pour ce lourd message

    Que se passe t-il au BF ? Qui en veut au pays ? pour quelles raisons ? Quels sont les non dits ? Qui tire réellement les ficelles ? Damiba est-il pris en otage ? As -il réellement les cartes en mains ? Pourquoi le front politique bouge depuis un certain temps ? La guerre des nouveau ancien nouveau ancien pouvoirs est-elle ouverte ? Pense t-on réellement au Faso ? Pourquoi les Musulmans ne font rien ? Pourquoi les Chrétiens ne font rien ? Pourquoi les coutumiers ne font rien ? Pourquoi tant de haine ? Pourquoi les politiciens qui ont collaborés ensemble se voient aujourd’hui en chien de faïence ? Pourquoi ne veut-on pas pardonner ?
    Je suis loin et je peux ne pas savoir ce qui se trame réellement, cependant Blaise, Rock, Damiba, Zida, Kafando, Auguste, Simon, Ablasse, Zeph, Eddie, Diendere, Djibril, etc., eux au moins savent ce qui se passe.
    Je pense qu’il faut réunir tout ce beau monde pour nous faire état de la situation et dégager les pistes de solution. Je pense que tous veulent le bien du pays et chacun peut apporter quelque chose.

  • Le 17 août 2022 à 16:41, par Damis En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Allahou akbar, Dieu soit loué !
    M. l’Abbé, je n’ai pas les mots exacts pour vous remercier. Sincèrement j’avais ces mêmes idées à proposer, mais non seulement je ne savais pas à qui il fallait les adresser, quelles expressions il faut emprunter pour mieux se faire comprendre, quel canal il fallait utiliser pour se faire entendre. C’est pour dire que vous avez tout dit, et ce sont là, les propositions sine qua non à la survie du Burkina que vous venez de donner ici à qui veut l’entendre !
    Je voulais aussi ajouter que la proposition de l’internaute "Bob" qui consiste à confier cette tâche à un groupe de 3 hommes qui présideraient à tour de rôle le triumviral (1 coutumier, 2 religieux par exemple) est une idée excellente.
    Pour appuyer vos idées, le dimanche matin passé, je suis allé au kiosque pour prendre un café et profiter prendre un peu d’air. Un des clients a lâché une parole en ces termes :"...que Dieu ramène la paix au Burkina Faso", et je lui ai retorqué : "Qu’est-ce que chacun de nous, responsables coutumiers ou religieux Dieu, politiciens, société civile, etc. avons fait depuis l’avènement du MPSR pour que la paix revienne ? Rien à mon avis ! Si nous tous nous continuons dans cette inaction, le Burkina s’enfoncera d’avantage, car Dieu Tout Puissant a dit dans son noble Coran : "Allah ne change pas la situation d’un peuple tant que ce peuple ne change pas d’eux-mêmes", "En vérité, l’homme n’obtient que [le fruit] de ses efforts...".
    Ces paroles divines suffisent pour étayer ce que l’auteur a écrit : « si vous êtes neutres devant une situation d’injustice, c’est que vous avez choisi d’être du côté de l’oppresseur. » Desmond Tutu.
    En réalité, la politique occidentale copiée par nos dirigeants ne nous amènera nulle part, car tout est basé sur l’irréel, et cette politique ne nous convient pas en tant que africains. Et j’ose même dire que Roch a été un véritable garçon sinon il n’allait même pas faire une année de pouvoir car si vous observez bien depuis leur arrivée au pouvoir, non seulement ils se sont assis sur un terrain très glissant (corruption et injustices devenues monnaie courante...), mais beaucoup d’acteurs et non des moindres se sont mis dans les "coups bas", les sabotages de tout genre (grèves syndicales, pourissement de l’administration publique, attaques de bandits armées déguisés en terroristes...), de telle sorte que ceux qui "se battaient pour la chose, ont pu obtenir la chose".
    En Afrique et au Burkina Faso en particulier, si un citoyen élu président nous dit qu’il réussira à diriger "correctement" son pays avec la même politique copiée à l’occidentale, il faut lui dire systématiquement que même s’il se fait assister par un "ange", il n’y parviendra pas, d’où la nécessité d’inventer une gouvernance conforme à la proposition de M. l’Abbé.
    Maintenant que le dé est joué, on espère que les intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso vont s’assumer, et que ceux qui se sont battus et obtenu la chose vont accepter de s’humilier pour l’intérêt supérieur de notre chère patrie qui risque de ne même plus exister si rien n’est fait d’ici 12 mois.
    En bon entendeur, salut !
    La patrie ou la Victoire, nous Vaincrons certainement !

    • Le 17 août 2022 à 19:40, par Adamou En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

      Mr Damiss vous avez tout dit et je m aligne a vous pour dire Felicitation a Mr l abbe pour ce courage.Seulement comme toi je doute fort que celui qui s est battu pour sa chose soit pret a lacher du lest.Je doute fort
      Rien qu a ecouter leurs soutiens qui se prelassent au soleil leurs oreilles auront la sagesse de vous ecouter.
      Je doute encore que ceux qui se repaissent dans les ordures souhaitent que ce soit propre.

  • Le 17 août 2022 à 16:52, par Thomasus sanctus En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Monsieur l’Abbé, depuis Montpellier vous devez savoir que les curés en France ne s’occupent pas de masturbations en politique ! "Masturbatoires" dites-vous de personnes qui réfléchissent ? Vous savez aussi que c’est là LE problème de l’église , votre lapsus est très éloquent !!! Vous ne parlez que de VOUS ("mes écrits", etc), et vous masturbez seul. Vous prétendez que "tout a été dit", comment le savez-vous ? Par décret divin ? Est-ce votre chasuble qui vous donne le droit et l’immodestie de parler de si haut ?????

  • Le 17 août 2022 à 21:00, par Tongemnoor En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Cet écrit abject d’un prétendu religieux n’est qu’une immense baratin intellectuel et d’une naïveté politique sans précédent. Merci à Thomasus Sanctus pour cette question pertinente : "Est-ce votre chasuble qui vous donne le droit et l’immodestie de parler de si haut ?????"

  • Le 18 août 2022 à 00:45, par Mechtilde Guirma En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

    Très vrai ce que vous dite internaute wibga. Moi avant de lire cette sortie de Mr. L’Abbé, j’ai d’abord consulté ses écrits précédents et je me suis demandée pourquoi ces écrits ont filé sous mon nez sans que je les aie lus, puisque pas un jour où je n’ai pas parcouru les livraisons de lefaso.net.
    Au demeurant, si Monsieur l’Abbé veut vraiment dénoncer deux cancers de notre société, moi j’indexerai d’abord la cause : La corruption, puis les deux malades. :
    - L’Église catholique, corrompue à fond : Même un simple abbé comme lui n’entendait écouter les fidèles qui dans leur désarrois courraient vers eux et se retrouvaient rabroués du haut de leur soutane, hautains, renvoyant le pêcheur sans absolument si ce n’est qu’une condamnation à aller brûler dans les feux de l’enfer, puis s’en allait ensuite, lui, se la couler douce. Voilà une première vérité : « Le désordre dans l’Église… »
    - La chefferie traditionnelle et coutumière, c’était catastrophique. En effet avec leur système de bannissement, elle a beaucoup servi l’impunité. Et de quelle manière ?
    Dans la Rome antique, quand on cherchait un criminel ou un malfaiteur qu’on ne trouvait pas, on affichait un écriteau où son nom était écrit et qui disait que celui qui arrivait à l’abattre pouvait s’emparer de ses biens. Cela s’appelle : « publier les bans ». Du reste l’Église a récupéré cette expression pour les bonnes causes comme le mariage. De nous jours on parlera plutôt de tête mise à prix.
    Chez les Mossé et certains royaumes africains, le bannissement fut courant dans la famille, il fut un système qui livrait aux tueurs un membre de famille tombé en disgrâce (et le tueur pouvait être son propre frère). Chez les rois l’individu est appelé dans sa cour. Dans les temps plus anciens, la victime est abattue par les hommes à gourdin du roi. Mais le système utilisé au temps de l’impunité fut plus subtile dont l’une d’elle consistait à appelé la victime dans la cour du roi. Et là celui-ci exécute lui même le simulacre et la renvoie chez elle. Et le pouvoir de s’occuper de la suite, afin que cela se passe comme ni vu ni connu de personne. Car les choses ayant été faites au su et au vu du pouvoir politique et traditionnel, les virtuels témoins se cherchent. C’est ainsi que jusqu’à présent, des décès sont restés de véritables énigmes sinon mystérieux et rentrés ainsi dans l’oubli, tels que ceux du père César de Saint Camille, tué par un prétendu fou, de Balla Kéïta de Côte d’Ivoire refugié au Burkina et dont on dit même que c’est une femme la tueuse sous les yeux de ses gardes, et du brillant journaliste Congo trouvé mort sur son lit. Tout au plus dans les temps très anciens le roi qui se dit intègre faisait appeler la tante de la victime qui constate les faits. Puis, ensuite il se donnait lui-même la mort.
    Monsieur l’Abbé vous désignez l’armée et les partis politiques comme des cancers ! Evidemment comme disent les Mossé quand on aime pas le chef de son voisin on traite son bonnet de sac (Pa noong ef tôo naaba boon da a puglan ti yologo). Ce que je vais vous demander, c’est de vous taire maintenant. Vous êtes très mal placé pour vous mêler de questions politiques. Et même si vous êtes (ou étiez) formé en la matière (Sciences politiques en l’occurrence), vous n’êtes pas une autorité adéquate pour vous afficher en publique de façon « m’a-t-on vu ». Vous êtes un ministre de culte et non une autorité politique ou même un simple quidam laïc pour vous donner le droit de pratiquer une telle exclusion et diviser. Vous êtes un mauvais exemple pour les jeunes. En effet, l’armée que vous prenez pour cancer, a des paroisses entières (toutes religions confondues). Dans la paroisse catholique pour vous y être, travaillez à conscientiser vos fidèles, sur leur rôle au service de la paix au lieu de les traiter de cancer. Les enseignements du Christ sont là et clairs en la matière. Vous prétendez que les OSC et les syndicats sont indemnes de la politique politicienne en oubliant que ce sont des partis politiques en puissances ou en devenir. Dans les Constitution dogmatiques et lettres pastorales des Évêques, mention en est faite précisément. Preuve que vous ne les avez jamais lus. Vous nous exhortez à avoir le courage de dire les choses ? Eh bien C’est là-bas (dans les paroisses) votre ministère. De même dans les paroisses tous azimuts, il n’y a pas un seul membre de tous les partis politiques qui se dit chrétien qui n’y va pas. Ce que vous êtes en train de prêcher c’est de l’amalgame de la confusion totale. Ce qui pourrait être préjudiciable à l’Esprit de vérité que vous tentez d’étouffer, dont les grâces inouïes en ce moment sur le Burkina-Faso mènent à présent à la conversion de l’Église catholique et des confessions religieuses et coutumières. Ce que vous êtes en train de proposer est bien trop tard, car il pourra semer plus d’un brouillard et une incompréhension dans les esprits et annuler les efforts déjà accomplis. Si Monsieur l’abbé a fait des études en Sciences politiques, il devrait s’attacher à le partager avec ses congénères, et les hautes autorités pourront se prononcer et se charger de les faires part aux fidèles, à la masse, par les lettres pastorales ou conciliaires. Dans leur silence, les religieux et coutumiers écoutent. Ce silence que vous prenez comme de l’inaction est une prise de conscience jamais égalée. Il vous faut donc être aveugle pour ne pas le voir. Pourtant Monsieur l’Abbé a vu la rencontre d’évêques, ensuite il y a eu aussi ceux des prêtres des pasteurs d’églises, exorciser le Burkina (il n’y a pas de loi encore qui change le nom de notre pays, ni la devise et personne ne peut se permettre de se mettre hors la loi). Monsieur l’Abbé ne vous mêlez pas des débats politiques. Vous et vos semblables aviez fait, jadis, beaucoup de tord à l’église aux fidèles devenus comme des brebis égarées et à la merci des loups. Vous êtes un ministre de culte, ne l’oubliez pas, et non de gouvernement NUANCE ! Aussi Monsieur l’Abbé, je vous en conjures abstenez-vous comme tous les autres de vos semblables le font actuellement de ces débats, et faites vos homélies en conséquences bien attendu de notre situation socio-politique et économique de notre pays conformément aux enseignements du Christ en la matière. Et vous verrez, Protestants comme musulmans, religieux et coutumiers vous en seront énormément reconnaissants. Dans le cas contraire déposez donc la soutane et rejoignez la masse populaire des laïcs. Quelqu’un l’avait déjà proposé mais dans un autre contexte où lui-même s’était littéralement égaré.
    Les choses se feront en leur temps. Quand l’heure viendra, on discutera en toute quiétude de la restauration des valeurs positives et de la refondation des Institutions en conséquence. Ne vendez donc pas de la peau de l’ours avant de l’avoir tuer. C’est la préoccupation du moment. Tenez je vous fait une proposition intéressante : Exhortez et prêchez sur les valeurs de la famille et la restauration de nos repères. Car sans famille, il n’y a pas de Peuple, sans Peuple, il n’y a pas de système et sans système, pas d’institutions. Sans Institutions, il n’y a pas d’habitacle pour Dieu parmi les Hommes. Et hors d’église de temple, de mosquée et cases des Ancêtres, il n’y a pas d’autre dialogue vital, ce qui veut dire, il n’y a pas de salut. Sans rancune !

    Webmaster ne me censurez pas merci

    • Le 22 août 2022 à 12:12, par jeunedame seret En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

      Du calme monsieur GUIRMA ; on comprend vos troubles psychologiques ; mais vous êtes mal placé pour réclamer le dépôt de soutane à un abbé. Il a prêté serment à l’église ; pas au peuple ou aux politiciens. Il a son supérieur hiérarchique qui le surveille aussi. Critiquez seulement ses idées ; mais ne lui en voulez pas assez ; car il ne réclame pas le pouvoir.

      • Le 23 août 2022 à 06:35, par Mechtilde Guirma En réponse à : Lettre ouverte d’un prêtre aux intellectuels engagés, coutumiers responsables et religieux dignes du Burkina Faso

        Chère Madame, vous être loin de connaître mes troubles psychologiques encore moins mes joies psychologiques. Vous me connaissez peut-être mais moi je ne vous connais pas. C’est pourquoi de front je ne critique jamais vos interventions car vous en avez le droit et le devoir. Et je crois que moi aussi j’ai le droit et le devoir des miennes. Oui si Mr. L’abbé veut rentrer dans les débats politiques il devrait auparavant déposer sa soutane. Autrement je refuse qu’il embarque toute l’Église dont je suis également membre dans ses dérives.

        Sincèrement vôtre.

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